Bataille navale grandeur nature en Méditerranée...

La Russie va envoyer « dans les prochains jours » un bateau de lutte anti-sous-marine et un bateau lance-missiles en Méditerranée, a annoncé hier une source militaire russe. « La situation qui se complique dans l’est de la Méditerranée exige de notre part une certaine adaptation dans la composition des forces navales », a déclaré à l’agence Interfax cette source au sein de l’état-major des forces armées russes. Toutefois, une source à l’état-major des forces navales russes a indiqué à l’agence RIA Novosti que ces changements dans la Méditerranée n’étaient pas liés aux tensions concernant la Syrie et a affirmé qu’il s’agissait d’une « rotation prévue ».

Parallèlement, une frégate de défense aérienne française a quitté son port d’attache de Toulon, a-t-on appris hier auprès de la préfecture maritime de Méditerranée. La frégate Chevalier Paul se dirige vers une zone non spécifiée en Méditerranée, a-t-on ajouté de même source. La préfecture maritime précise qu’il s’agit d’une sortie programmée de ce bâtiment de guerre et invite à ne pas établir de lien de cause à effet avec le conflit syrien. Le porte-avions Charles-de-Gaulle est opérationnel et toujours à quai à Toulon. Il n’est pas prévu pour le navire amiral de la flotte française d’autres sorties que celles programmées de longue date pour septembre et octobre, apprend-on de source militaire.
En outre, six avions de chasse de l’armée de l’air britannique ont été envoyés hier matin à Chypre par « mesure de précaution pour protéger les intérêts britanniques », a annoncé le ministère britannique de la Défense. « Ils ne sont pas déployés pour prendre part à une action militaire contre la Syrie », a ajouté le ministère, précisant que leur action est uniquement « défensive » et s’inscrit dans le cadre d’une mission « air-air ».

Tout cela à l’ombre, bien sûr, de la flotte américaine de Méditerranée... Et hier, les États-Unis ont annoncé qu’ils déployaient un destroyer supplémentaire face aux côtes syriennes, portant temporairement à cinq le nombre de navires équipés de missiles de croisière en Méditerranée orientale.

Enfin, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué qu’Israël avait déployé ses systèmes d’interception antimissiles dans la perspective de débordements en cas d’intervention militaire étrangère en Syrie.