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À La Une - Conflit

Inquiétudes sur la Syrie : le pétrole monte, les bourses chutent

"Si la probabilité d'une réponse militaire américaine s'accroît, ça va attiser la tension au Moyen-Orient et affecter la stabilité de cette région clé".

Sur cette image tirée d'une vidéo, un rebelle syrien et son RPG, le 26 août 2013, dans la région de Khanasser, sur la route reliant Alep au centre de la Syrie. Les risques d'une escalade en Syrie pèsent sur les cours du pétrole et de la bourse à travers le monde. AFP/SALAH AL-ASHKAR

Les prix du pétrole montaient mardi en cours d'échanges européens, portés par un regain d'inquiétude sur la situation en Syrie, alors que les États-Unis pourraient intervenir militairement contre le régime syrien après une attaque chimique présumée.

 

Vers 10H20 GMT (13H20 à Beyrouth), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 111,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de lundi. Le cours du baril de Brent est monté mardi à 111,92 dollars, son niveau le plus élevé en six mois.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 95 cents, à 106,87 dollars.

 

"Pendant que les investisseurs londoniens étaient absents lundi (en raison d'un jour férié, ndlr), une intervention militaire en Syrie monopolisait les flux d'information", commentait David Hufton, analyste chez PVM.

En effet, le secrétaire d'État américain John Kerry, a déclaré lundi que le régime syrien devrait rendre des comptes pour avoir eu "recours aux armes les plus atroces contre les populations les plus vulnérables de la planète".

"Si la probabilité d'une réponse militaire américaine s'accroît, ça va attiser la tension au Moyen-Orient et affecter la stabilité de cette région clé pour la production de pétrole, provoquant une hausse des cours", expliquaient les analystes de Phillip Futures.

 

Les cours du pétrole coté à New York bondissaient également à l'ouverture mardi.
Le baril de référence (WTI) pour livraison en octobre s'adjugeait 2,48 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 108,40 dollars.

 

Les craintes d'une escalade en Syrie ont également fait chuter les bourses des monarchies pétrolières du Golfe, l'indice de Dubaï perdant plus de 7 et celui d'Arabie saoudite plus de 4%.

La bourse de Dubaï a fermé sur une chute record de 7,01% à 2.549,610 points, marquant la plus grande perte quotidienne depuis la crise financière de 2009 qui avait profondément affecté l'économie de l'émirat.

L'action du géant immobilier Emaar, valeur phare du marché, s'est effondrée mardi de 8,36%.

La bourse d'Arabie saoudite, le plus grand marché du monde arabe, a plongé de 4,12%. L'indice Tadawul All-Shares Index (TASI) a terminé à 7.722,7 points, confirmant une tendance à la baisse tout au long de la séance.

 

La deuxième bourse des Emirats arabes unis, celle d'Abou Dhabi, a pour sa part fermé sur une baisse de 2,83% à 3.822,04 points, la plupart de ses valeurs, notamment immobilières, terminant dans le rouge.

 

A Koweït, la bourse a plongé de 2,92% à 7.766,35 points avec de fortes pertes pour les principaux titres dans les secteurs immobilier, industriel, énergétique et des services financiers.

 

Le marché du Qatar a terminé la journée sur un recul de 1,28%, tout comme les deux autres petits marchés du Golfe: l'indice de Muscat Securities Market a reculé de 1,05% et celui de la bourse de Bahreïn 1,23%.

 

Cette dégringolade sur les principaux marchés du Golfe s'explique par "l'agitation au sujet de la Syrie", a déclaré à l'AFP l'analyste financier saoudien Bishr Bakhit.

 

Même scénario pour les Bourses chinoises qui ont terminé en ordre dispersé mardi, Hong Kong clôturant en baisse de 0,59% en réaction à l'actualité en Syrie.

 

La Bourse de Paris était aussi en forte baisse mardi après-midi (-2,16%), après une ouverture nettement dans le rouge de Wall Street. A 16H19 (14H19 GMT), l'indice CAC 40 perdait 87,67 points à 3.979,46 points, passant sous les 4.000 points pour la première fois depuis le 1er août, dans un volume d'échanges de près de 2 milliards d'euros. La veille, il avait terminé presque stable.

"Les risques géopolitiques avec la situation en Syrie conduisent les investisseurs à éviter les actifs risqués", remarquait Pierre Martin, analyste chez Saxo Banque.

 

Wall Street a également ouvert en net repli mardi, inquiète d'une escalade en Syrie : le Dow Jones perdait 0,43% et le Nasdaq 0,81%.

 

Vers 13H45 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 64,04 points à 14.882,42 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 29,71 points, à 3.627,86 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 baissait de 0,68% (-11,26 points), à 1.645,52 points.

 

La Bourse de New York avait clôturé en baisse lundi, se retournant peu avant la clôture suite aux propos du secrétaire d'Etat américain John Kerry affirmant que le régime syrien avait fait usage d'armes chimiques : le Dow Jones avait cédé 0,43% à 4.946,46 points et le Nasdaq était revenu à un niveau quasi stable, perdant 0,22 point à 3.657,57 points.

 

 

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