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Moyen Orient et Monde - Réactions

L’Occident dénonce une « atrocité sans précédent »

Londres espère que les alliés de Bachar el-Assad « se réveilleront ».
À l’heure de mettre sous presse, le Conseil de sécurité de l’ONU était réuni hier soir pour des consultations à huis clos à propos du massacre à l’arme chimique qui aurait été perpétré en Syrie. Cette réunion se tient à la demande conjointe de cinq des 15 pays membres du conseil (France, États-Unis, Royaume-Uni, Luxembourg et Corée du Sud). Plusieurs membres du conseil ont demandé que les experts de l’ONU actuellement en Syrie aillent rapidement sur les lieux. Mais la Russie, fidèle alliée du régime syrien, a évoqué la possibilité d’une « provocation » montée par l’opposition syrienne. Parallèlement à la réunion du conseil, Paris, Londres, Washington et Berlin ont transmis au secrétariat général de l’ONU une demande formelle d’enquête. Selon des diplomates, cette lettre conjointe évoque des « informations crédibles sur l’utilisation d’armes chimiques ». Les quatre pays « demandent une enquête d’urgence sur ces accusations » et soulignent que les enquêteurs de l’ONU actuellement en Syrie doivent « avoir d’urgence accès à tous les sites » suspects. L’ONU a, elle, affirmé sa « détermination » à enquêter.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’était en journée dit « scandalisé » par les allégations d’utilisation d’armes chimiques. Pour leur part, les États-Unis ont refusé de parler d’une « ligne rouge » qu’aurait franchie le régime syrien, un an après que le président Barack Obama eut tracé cette limite à ne pas transgresser. Le plus haut gradé américain, Martin Dempsey, a ainsi soutenu qu’une intervention militaire américaine en Syrie ne déboucherait pas sur une situation favorable aux États-Unis, les rebelles syriens ne soutenant pas les intérêts de Washington. L’UE a également réclamé une enquête « immédiate et approfondie ». Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé que si les informations sur l’usage d’armes chimiques par le régime syrien étaient confirmées, il s’agirait d’une « atrocité sans précédent ». Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a pour sa part espéré que les soutiens du régime syrien se « réveillent » et « réalisent sa nature criminelle et barbare ». De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé, selon la presse, que si les accusations d’utilisation d’armes chimiques en Syrie étaient avérées, elles constitueraient « un crime effroyable ». Elle a également réclamé un élargissement du mandat de l’ONU et la coopération du régime syrien. Mme Merkel a toutefois de nouveau exclu des livraisons d’armes à l’opposition.
Plus proche de nous, la Turquie a demandé aux inspecteurs de l’ONU d’enquêter sur l’attaque présumée, disant suivre la situation « avec une vive préoccupation ». Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a relayé les accusations contre Damas. « En Syrie, le régime a utilisé des armes chimiques, et ce n’est pas la première fois », a-t-il affirmé. Le chef de la diplomatie saoudienne a également demandé une réunion « immédiate » du Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous avons été horrifiés, avec le reste du monde, par le massacre odieux commis dans des villes syriennes par des armes chimiques prohibées par la loi internationale et qui a fait des centaines de victimes innocentes parmi les civils, dont une majorité de femmes et d’enfants. Un crime commis de sang-froid et sous le regard du monde », a déclaré le prince Saoud. De même, le secrétaire général de la Ligue arabe a appelé les enquêteurs de l’ONU, actuellement en Syrie, à inspecter « immédiatement » la région de Damas qui aurait été la cible de l’utilisation de gaz toxiques. Dénonçant un « crime », la ligue a demandé à ce que ses auteurs soient traduits « devant la justice pénale internationale ».

(Sources : agences)
À l’heure de mettre sous presse, le Conseil de sécurité de l’ONU était réuni hier soir pour des consultations à huis clos à propos du massacre à l’arme chimique qui aurait été perpétré en Syrie. Cette réunion se tient à la demande conjointe de cinq des 15 pays membres du conseil (France, États-Unis, Royaume-Uni, Luxembourg et Corée du Sud). Plusieurs membres du conseil ont...

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