Le royaume de Bahreïn bloque depuis le début du mois l’accès au site Internet de la chaîne de télévision libanaise al-Manar, affiliée au Hezbollah. Selon le site de la chaîne, cette mesure intervient au moment où le royaume renforce sa répression contre l’opposition qui se prépare à des manifestations mercredi, inspirée du mouvement "Tamarod" (rébellion) en Égypte.
L'opposition, dominée par des membres de la majorité chiite, exige la démocratisation de la vie politique à Bahreïn, petit État du Golfe proche allié des États-Unis et gouverné par une dynastie sunnite.
Le 3 août, le ministre d’État des Communications, cheikh Fawaz ben Mohammad al-Khalifa, avait affirmé que le gouvernement bahreïni bloquera les sites Internet "affiliés à des organisations terroriste". En plus des sites du Hezbollah, Manama a également interdit l’accès aux sites gérés par el-Qaëda.
Le 22 juillet, la branche armée du Hezbollah a été classée par l'Union européenne sur la liste des organisations terroristes en raison de son implication dans les combats en Syrie.
Par ailleurs, les monarchies pétrolières du Conseil de coopération du Golfe (CCG) avaient annoncé le 10 juin des sanctions contre "les membres" du Hezbollah touchant à "leur séjour" et à leurs intérêts "financiers et commerciaux", en représailles à l'intervention armée de ce parti en Syrie.
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