Après YouTube, Facebook et Twitter, la présidence syrienne sur Instagram

Alors que la Syrie sombre chaque jour un peu plus, que le bilan des victimes du conflit ne cesse de grimper, que son pays est de plus en plus morcelé, divisé, avec des conséquences à long terme dont l'ampleur et la gravité sont difficilement évaluables aujourd'hui, Bachar el-Assad ouvre un compte Instagram. Un compte découvert par Patrick Witty, journaliste au Time.

Sur ce compte au nom de la présidence, sont publiés des clichés du président saluant ses partisans et de son épouse, en mode humanitaire. Quelque 70 clichés ont été publiés depuis le 24 juillet sur Instagram, une application de partage de photos. Il ne s'agit pas là de la première incursion présidentielle sur les réseaux sociaux, elle avait déjà investi YouTube, Facebook et Twitter.

Parmi les photos, figurent une du président travaillant à son bureau, et une autre du dirigeant syrien agitant la main face à une foule de partisans. D'autres clichés montrent son épouse Asma en grande discussion avec un groupe d'adolescents. Sur d'autres, elle essuie les larmes d'un enfant ou félicite des étudiants fraîchement diplômés.

De nombreuses personnes ont cliqué un "j'aime" sur les photos dont certaines portent des commentaires du genre : "Nous t'aimons", "Dieu te protège", "Seuls les traitres sont contre toi et nous tuerons Johbat al-Nosra (groupe jihadiste anti-Assad, ndlr) et l'ASL (Armée syrienne libre, ndlr)".

D'autres commentaires sont moins laudateurs à l'encontre de celui parfois renommé "Mr. Bastard Alasad".

Les commentaires négatifs -comme celui de cet internaute faisant dire à Assad présenté en train de saluer une enfant : "Ne sois pas une rebelle comme ton père ou je te trouverai et je te tuerai lol ok maintenant fais-moi un bisou"-, sont toutefois la plupart du temps rapidement effacés. Un militant anti-régime a en outre indiqué sur Twitter : "Bachar el-Assad m'a bloqué sur Instagram".

Le compte de la présidence syrienne avait 2541 suiveurs (followers) dans la matinée du 31 juillet, mais ne suit personne.

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