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Le mobile donne toujours le "la" dans le secteur high-tech

Les derniers bilans trimestriels des revenus des poids lourds du secteur confirment cette tendance.

Une Samsung S4 et un iPhone 5 exposés à Seoul. REUTERS/Kim Hong-Ji

Des appareils aux logiciels, des composants aux services sur Internet, le succès des groupes technologiques se mesure toujours plus à la une de leurs résultats dans le mobile.

 

"Les entreprises capables d'évoluer intelligemment dans les segments liés à la mobilité ont fait mieux que celles restées dans l'écosystème du PC. C'est un peu l'histoire de cette saison de résultats", résume à l'AFP Roger Kay, un analyste d'Endpoint Technologies Associates spécialisé dans le secteur technologique.

 

Parmi les poids lourds du secteur, la Bourse a couronné Facebook comme gagnant du deuxième trimestre : l'annonce d'une poussée des revenus publicitaires encaissés lors des accès mobiles au réseau social en ligne s'est traduite jeudi par un bond historique du titre de près de 30%.


Microsoft, à l'inverse, a chuté de 11% après l'annonce de 900 millions de dollars de dépréciations pour les stocks de sa tablette Surface. Un symptôme des difficultés du groupe informatique, dont les logiciels semblent inséparables du PC, à rattraper son retard dans le mobile.


Intel, dont les puces restent elles aussi très associées aux ordinateurs traditionnels, a déçu ce trimestre, quand son concurrent Qualcomm, qui a imposé les siennes sur beaucoup de smartphones, a relevé ses prévisions.

 

Les analystes n'attendent pas de miracle chez les grands fabricants américains d'ordinateurs HP et Dell, qui publieront leurs chiffres mi-août, mais jugent leur concurrent chinois Lenovo, qui dispose contrairement à eux d'une gamme assez large de smartphones, mieux positionné.

 

Si Apple a dépassé les attentes, c'est grâce à des ventes d'iPhone meilleures que prévu. Si Google les a déçues, c'est qu'il n'a pas encore rentabilisé suffisamment en matière publicitaire les connexions à Internet depuis un smartphone.

 

Globalement, c'était "un trimestre moche", juge néanmoins Robert Enderle, un autre expert du secteur. "Beaucoup (d'entreprises) ont déçu (les attentes), et même celles qui les ont battues comme Apple ont des ratés sur certains segments".

Il évoque "des messages mitigés : les ventes d'iPad étaient en baisse, les ventes de tablettes ne vont pas si bien, mais les ventes d'iPhone étaient en hausse et les (ventes de) smartphones explosent".

 

Pour Robert Enderle, "l'accent mis dessus est probablement bien plus grand que les bénéfices actuels du mobile". Il relève que la transition s'est faite jusqu'ici "relativement lentement. Les gens n'ont pas vu la vague venir".

 

Un constat partagé par Roger Kay, "surpris du temps qu'il a fallu" aux autres groupes pour rattraper Apple dans les smartphones : après le lancement du premier iPhone en 2007, le groupe à la pomme a eu "trois ans sans concurrence et deux ans avec une concurrence faible".

"Mais maintenant c'est fini, tout le monde se concentre sur le mobile", remarque-t-il, notant un autre facteur handicapant pour Apple : le ralentissement du marché des smartphones haut de gamme, qui arrive à saturation.

 

Des estimations vendredi de deux cabinets de recherche montrent qu'Apple perd des parts sur le marché mondial des smartphones, qui croît désormais plus de deux fois plus vite que ses ventes d'iPhone. L'un des cabinets, Strategy Analytics, juge d'ailleurs le rival sud-coréen Samsung désormais plus rentable sur ce segment, avec un bénéfice opérationnel trimestriel estimé à 5,2 milliards de dollars contre seulement 4,6 milliards pour le groupe américain. Rob Enderle voit aussi dans Samsung "le grand gagnant" du trimestre dans le mobile.

 

Parmi "la bande des quatre", qui selon le dirigeant du géant de l'Internet Eric Schmidt donnerait aujourd'hui la tendance dans le secteur high-tech (Google donc, mais aussi Facebook, Apple et Amazon), Roger Kay donne sa préférence au réseau social Facebook et, plus étonnamment, au distributeur en ligne Amazon.

 

Amazon a accusé une perte nette imprévue ce trimestre, notamment car il investit très lourdement pour l'expansion internationale de sa tablette Kindle et dans des contenus numériques. Le groupe "n'essaie pas vraiment de gagner de l'argent" mais prend "de bonnes décisions tactiques", juge l'analyste. "Amazon pourra encaisser ses bénéfices n'importe quand" : il devra juste "investir un peu moins".

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