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Syrie : Al-Nosra dit rejeter élections et partis politiques

Le chef du Front Al-Nosra, groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda qui combat le régime de Bachar al-Assad, a affirmé qu'il rejetait le système d'élections et de partis politiques, appelant à un Etat islamique en Syrie.

"Nous, en tant que musulmans, ne croyons ni aux partis politiques ni aux élections parlementaires, nous croyons à une gouvernance islamique basée sur la choura (assemblée de juges musulmans) et la justice", a indiqué cheikh Abou Mohamed al-Joulani, dont le groupe prône une forme extrême de l'islam.

"Le moyen d'appliquer la charia (loi islamique), c'est à travers le jihad (guerre sainte). La charia libère l'Homme des lois rédigées par l'être humain", a-t-il ajouté, dans un enregistrement audio relayé par des sites islamistes.

Il faisait référence au fait que la charia a été "révélée" par Dieu au prophète Mahomet, selon la foi musulmane.

Cheikh Joulani a mis en garde par ailleurs contre la communauté internationale qui tente selon lui d'imposer un "compromis" en Syrie lors des prochaines élections présidentielles en 2014, en voulant remplacer le président Assad par un autre "tyran".

"Il y des puissances internationales qui tentent de préserver l'équilibre de forces sur le terrain (...) pour obliger les belligérants à se plier à un compromis politique lors de la présidentielle de 2014, pour remplacer un tyran par un autre", a indique cheikh Joulani, sans élaborer.

Il a appelé les combattants à "instaurer la justice de l'islam et de la charia dans Bilad el-Cham (nom historique de la Syrie)".

Il s'en est pris au Hezbollah chiite libanais, qui combat aux côtés du régime syrien, face à des rebelles en majorité sunnites, affirmant que l'action du parti ne sera pas "impunie".

Al-Nosra, inconnu il y a deux ans, avait prêté allégeance à Al-Qaïda en avril dernier.

Ses combattants, dotés d'armes sophistiquées et aguerris, ont acquis une influence qui dépasse leur nombre en remportant des victoires contre le régime, mais l'engouement du début a laissé progressivement la place au rejet en raison de la forme extrême de leur islam et d'arrestations arbitraires.

Récemment, la tension est montée d'un cran entre les jihadistes d'Al-Nosra et les combattants de la rébellion dite modérée de l'Armée syrienne libre (ASL), en raison des multiplications des exactions.

Fin mai, le Conseil de sécurité de l'ONU avait annoncé avoir ajouté le front Al-Nosra à sa liste d'organisations "terroristes", en raison de liens avec Al-Qaïda.
Le chef du Front Al-Nosra, groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda qui combat le régime de Bachar al-Assad, a affirmé qu'il rejetait le système d'élections et de partis politiques, appelant à un Etat islamique en Syrie."Nous, en tant que musulmans, ne croyons ni aux partis politiques ni aux élections parlementaires, nous croyons à une gouvernance islamique basée sur la choura (assemblée...