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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Kerry fait la navette entre Abbas et Netanyahu

Le secrétaire d’État américain tente d’arracher une amorce de négociations de paix.

John Kerry et Benjamin Netanyahu lors de leur seconde entrevue en 24 heures, hier à Jérusalem.  Jacquelyn Martin/Pool/AFP

Le secrétaire d’État américain John Kerry était engagé hier dans des navettes intensives entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour tenter d’arracher une amorce de négociations de paix.
M. Kerry a rencontré M. Abbas à Amman pendant près de deux heures et demie. « Ils ont eu une discussion très constructive sur l’importance de faire avancer le processus de paix », a indiqué un responsable du département d’État américain. Il est ensuite reparti en hélicoptère pour Jérusalem, où il s’entretenait de nouveau avec M. Netanyahu, avant d’être reçu par le président israélien Shimon Peres. Après un « dîner de travail » jeudi soir à huis clos de près de quatre heures avec le Premier ministre israélien, le secrétaire d’État est reparti en voiture dans la nuit pour la capitale jordanienne, où il avait consulté mercredi le roi Abdallah II. Lors des entretiens avec M. Netanyahu, M. Kerry a « réitéré son engagement ferme et déterminé à œuvrer avec toutes les parties en faveur de deux États (israélien et palestinien) vivant côte à côte dans la paix et la sécurité », a simplement indiqué un responsable américain, en évoquant « une conversation productive, approfondie et exhaustive ». Avant la rencontre, M. Netanyahu avait réaffirmé l’importance pour Israël de la sécurité dans un accord de paix, tout en étant prêt, selon son entourage, à évacuer des colonies en Cisjordanie.
Le secrétaire d’État américain a fait de la paix au Proche-Orient, où il effectue son cinquième voyage depuis sa prise de fonctions en février, une de ses priorités, près de trois ans après l’effondrement des dernières négociations israélo-palestiniennes. Washington juge crucial de réaliser des progrès d’ici à septembre, date de la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU, où la direction palestinienne pourrait relancer ses démarches, actuellement suspendues, pour adhérer à des organisations internationales, y compris les instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël.
La presse israélienne se faisait hier l’écho du pessimisme ambiant. Le quotidien Maariv prévoyait ainsi, citant une source proche des discussions, que M. Kerry pourrait tout au plus obtenir une promesse de rencontre entre le Premier ministre israélien et le président palestinien, tous deux craignant, en cas de refus, d’être tenus par les États-Unis pour responsables d’un échec de leurs efforts. Le correspondant diplomatique du quotidien Haaretz soulignait quant à lui que « la diplomatie de Kerry n’a pour le moment mené à rien, excepté de part et d’autre à une flexibilité limitée et destinée à sauver les apparences, à l’amadouer et à éviter d’être accusé de l’échec d’une reprise des négociations ». Dans une interview à Maariv, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Naftali Bennett, qui dirige le Foyer juif, un parti nationaliste religieux, héraut de la colonisation, répète qu’il ne fera « pas partie d’un gouvernement qui instaure l’État palestinien ». Mais, en phase avec l’opinion israélienne, il souligne « ne pas voir cela arriver » lors d’éventuelles négociations et rejette tout geste envers les Palestiniens pour favoriser une reprise des pourparlers, estimant que « les États-Unis aussi se rendent compte que geler la construction (dans les colonies) ne mènera nulle part ».
Selon un sondage publié hier, 56,9 % des Israéliens juifs soutiennent une reprise des pourparlers, mais seuls 30,9 % considèrent qu’ils permettront de conclure un accord (contre 55,4 % de l’avis opposé). En outre, près de 70 % s’opposent à toute « mesure de rétablissement de confiance » avec les Palestiniens, telle que la libération de prisonniers.
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a appelé « les frères de l’Autorité (palestinienne, qui gouverne les zones autonomes de Cisjordanie) et Abou Mazen (Mahmoud Abbas) à ne pas retomber dans le piège des négociations » et à privilégier l’unité palestinienne, accusant dans son prêche du vendredi M. Kerry d’être « aligné sur les positions israéliennes ». Le président Abbas exige pour reprendre les négociations un gel total de la colonisation et une référence aux lignes d’avant l’occupation israélienne des territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussions. Le Premier ministre israélien appelle à des négociations sans « conditions préalables », en référence à ces revendications qu’il récuse, envisageant seulement des « gestes de bonne volonté », comme la libération de prisonniers ou un gel partiel de la colonisation, selon les médias israéliens.
(Source : AFP)
Le secrétaire d’État américain John Kerry était engagé hier dans des navettes intensives entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour tenter d’arracher une amorce de négociations de paix.M. Kerry a rencontré M. Abbas à Amman pendant près de deux heures et demie. « Ils ont eu une discussion très constructive sur...

commentaires (1)

C'est çà, fais la navette...et prend un abonnement surtout...mais il est en train de parler avec un voyou...y a qu'à voir la mine réjouie du Netanyahou...cause toujours, tu m'intéresses...et oublie pas d'abouler les dollars...

GEDEON Christian

12 h 19, le 29 juin 2013

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Commentaires (1)

  • C'est çà, fais la navette...et prend un abonnement surtout...mais il est en train de parler avec un voyou...y a qu'à voir la mine réjouie du Netanyahou...cause toujours, tu m'intéresses...et oublie pas d'abouler les dollars...

    GEDEON Christian

    12 h 19, le 29 juin 2013

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