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Liban

Pour l’ONU, l’appel au jihad « menace de propager le conflit syrien au Liban »

C’est encore un même cri d’alarme et un même appel à une action résolue face au débordement du conflit en Syrie qui continue de se faire sentir au Liban, en Jordanie et sur l’ensemble de la région, que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont entendu mardi lors de la réunion mensuelle sur la situation au Moyen-Orient. Cette réunion a été suivie de consultations à huis clos. « La tragédie humaine qui continue de se dérouler en Syrie a un impact humanitaire dramatique sur le Liban, la Jordanie et sur toute la région », a souligné le secrétaire général adjoint de l’ONU, Oscar Fernandez-Taranco, qui présentait un exposé sur la situation « tragique » du Moyen-Orient.
« L’impact négatif du conflit syrien sur le Liban a été fortement évident ces dernières semaines », a laissé entendre M. Fernandez-Taranco. « Le 25 mai dernier, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu le rôle de son parti dans les combats aux côtés du gouvernement syrien, tandis que d’autres éléments libanais ont également fourni un soutien à l’autre partie. Les combattants d’autres pays ont également participé au conflit, a-t-il affirmé. Les menaces de représailles de la part d’éléments de l’opposition syrienne et libanaise ainsi que les appels au jihad en Syrie lancés par les cheikhs salafistes libanais mettent en évidence le très réel danger de la menace d’une propagation du conflit syrien au Liban », a-t-il souligné.
M. Fernandez-Taranco a aussi rappelé que le président de la République, Michel Sleiman, avait réitéré son appel à toutes les parties concernées d’adhérer à la déclaration de Baabda. Il a ajouté que le secrétaire général de l’ONU avait exprimé sa « profonde préoccupation au sujet de la participation croissante du Hezbollah dans les combats en Syrie », réitéré « l’extrême importance de prévenir le débordement dangereux du conflit syrien au Liban » et invité les différentes parties à « appliquer la déclaration de Baabda comme facteur essentiel pour la stabilité et la sécurité du Liban ». Il a enfin rappelé que le 20 juin, le chef de l’État libanais avait appelé tous les combattants du Hezbollah « à revenir au Liban ».

Incidents sécuritaires
Le responsable onusien a par ailleurs évoqué les incidents sécuritaires qui se sont déroulés au Liban et dans la région de Ersal, à partir de la Syrie. « L’armée libanaise a indiqué que ses unités ont pris les mesures défensives nécessaires pour réagir immédiatement à d’autres violations », a-t-il indiqué, rappelant les incidents de Tripoli et les tensions dans la vallée de la Békaa-Nord. Quant à la violence qui a éclaté ces derniers jours à Saïda entre les partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir et l’armée libanaise, elle constitue un « sérieux développement », a-t-il estimé. Oscar Fernandez-Taranco a rappelé que le secrétaire général de l’ONU avait condamné ces attaques contre l’armée, tout en mettant l’accent sur la nécessité du plein respect de l’autorité de l’État et de ses institutions, l’armée libanaise en particulier, sous le leadership du président Sleiman. Il a mis en évidence la responsabilité de toutes les parties concernées au Liban en vue de prévenir le conflit et de respecter les principes de respect et de coexistence.

Élections
M. Fernandez-Taranco a par ailleurs indiqué que le 31 mai, les deux blocs politiques du Parlement avaient voté pour la prorogation du mandat de la Chambre pour une période de 17 mois, repoussant ainsi les élections prévues pour le 16 juin à une date qui sera fixée avant novembre 2014. « Le Premier ministre désigné Tammam Salam a repris ses consultations en vue de former un nouveau gouvernement », a-t-il noté. Quant à la situation de la zone d’opérations de la Finul et le long de la ligne bleue, elle est restée « calme, mais fragile », a-t-il dit. La Finul a pu contenir les tensions entre la population civile libanaise et les troupes de défense israéliennes le long des rivières Hasbani et Wazzani. Les violations israéliennes de l’espace libanais, elles, continuent à un rythme presque quotidien, et du 3 au 5 juin ces violations se sont intensifiées, a-t-il constaté.
Le responsable onusien a indiqué que « le Moyen-Orient vit des jours dangereux et tragiques ». « Le fléau de la guerre détruit encore une fois des vies et enterre les espoirs. C’est une période difficile pour l’ONU. Notre capacité collective à vivre selon les valeurs et les principes de la Charte est mise à rude épreuve. Mais quelle que soit la difficulté de la tâche, ce Conseil et les Nations unies dans leur ensemble ne peuvent abandonner ni ne peuvent laisser un sentiment d’impuissance collective éroder notre sens de responsabilité », a-t-il conclu.
C’est encore un même cri d’alarme et un même appel à une action résolue face au débordement du conflit en Syrie qui continue de se faire sentir au Liban, en Jordanie et sur l’ensemble de la région, que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont entendu mardi lors de la réunion mensuelle sur la situation au Moyen-Orient. Cette réunion a été suivie de consultations à huis...

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