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À La Une - Sanctions

Cela n’a pas tardé : le Qatar expulse dix-huit Libanais...

Première application des sanctions du CCG ; Mansour nie toute connotation politique ou confessionnelle et parle de 15 licenciements.

Les conséquences des choix et de la politique assumés très ouvertement par le Hezbollah sur les Libanais commencent malheureusement à donner leurs premiers (sinistres) résultats.
Au moins 18 Libanais ont été expulsés du Qatar, a affirmé à l’AFP une source gouvernementale libanaise, après une décision du Conseil de coopération du Golfe (CCG) prévoyant des sanctions contre les « membres » du Hezbollah résidant dans les monarchies pétrolières.
Le CCG avait pris cette décision le 10 juin en riposte à la « flagrante intervention du Hezbollah libanais dans la crise syrienne », en représailles à l’intervention armée de ce parti chiite en Syrie aux côtés du régime de Bachar el-Assad.
« Les 18 Libanais ont été expulsés du Qatar, cela s’est produit dans la période qui a suivi la décision du CCG », a indiqué la source gouvernementale sous le couvert de l’anonymat, sans être en mesure de dire s’il s’agissait de membres du Hezbollah.


Interrogé afin de savoir si l’Arabie saoudite avait pris des mesures similaires à l’encontre de Libanais sur son territoire, l’ambassadeur saoudien à Beyrouth Ali Awad Osseiri s’est contenté d’affirmer que la décision du CCG « touchait ceux qui soutiennent le Hezbollah ». « Le Hezbollah a commis une erreur envers lui-même, envers sa communauté et envers son pays. Cette décision touche ceux qui ont été leurrés (par le parti) », a ajouté le représentant du royaume sunnite, dans des déclarations à la chaîne libanaise al-Moustaqbal.

 

(Lire aussi : Les retombées libanaises de la bataille de Qousseir, l'éclairage de Scarlett Haddad)

 


Dans l’entreprise Ben Laden...
Le ministre sortant des Affaires étrangères, proche du Hezbollah, a rapidement répliqué. « Nous avons effectué les contacts nécessaires avec notre représentation à Doha et l’on nous a dit qu’il n’y a pas d’expulsions de Libanais qui tiennent. Il s’agit juste de quelques employés de différentes nationalités travaillant au sein de l’entreprise Ben Laden, en charge d’un projet pour le compte du ministère qatari des AE. Le directeur des relations publiques de cette entreprise est libanais et c’est lui qui jauge les performances des employés, engagés pour une période d’un ou de deux ans. Le résultat de la dernière évaluation est clair : 21 employés ont été licenciés, et parmi eux, se trouvent 15 Libanais. L’entreprise leur a indiqué qu’ils peuvent rester au Qatar s’ils trouvent un autre garant, ou quitter le pays et y revenir après obtention d’une autre garantie », a déclaré le ministre Mansour, interrogé par l’ANI. « Beaucoup de Libanais travaillent dans les monarchies du Golfe, et nos frères là-bas s’en occupent très bien et les apprécient. Et cela ne veut pas dire qu’à chaque fois qu’une personne quitte un de ces pays, il faut trouver à cela des explications politiques ou confessionnelles », a-t-il insisté.


Signalons dans le même contexte que le bureau de presse de M. Mansour avait publié un communiqué avant hier mercredi, suivi d’un autre hier dénonçant les « surenchères » liées à ces rumeurs d’expulsions ainsi qu’une volonté d’inciter à la zizanie.


Rappelons que le CCG avait indiqué avoir « décidé de prendre des mesures contre les membres du Hezbollah, touchant à leur (titre de) séjour ou à leurs opérations financières et commerciales dans les États membres ». Les riches monarchies pétrolières du Golfe accueillent d’importantes communautés libanaises de différentes confessions, y compris chiite, qui n’affichent cependant pas leur appartenance politique dans ces pays où les partis sont interdits. Le CCG avait indiqué que l’implication du Hezbollah en Syrie avait révélé « la nature du parti et ses véritables objectifs qui dépassent le cadre du Liban et de la nation arabe », en allusion à son alliance avec l’Iran chiite.


Le Hezbollah, allié indéfectible de Damas, a joué un rôle déterminant dans la reconquête début juin par l’armée syrienne de Qousseir, ancien bastion rebelle, et son chef, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi que sa formation resterait impliquée dans le conflit en Syrie. Selon des militants et des rebelles syriens, les forces du Hezbollah se déploient désormais ailleurs dans le pays, près de Damas, mais aussi dans le Nord, les médias d’État y faisant état d’un assaut prochain contre la deuxième ville du pays, Alep.

 

 

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