À Tripoli, un cheikh demande « le retrait des groupes armés affiliés au Hezbollah »

Des habitants des anciens souks de Tripoli ont organisé hier un sit-in devant la grande mosquée al-Mansouri. Ces quartiers ont été le théâtre de combats de rue ces derniers jours entre les habitants et un groupe de la famille al-Nachar.
Au cours du sit-in, cheikh Jamal el-Sadiq a prononcé un mot au nom des manifestants. Il s’est adressé aux présidents de la République et du Conseil des ministres, ainsi qu’au commandant en chef de l’armée, pour leur demander « de retirer les groupes armés affiliés au Hezbollah de la ville ». « Tripoli a connu à Tebbaneh et dans les souks des combats au cours desquels plusieurs maisons et magasins on été détruits, et plusieurs voitures ont été brûlées », a-t-il poursuivi.
Concernant les dégâts matériels causés par ces derniers affrontemens dans la capitale du Nord, Mohammad Safadi, ministre sortant des Finances, a déclaré hier qu’il avait signé un décret pour débloquer une avance du Trésor d’un montant de vingt milliards de livres à l’intention des personnes qui ont été touchées par les combats dans la ville. « L’indemnisation des habitants de Tripoli est un droit qui leur revient, a-t-il dit. Quelle que soit la valeur de ces indemnités, elle ne vaut pas une seule goutte de sang tombée dans la ville, en raison d’événements absurdes qui n’ont rien à voir avec les Tripolitains. »
Et de conclure : « Il est temps de mettre un terme à la discorde à Tripoli, et d’y investir de l’argent afin de faire redémarrer son économie, au lieu de permettre le gaspillage des ressources pour l’achat d’armes et pour les combats. »
Sur le plan sécuritaire, une grenade a été lancée par un inconnu hier sur une voiture des Forces de sécurité intérieure (FSI), garée devant la gendarmerie d’Abi Samra. Un expert militaire a été dépêché sur les lieux pour entamer une enquête.