Les frappes effectuées mercredi par un hélicoptère de l’armée syrienne contre le village frontalier de Ersal ont été vivement condamnées par le président de la République, Michel Sleiman, ainsi que par plusieurs autres personnalités politiques. Le président Sleiman a pris connaissance de la situation à la frontière ainsi que des ordres donnés à l’armée de répondre en cas d’agression, lors d’un entretien téléphonique avec le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi.
Une attitude largement saluée par plusieurs personnalités politiques du 14 Mars. Ainsi, le Rassemblement national islamique de Tripoli, réuni au domicile du député Mohammad Kabbara, a souligné dans un communiqué « la position courageuse du président Sleiman » tout en appelant ce dernier à porter plainte auprès du Conseil de sécurité et de la Ligue arabe. Une position partagée par les députés Antoine Zahra et Marwan Hamadé, qui ont souligné la nécessité de déposer une plainte auprès des instances arabes et internationales. M. Hamadé a également salué « l’élan souverainiste » du président. Quant à M. Zahra, il a appelé l’armée à « faire son devoir » et à répondre à toute agression étrangère.
Par ailleurs, le député de Zahlé Chant Chinchinian a déclaré à Radio-Liban libre être « presque certain que le gouvernement démissionnaire ne prendra aucune mesure concernant les frappes syriennes sur Ersal ».
Du côté du gouvernement, le ministre démissionnaire de l’Économie et du Commerce Nicolas Nahas a évoqué l’attitude du président Sleiman, indiquant que l’agression contre le territoire libanais provenait d’une « partie officielle », ce qui a placé le chef de l’État dans l’obligation de prendre une position ferme.
Enfin, le député de la Jamaa islamiya, Imad el-Hout, et le député du courant du Futur Mohammad Hajjar ont accusé le Hezbollah de menacer la stabilité du pays et d’entraîner le Liban vers un conflit confessionnel. Des propos partagés par le député Antoine Saad (14 Mars) qui a accusé le Hezbollah d’être responsable de l’instabilité sécuritaire du pays en raison de son implication dans le conflit syrien. M. Saad a par ailleurs critiqué le silence du ministre démissionnaire des Affaires étrangères Adnane Mansour dans cette affaire.
Parallèlement, le coordonnateur spécial de l’ONU pour le Liban Derek Plumbly a fait part au Premier ministre désigné Tammam Salam des préoccupations de l’ONU concernant les derniers évènements survenus dans la Békaa, réaffirmant l’importance du respect de la souveraineté libanaise.
Cartographie
Le Liban rattrapé par la crise syrienne
commentaires (3)
ÇA NE VEUT RIEN DIRE............ cette "condamnation" !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
12 h 03, le 14 juin 2013