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Liban

Les blessés syriens de Qousseir affluent vers les hôpitaux de la Békaa

Un blessé syrien recevant les premiers soins par la Croix-Rouge libanaise. Photo AFP

Après la chute cette semaine de la ville de Qousseir, ex-bastion rebelle, désormais aux mains du régime et du Hezbollah, au moins 87 Syriens blessés dans les combats et les bombardements de la ville ont été transportés vers des hôpitaux de la Békaa. « 87 Syriens ont été transportés aux hôpitaux libanais en deux jours. Cette opération s’est faite sous escorte de l’armée libanaise, en coopération avec les autorités locales et le Comité international de la Croix-Rouge », a indiqué hier Georges Kettaneh, directeur des opérations de la Croix-Rouge libanaise.
Une grande partie des blessés en fait est arrivée à Ersal, ville à majorité favorable à la rébellion syrienne, avant d’être répartis dans les hôpitaux de la Békaa. D’autres ont débarqué dans la localité libanaise d’al-Qasr, également dans la Békaa. Hier matin, 32 Syriens blessés ont été transportés à Minié au Liban-Nord, selon un responsable des services libanais de sécurité. Samedi, les autorités locales de Ersal ont décrit l’état de fatigue des réfugiés. « Ils sont arrivés épuisés, ils n’ont rien, certains sont arrivés à pied », selon Ahmad Hojeiri, chef adjoint de la municipalité de la ville. Selon lui, un civil lui a raconté qu’il lui a « fallu quatre jours pour atteindre Ersal. Il est en état de choc complet. Il essayait d’évacuer de la ville sa femme et ses deux enfants quand un obus est tombé. Il a perdu sa famille ». D’autres lui ont dit « qu’ils mangeaient des feuilles d’arbres pour survivre en route », a-t-il ajouté.


De leur côté, des habitants de Britel, village de la Békaa à majorité chiite, ont tenu hier une manifestation symbolique sur la voie principale de Baalbeck, pour protester contre l’accueil des blessés de Qousseir par les hôpitaux de la Békaa. Des rumeurs ont couru hier aussi à propos de l’enlèvement de nombreux blessés syriens, mais elles ont été démenties par la suite. Samedi, des pierres ont été lancées sur l’autoroute Labweh-Baalbeck, en direction d’un convoi de la Croix-Rouge, lequel transportait des blessés syriens.

« Le Hezb a vendu le Liban... »
Hier, lors d’une célébration organisée par la Jama’a islamiya au Akkar, pour soutenir le peuple syrien, le président du bureau politique de la Jama’a a estimé que « Qousseir n’est pas tombée, mais l’image du Hezbollah en tant que Résistance ». Des propos repris par le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Jouzou, qui a affirmé que « la haute trahison a fait tomber Qousseir, et ceux qui ont célébré cette chute auraient dû se sentir honteux ». « Le Hezbollah a vendu le Liban plusieurs fois. Le Liban n’est pas à vendre », a-t-il martelé.
D’autre part, le chef du parti Tawhid, Wi’am Wahhab, a estimé que « le Hezbollah a pris une position historique en se battant à Qousseir, pour préserver le Liban et ses frontières ». L’intervention du Hezbollah en Syrie a aussi été saluée par l’ancien ministre baassiste libanais Fayez Chokr. Pour sa part, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a affirmé que « le gouvernement libanais est attaché à la politique de distanciation », qualifiant, dans une réponse implicite au président Sleiman qui l’avait rappelé à l’ordre, son discours à la Ligue arabe comme étant une « clarification des choses, car je ne peux me taire face aux vérités erronées ». M. Mansour a de même affirmé qu’il est nécessaire de faire le tri entre Syriens et mercenaires parmi les blessés syriens, « car les mercenaires doivent être rapatriés vers leur pays. Pour sa part, le ministre sortant de l’Énergie Gebran Bassil s’est prononcé au sujet des réfugiés syriens, refusant que des camps leur soient établis, car leur présence au Liban vise à changer la démographie du pays ».

 

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