Réfugiés syriens : les cinq propositions du chef de l’État

Devant les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité, le président de la République, Michel Sleiman, a appelé la communauté internationale à prendre conscience du poids que constitue l’afflux continu de déplacés syriens au Liban. Le pays ne peut plus supporter les conséquences de cette situation, a souligné le chef de l’État, qui a proposé cinq idées sur ce dossier, appelant la communauté internationale à les prendre en considération : la mise sur pied d’une conférence internationale qui permettrait d’alléger quelque peu le poids financier et numérique des réfugiés ; la possibilité d’appliquer de nouveaux critères aux nouveaux déplacés de manière que n’entrent désormais en territoire libanais que ceux auxquels il est possible d’appliquer le statut de réfugié ; l’amélioration des conditions et des capacités d’absorption des réfugiés à l’intérieur de la Syrie de la part des ONG humanitaires internationales actives à ce niveau en territoire syrien, ce qui permettrait de diriger les déplacés vers certaines zones situées en territoire syrien même ; la nécessité de continuer à inciter les pays à respecter leurs engagements financiers contractés lors du sommet du Koweït ; et, enfin, l’établissement d’un système d’aide direct au gouvernement libanais, et non plus par le biais des ONG humanitaires internationales concernées, surtout dans le domaine des dépenses en matière de santé et d’éducation.
Le président Sleiman a par ailleurs appelé à assurer les conditions de la rentrée sûre des déplacés dès le retour de la situation à la normale dans certaines région, en attendant une solution politique globale à la crise syrienne.