Le Liban doit se tenir à distance de ce qui se passe en Syrie, a déclaré le Premier ministre désigné Tamman Salam dans un entretien publié vendredi dans les colonnes du quotidien français Le Figaro .
"Le Liban a d'autant plus besoin de se tenir à distance de ce qui se passe en Syrie que la situation y est brûlante. Nous devons à tout prix préserver l'union nationale, déclare M. Salam. Et il est évident que l'implication militaire du Hezbollah (dans la bataille de Qousseir) ne facilite pas les choses. Ce n'est cependant pas une raison pour baisser les bras. Le président de la République a été clair sur ce point : nous devons convaincre le Hezbollah de ne pas s'enfoncer davantage en Syrie", ajoute-t-il, apellant les puissances occidentales à "œuvrer à une solution politique qui rétablisse la paix en Syrie".
(Lire aussi : Le Hezbollah pourrait être considéré comme « terroriste » par le CCG)
Bachar el-Assad a reconnu pour la première fois jeudi, dans une interview à la chaîne Al-Manar du Hezbollah, que le mouvement chiite combattait aux côtés de ses troupes dans la ville stratégique de Qousseir (centre-ouest), proche de la frontière libanaise. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l'avait fait avant lui. Les loyalistes affirment être sur le point de reprendre totalement le contrôle de cette ville.
Interrogé sur la prorogation du mandat du Parlement, qui devrait être votée vendredi, le Premier ministre désigné a indiqué que "ce sont les circonstances qui ont imposé cette extension. L'insécurité dans plusieurs régions libanaises ne favorise pas l'organisation du scrutin. Et les différentes parties politiques n'ont pas réussi à s'entendre sur une nouvelle loi électorale malgré tous les efforts qu'elles y ont consacrés. La prorogation était devenue inévitable pour éviter le vide institutionnel".
M. Salam a par ailleurs accusé les différents partis politiques de "lui mettre des battons dans les roues" dans ses efforts pour former le prochain gouvernement. "Le niveau de méfiance entre les uns et les autres est à son comble. C'est la raison pour laquelle j'ai, dès le départ, défini les paramètres du gouvernement que je souhaite former : Pas de tiers de blocage à quiconque. Je serai le garant du maintien de l'équilibre entre les trois composantes égales du cabinet, à savoir les représentants du 14 Mars, ceux du 8 Mars et les centristes", a-t-il dit.
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commentaires (3)
ON EST DÉJÀ DANS LE GUÉPIER !
SAKR LOUBNAN
19 h 34, le 31 mai 2013