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À La Une - La bonne nouvelle du lundi

La loi antitabac n'a pas grevé les revenus des restaurateurs libanais, assure une étude

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, L'Orient-Le Jour se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

"Félicitations pour les 3% supplémentaires de revenus (...)". Photo via la page Facebook "Law 174 - No Smoking Lebanon"

Alors que les syndicats avaient proclamé le contraire, il semblerait que la loi interdisant la cigarette dans les lieux publics clos (art. 174) n'ait pas eu de retombées négatives sur le secteur de la restauration.

 

Une étude publiée la semaine dernière par l’Université américaine de Beyrouth (AUB) a révélé que quatre mois après l'entrée en vigueur de la loi l'année dernière, les revenus des restaurants libanais avaient augmenté de 3%.

"Les revenus des restaurants, cafés et bars au Liban n’ont pas été affectés négativement par la loi antitabac (174/2011) entrée en vigueur le 3 septembre 2012", a annoncé le Dr Jad Chaabane, auteur de l’étude, lors d’une conférence de presse à l’AUB. "Les revenus de ce secteur ont augmenté d’au moins 3% pendant les quatre premiers mois (de son application, à savoir le dernier trimestre de 2012)", a ajouté le professeur en économie tout en précisant que le taux d’application de la loi est de 89% (dans les établissements enregistrés auprès du ministère des Finances).

 
(Pour mémoire : Loi antitabac : « L’anéantissement de la nightlife libanaise et de sa réputation... »)

Selon lui, l’impact positif de la loi est dû à l’augmentation du nombre de clients "qui veulent boire, manger ou veiller dans une atmosphère non polluée par la fumée". Ces nouveaux clients ont partiellement "compensé la baisse des revenus engendrées par les interdictions de voyage au Liban imposées par les pays du Golfe" en raison de l'instabilité politique et sécuritaire, a-t-il expliqué.

 
Par ailleurs, l’étude a montré que les revenus trimestriels de ce secteur ont augmenté de 27% sur les trois dernières années. "Cela contredit les allégations faites par le syndicat des restaurateurs concernant la détérioration de la situation de ce secteur ces dernières années ", note le chercheur, qui poursuit : "Malgré une fluctuation dans les revenus, la courbe générale était en hausse ces trois dernières années".


(Enquête : La loi antitabac vue par les étudiants)
 

L’étude est basée sur les données compilée par la Lebanese Economic Association (LEA) à partir des données du bureau de la TVA au ministère des Finances.

 

Depuis son entrée en vigueur, la loi antitabac suscite de vives réactions de la part des restaurateurs. En novembre dernier, le syndicat des restaurateurs indiquait que les pubs, cafés et établissements de nuit avaient accusé une baisse de plus de 60 % de leur chiffre d’affaires en deux mois d'application de la loi 174.

 
(Pour mémoire : Loi antitabac : Les restaurateurs libanais balancent entre exaspération et lassitude)

Les employés du secteur ont manifesté à plusieurs reprises, mais le gouvernement libanais est jusqu'à présent resté ferme et s’est engagé à faire appliquer la loi à travers le pays.

Il n'en demeure pas moins que certains établissement ne l'appliquent pas, alors que d'autres l'ont "aménagée", instituant des zones fumeurs et non fumeurs, alors que la loi interdit totalement la cigarette ou le narguilé dans un espace public fermé.

 

En décembre 2012, les observateurs de la campagne civile pour l’application de la loi 174 avaient relevé que "62 % seulement des établissements visités appliquent la loi, le plus grand taux de violation étant enregistré par les cafés de narguilé, en raison sans doute de l’appel clair du syndicat des restaurateurs à ne pas respecter la 174".

 

 

Pour mémoire

Loi antitabac : la colère des professionnels


Manifestation contre la loi antitabac : le deuil du tourisme

 

 

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