Les villages du Liban-Sud ont désormais rendez-vous au quotidien avec les funérailles des combattants du Hezbollah morts à Qousseir. Et pendant ce temps, les ouvriers syriens travaillant et résidant dans la région se cachent de plus en plus par peur de représailles et autres actes de vengeance...
Selon l’agence al-Markaziya citant des sources sécuritaires à Saïda, les forces de l’ordre ont arrêté à Kfarhatta 3 Syriens (Sattam Chahazi, Samer Thalji et Khaled Ahmad), les accusant d’avoir envoyé des messages de menaces « contre un parti influent dans la ville dans le but de provoquer des dissensions sectaires ». Et dans le village de Jmeyjmé, trois autres Syriens ont agressé Riyad Hamza, qui a porté plainte contre eux. Ils ont été arrêtés.
En revanche, et avant les funérailles de Mohsen Samir Berro dans le village de Charqiyé, les habitants ont demandé aux Syriens y résidant de quitter les lieux. Une bombe sonore a même été jetée contre le domicile d’ouvriers syriens. À Jibchit, et pendant les funérailles de Abed Issa, des ouvriers syriens ont été frappés par des jeunes du village ; l’un d’entre eux a été blessé à la tête. À Arabsalim, pendant les funérailles de Imad Farhat, les ouvriers ont fui vers le village de Habbouche. Même scénario et mêmes blessures de Syriens dans le village de Baraachit, où a été enterré Khalil Youssef Mezher.
Le Hezbollah a également enterré Mohammad Ali Assad Bakri, Talal Kassem Jezzini (en présence du député Mohammad Raad), Mohsen Berro et Mohammad Hassan Hamadi.
Enfin, dans la Békaa, le Hezb a organisé les funérailles de Fouad Hassan à Haret el-Fikani et celles de Abbas Mazloum à Brital.
Tout cela alors que le gouverneur de la région de Homs en Syrie, Ahmad Mounir Mohammad, assurait à une chaîne de télévision russe qu’« il n’y a pas de combattants du Hezbollah à Qousseir »...
Siniora et les personnalités chiites
Sur le plan politique, notons que l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a pris contact par téléphone avec le président de la Chambre Nabih Berry, son prédécesseur Hussein Husseini, le vice-président du Conseil supérieur chiite cheikh Abdel Amir Kabalan, les anciens ministres Mohammad Abdel Hamid Beydoun et Ibrahim Chamseddine, les ulémas Ali Fadlallah, Ali el-Amine et Mohammad Hassan el-Amine, et cheikh Hani Fahs. Tous ces appels avaient un seul but : dénoncer la participation du Hezbollah dans les combats en Syrie, « une participation anticonstitutionnelle et contraire aux us et coutumes ». Une condamnation partagée par des ulémas du Akkar, réunis au cercle des waqfs musulmans de Halba.
Pendant ce temps, l’ambassadeur iranien Ghadanfar Rokon Abadi menaçait, à l’issue d’un entretien avec l’ancien chef de l’État Émile Lahoud : « La résistance ne regardera pas les bras croisés si la Syrie est en danger ou se fait agresser », a-t-il dit.
Selon l’agence al-Markaziya citant des sources sécuritaires à Saïda, les forces de...
commentaires (8)
Et c'est pas fini !
Antoine-Serge KARAMAOUN
12 h 41, le 25 mai 2013