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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Kerry s’accroche pour faire dialoguer Israéliens et Palestiniens

Kerry, à Ramallah, dégustant des douceurs. Fadi Arouri/AFP

Le secrétaire d’État américain John Kerry, arrivé hier pour sa quatrième visite en Israël et dans les territoires palestiniens, tentait de déjouer le scepticisme ambiant en s’efforçant de relancer des négociations de paix gelées depuis près de trois ans.
M. Kerry a commencé par s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem. « Je connais suffisamment cette région pour savoir qu’il y a du scepticisme et, dans certains cas, du cynisme (...) Il y a eu des années d’amertume et de déception », a affirmé M. Kerry au début de l’entretien avec M. Netanyahu, ajoutant : « Mais nous espérons qu’en étant méthodiques, prudents, patients, précis et tenaces, nous pourrons avancer. » « Nous voulons avant tout que les pourparlers de paix reprennent avec les Palestiniens », a répondu M. Netanyahu en rendant hommage aux efforts du chef de la diplomatie américaine. « C’est quelque chose que nous voulons, quelque chose que vous voulez et que, je l’espère, les Palestiniens veulent », a-t-il lancé à l’intention du président palestinien Mahmoud Abbas.
M. Kerry a salué le « sérieux » avec lequel M. Netanyahu a « entrepris le travail » de fond mentionné par le président américain Barack Obama lors de sa visite en mars. Le général américain John Allen est « ici sur le terrain pour travailler avec ses homologues sur les questions de sécurité », a-t-il indiqué.
En deux mois de discussions, le secrétaire d’État ne peut revendiquer que la réactivation avec l’appui du Qatar d’une initiative de paix arabe datant de 2002 et d’une entente avec les responsables israéliens et palestiniens pour « promouvoir le développement économique en Cisjordanie ».
M. Abbas a ensuite reçu à Ramallah M. Kerry. Ils ont « eu une rencontre longue, approfondie et positive, au cours de laquelle ils ont discuté des préparatifs du plan de Kerry pour la paix dans la région, auquel nous souhaitons tout le succès possible, et nous y travaillons. Ce plan est toujours encore au stade de la préparation et de la communication à toutes les parties concernées, palestinienne, israélienne, arabes, européennes, russe et internationales ».
Israël et Palestiniens continuent à s’accuser mutuellement de multiplier les obstacles à la relance du dialogue. « Il est clair que le gouvernement Netanyahu n’est pas sur le point de changer de politique », a affirmé de son côté un membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Tayssir Khaled, estimant que les colonies sont devenues sa priorité. Mais le problème, c’est que les Américains n’aient pas pris une position claire sur la colonisation. Ils n’ont pas exigé d’Israël qu’il y mette fin, indiquant en conséquence ne pas s’attendre à la moindre « percée » durant cette visite.

Division
Pour compliquer la tâche de M. Kerry, le gouvernement israélien est divisé sur la question, comme l’a reconnu hier la ministre de la Justice, chargée des négociations avec les Palestiniens, Tzipi Livni. « Il y a des divergences idéologiques au sein du gouvernement », a affirmé Mme Livni, qui doit s’entretenir avec M. Kerry dans la journée. Selon elle, l’impasse « ne sert que ceux qui pensent que chaque jour qui passe permet de s’installer sur un terrain en Cisjordanie et de construire une nouvelle maison dans une colonie, et qu’ainsi il est possible d’empêcher un accord ».
Elle faisait ainsi allusion au lobby des colons, mais aussi à plusieurs partenaires importants de la coalition au pouvoir, qui comprend le Foyer juif, un parti religieux nationaliste partisan de la colonisation, tout comme une importante fraction du Likoud, le grand parti de la droite nationaliste dirigé par M. Netanyahu.
Un commentateur de la radio publique a pour sa part souligné que pour « le moment, tous les efforts de John Kerry n’ont débouché sur aucun résultat. L’essentiel pour les dirigeants israéliens est de faire en sorte qu’ils ne soient pas accusés par Washington d’un éventuel échec des navettes du secrétaire d’État ». Selon la radio, cet objectif explique la récente décision de M. Netanyahu de geler provisoirement les appels d’offres pour la construction de logements dans les colonies juives de Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est.

Impardonnable
Parallèlement, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a exhorté les Israéliens à « comprendre » la volonté des Palestiniens de se doter d’un État indépendant. « Le peuple juif qui a tellement attendu son État est le mieux placé pour comprendre la question palestinienne », a plaidé M. Sarkozy lors d’un entretien à Jérusalem avec le président israélien Shimon Peres. L’ancien chef de l’État, qui a reçu mercredi soir un diplôme honorifique du Collège académique de Netanya, près de Tel-Aviv, a déclaré durant la cérémonie qu’« Israël, qui a la force de gagner des guerres, doit maintenant gagner la paix », ajoutant que selon lui, « il n’est pas trop tard pour poser la question de l’État palestinien ».
De son côté, le président Peres a espéré que « les efforts » du secrétaire d’État américain John Kerry aboutiront à une reprise des négociations de paix suspendues depuis près de trois ans.
L’ancien président français a par ailleurs expliqué à son hôte que son épouse « voulait venir en Israël », mais qu’elle était occupée à faire la promotion de son dernier album. « Je n’ai qu’un seul reproche à vous faire, c’est de ne pas être venu avec Carla. C’est un geste impardonnable », a ironisé le président israélien, qui fêtera le 2 août son 90e anniversaire.
(Source : AFP)
Le secrétaire d’État américain John Kerry, arrivé hier pour sa quatrième visite en Israël et dans les territoires palestiniens, tentait de déjouer le scepticisme ambiant en s’efforçant de relancer des négociations de paix gelées depuis près de trois ans.M. Kerry a commencé par s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem. « Je connais...

commentaires (6)

Et répète le même scénario tel un perroquet.

Antoine-Serge KARAMAOUN

21 h 39, le 24 mai 2013

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Commentaires (6)

  • Et répète le même scénario tel un perroquet.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    21 h 39, le 24 mai 2013

  • Le kerrygolo va donc suivre Lavrov de la nvelle puiss mondiale pour faire le point avec lui ! bien , y a franchement pas mal de progrès, ils comprennent vite les yankys quand ils n'y arrivent pas .

    Jaber Kamel

    17 h 31, le 24 mai 2013

  • CET ETAT QU'ON VEUT " OFFRIR ? " " GRANDEUR D'ÂME " AUX PALESTINIENS, TROUÉ COMME UN FROMAGE DE GRUYÈRE ET SANS AUCUNE CONTINUITÉ... LE "KERRY" RIGOLE, BIEN SÛR !

    SAKR LOUBNAN

    16 h 19, le 24 mai 2013

  • Il parle TOUT SEUL.... ce "kerry" ! Yîîîh !!

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    14 h 59, le 24 mai 2013

  • Je pense que la déroute à Qousseir est une défaite américaine dans son soutien aux terroristes mercenarisés d'alQQSWNCT..

    Jaber Kamel

    13 h 12, le 24 mai 2013

  • Pure perte de temps, il doit en avoir pas mal en ce moment, le yankyland est discrédité partout dans le monde. Les seuls endroits où il peut encore s'exprimer c'est là, après s'être fait jeté de Moscou la puissante.

    Jaber Kamel

    11 h 55, le 24 mai 2013

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