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À La Une - Syrie

Offensive contre la ville de Qousseir : quatre combattants du Hezbollah tués

Bombardements et combats ont fait 52 morts dans la ville rebelle syrienne.

"Funérailles d'un martyr du Hebzollah tué en défendant le mausolée de Sayeda Zeinab (près de Damas)", peut-on lire sous cette photo diffusée dimanche sur une page Facebook de partisans du parti chiite libanais.

Au moins quatre combattants du Hezbollah ont été tués à Qousseir, un bastion rebelle syrien proche du Liban sur lequel l'armée a lancé dimanche un violent assaut, a annoncé à l'AFP une source proche du mouvement chiite.

Selon cette source, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, les quatre combattants originaires de la région de la Bekaa, dans l'est du Liban, auraient péri dans la nuit de samedi à dimanche.

 

Ces décès sont intervenus quelques heures avant l'assaut lancé par l'armée de Bachar el-Assad, appuyée par les combattants du Hezbollah, grand allié de Damas, contre les rebelles qui cherchent à renverser le régime depuis plus de deux ans.

 

Selon une source militaire et la télévision d'Etat syriennes, l'armée est entrée dans le centre de Qousseir, longtemps place forte des rebelles dans la province de Homs (centre), et a pris le contrôle de la place centrale et de la mairie.

L'Armée syrienne libre (ASL) a toutefois démenti ces informations, affirmant que la ville était lourdement bombardée.

 

Durant la seule journée de dimanche, bombardements et combats ont fait 52 morts à Qousseir, dont trois femmes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales.

 

Ces derniers mois, plusieurs d'entre eux ont été enterrés au Liban, parfois en présence de dirigeants du Hezbollah.

 

 


View L'armée syrienne et le Hezbollah lancent l'assaut contre la ville rebelle de Qousseir in a larger map

 

Les combattants du Hezbollah, allié indéfectible du régime de Bachar el-Assad, "jouent un rôle central dans cette bataille", a souligné Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

 

L'armée avait préparé l'offensive terrestre en lançant depuis le matin une série de raids aériens sur la ville, accompagnés de violents tirs d'artillerie et de mortier, selon l'OSDH et des militants.

Ces bombardements ont fait 20 morts, dont 11 rebelles, selon l'Observatoire.

(Reportage : Ces Libanais prêts à mourir pour le Hezbollah en Syrie...)

La radio la Voix du Liban (VDL, 100.5) a annoncé dimanche que le Hezbollah avait envoyé jeudi dernier des combattants de Beyrouth et du Liban-Sud vers la région du Hermel, proche de la frontière avec la Syrie, puis vers la ville syrienne de Qousseir.
Des membres du parti se seraient déployés sur les routes principales menant à la frontière avec la Syrie dans la région du Hermel afin de protéger les combattants, toujours selon la VDL.

 

Depuis plusieurs semaines, l'armée syrienne, appuyée par des combattants du Hezbollah et des miliciens pro-régime, tente de prendre la ville qui échappe au contrôle du régime du président Bachar el-Assad depuis plus d'un an.

Récemment, ces forces sont parvenues à prendre plusieurs villages aux alentours de Qousseir, située dans la province centrale de Homs et sur l'axe stratégique reliant la capitale Damas au littoral.

Dans un discours prononcé le 9 mai dernier, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah a annoncé que Damas allait donner à son parti "de nouveaux types d'armes capables de changer l'équilibre des forces dans la région". Il a également assuré que le Hezbollah allait aider la Syrie à libérer le Golan occupé.

Le leader chiite avait officiellement reconnu, le 30 avril dernier, l'implication de ses militants dans les combats aux côtés des forces de Bachar el-Assad dans les régions frontalières avec le Liban.


(Pour mémoire : Les Israéliens de Haïfa sur le qui-vive face à d'éventuelles représailles du Hezbollah)

Samedi, le président syrien a martelé son refus de quitter le pouvoir avant la fin de son mandat en 2014, dans un rare entretien accordé à l'agence de presse officielle argentine Telam et au grand quotidien Clarin.

 

Le chef d'Etat, contesté depuis plus de deux ans par une rébellion armée, s'est montré une fois de plus inflexible, laissant même entendre qu'il serait candidat en 2014 à sa propre succession.

"Démissionner, ce serait fuir", a ainsi déclaré M. Assad, estimant que "sur la question de savoir qui doit partir et qui doit rester (...) c'est le peuple syrien qui le déterminera lors de l'élection présidentielle de 2014".

 

Il s'est en outre d'ores et déjà dit sceptique quant à la rencontre voulue par Moscou et Washington pour trouver une solution au conflit, accusant l'Occident et l'opposition de vouloir faire échouer toute initiative de dialogue pour mettre fin à plus de deux ans d'un conflit qui a fait, selon une ONG, plus de 94.000 morts.

Il a ainsi pointé du doigt "de nombreux pays occidentaux (qui) ne voulaient pas d'une solution en Syrie", les accusant une nouvelle fois de soutenir les "terroristes", terme par lequel il désigne les rebelles.

 

Il a néanmoins "bien accueilli le rapprochement américano-russe", sans préciser si son régime comptait se rendre à cette conférence.

Alors que l'opposition décidera le 23 mai de sa participation, elle a dénoncé l'attaque de l'armée et du Hezbollah contre Qousseir, estimant que le silence de la communauté internationale sur cet assaut risquait de "faire perdre tout sens à toute conférence et à tout effort de paix".

Elle a appelé à une "réunion urgente de la Ligue arabe" en vue d'"arrêter le massacre" à Qousseir.



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Selon cette source, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, les quatre combattants originaires de la région de la Bekaa, dans l'est du Liban, auraient péri dans...

commentaires (5)

Et ce n'est que le début d'une lonnngue série .... En sus, il ficheront la paix aux Vrais Libanais.

Antoine-Serge KARAMAOUN

09 h 26, le 20 mai 2013

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Commentaires (5)

  • Et ce n'est que le début d'une lonnngue série .... En sus, il ficheront la paix aux Vrais Libanais.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    09 h 26, le 20 mai 2013

  • Je pense que QOUSEIR c'est du passé, le véritable enfer va etre la suite pour ces salafowahaboqataroqaidocanibaloanosra/turc. s'il y a des morts parmi les combattants de la résistance c'est un peu normal , non ? il y en avait eu au sud Liban pendant la criminelle occupation de sionistes, on connait le résultat, une débandade par une nuit sans lune. Et puis faut pas raconter les choses comme pour se faire plaisir, la réalité est toute autre pour les mercenaires.Stay tuned.

    Jaber Kamel

    00 h 23, le 20 mai 2013

  • Bien à fond dans le faciès !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    22 h 53, le 19 mai 2013

  • Qui vous dit que le hezb est impliqué dans cette offensive???? comment peut-on affirmer des choses pareilles sans fondement. Pourquoi s'obstine-t-on à parler de milice chiite contre des sunnites? Que veut-on de ces fausses affirmations? Pourquoi veut-on faire croire aux ignorants des faits réels qu'il s'agit d'un conflit confessionnel??

    Ali Farhat

    19 h 12, le 19 mai 2013

  • Le gros problème sera peut être d'en ressortir...car il semble qu'un piège ...fut tendu a ce qu'il reste de l'armée syrienne et à ses mercenaires...à suivre ...

    M.V.

    16 h 22, le 19 mai 2013

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