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L'UE appelle la Grèce à respecter le droit d'asile surtout pour les Syriens

La commissaire européenne chargée des Affaires intérieures Cecilia Malmström a une nouvelle fois appelé mardi la Grèce à améliorer sa politique vis-à-vis des demandeurs d'asile, surtout Syriens, et a exprimé une "grande inquiétude" à propos de la poursuite des violences racistes en Grèce.

"Le taux d'octroi du droit d'asile continue d'être très bas en Grèce et je suis particulièrement inquiète de cette situation, surtout pour les Syriens (...), on entend tous les jours des choses atroces" sur leur pays, a déploré la Commissaire au cours d'une conférence de presse à Athènes.

Selon Mme Malmström, la protection des demandeurs d'asile syriens dans les autres pays européens est de "100%", alors qu'en Grèce elle est de "presque 0%".

"Cela doit évidemment changer (...) le ministre grec (de l'Ordre public, Nikos Dendias) m'a assuré qu'il allait changer" les choses, a dit la commissaire.

Malgré quelques "progrès" réalisés par la Grèce en matière de droits des migrants et des réfugiés, "il reste encore" des choses à faire, a noté la commissaire, rappelant que "de nombreux immigrés et demandeurs d'asile ne sont pas traités de manière digne et sont détenus dans des conditions inacceptables".

"Certains centres de détention où les conditions étaient mauvaises ont fermé, ce qui est une bonne nouvelle", mais, dans d'autres, "les conditions restent inacceptables", a dit Mme Malmström.

"Les conditions et les procédures pour les demandeurs d'asile restent encore en dessous des normes européennes et les conditions de détention restent inadéquates" en Grèce, a-t-elle résumé.

La Grèce a été épinglée à maintes reprises par l'UE et plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme pour violation des droits des migrants et des réfugiés, alors que l'afflux de migrants ne cesse d'augmenter surtout sur les îles en mer Egée (est) toutes proches de la Turquie, passage régulier des migrants allant vers l'Europe.

En 2012, il y a eu 400.000 arrestations de sans-papiers dans l'Union européenne, dont 72.000 en Grèce, 65.000 en Allemagne et environ 50.000 en Espagne, a rappelé Mme Malmström.

Sur fond de hausse du nombre des attaques racistes en Grèce après l'entrée du parti néonazi grec Aube dorée au parlement en juin 2012, Mme Malströrm a aussi exprimé sa "grande inquiétude", et souhaité qu'un projet de loi contre le racisme, qui a récemment suscité une polémique dans ce pays, soit rapidement adopté par le parlement.

La section grecque des Médecins du Monde a d'ailleurs dénoncé mardi une récente attaque raciste contre un Afghan de 14 ans tailladé au visage à l'aide d'un tesson de bouteille par un groupe de gens encagoulés dans un quartier d'immigrés du centre d'Athènes.

"Je dénonce cet incident, car je n'avais jamais vu une telle barbarie", a indiqué Nikitas Kanakis, responsable de MDM, à la radio grecque Skaï.

Selon un bref communiqué de la police, "une enquête a été ouverte".

"La violence raciste n'est pas une question d'immigrants, mais est liée à notre société, et si on n'a pas de lois pour les protéger ou on continue à se taire, on se dirige vers une société totalitaire", a averti M. Kanakis.
La commissaire européenne chargée des Affaires intérieures Cecilia Malmström a une nouvelle fois appelé mardi la Grèce à améliorer sa politique vis-à-vis des demandeurs d'asile, surtout Syriens, et a exprimé une "grande inquiétude" à propos de la poursuite des violences racistes en Grèce."Le taux d'octroi du droit d'asile continue d'être très bas en Grèce et je suis...