Les parents des détenus de Aazaz suspendent temporairement leur sit-in

Les parents des détenus libanais à Aazaz ont suspendu hier leur sit-in et leur mouvement de protestation devant le Centre culturel turc et le bureau de la Turkish Airlines, situés dans l’immeuble des lazaristes au centre-ville. Ils ont voulu ainsi faire preuve de bonne volonté en répondant à l’appel du directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, qui les a informés qu’une solution pourrait être prochainement trouvée.
Les parents des détenus ont indiqué que « le fait de suspendre leur sit-in devant le Centre culturel turc ne signifie pas qu’ils arrêteront leur mouvement de protestation ».
Adham Zgheib, fils du détenu Ali Zgheib, a souligné que « les parents des pèlerins se sont réunis avec le général Ibrahim qui se rendra dans les prochaines 48 heures en Syrie afin de discuter du dossier avec les autorités syriennes ». « Nous avons observé le silence durant des mois en espérant que nos proches soient libérés, mais en vain, a-t-il souligné. Nous n’avions donc plus qu’un seul et unique choix : descendre dans la rue et protester. »
Et de poursuivre : « Si une solution n’est pas trouvée au dossier des détenus de Aazaz d’ici au 22 mai, tous les ressortissants, sociétés et institutions turcs au Liban seront pris pour cible. À partir de cette date, notre mouvement de protestation ne sera plus pacifique et les choses pourraient échapper à tout contrôle. »
Tôt dans la matinée d’hier, les familles des pèlerins détenus en Syrie avaient bloqué la route au centre-ville non loin du Centre culturel turc et de la Turkish Airlines. La police avait bouclé la zone pour empêcher les frictions entre les parents des détenus et les employés du centre culturel et de la compagnie aérienne turcs.
Au palais Bustros, le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, s’est entretenu avec l’ambassadeur de Turquie au Liban, Inan Ozyildiz. M. Mansour a souhaité lors de l’entretien que la Turquie déploie tous les efforts nécessaires pour parvenir à une solution au dossier des détenus libanais à Aazaz. Il a également mis l’accent sur l’importance que Beyrouth accorde aux relations bilatérales libano-turques.
Dans un bref entretien avec les journalistes à sa sortie du palais Bustros, M. Ozyildiz a fait part de « ses préoccupations concernant les intérêts turcs au Liban ». Il a indiqué à L’Orient-Le Jour que « les autorités libanaises sont très vigilantes dans ce cadre ». Il a aussi rappelé que « le contingent turc de la Finul est stationné au Liban-Sud depuis sept ans ».