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Liban

Siniora : Le Hezbollah doit absolument retirer ses troupes de Syrie

Pour le chef du bloc du Futur, il est quasi impossible d’assurer une couverture politique à ceux qui se battent aux côtés du régime de Damas.
Le chef du bloc parlementaire du Futur, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, a appelé le Hezbollah à « retirer ses combattants de Syrie et mettre un terme à sa participation aux combats », estimant qu’il serait difficile de former un gouvernement avec des partis dont des membres se battent en territoire syrien. M. Siniora a exhorté les parents des combattants en Syrie à se mobiliser pour empêcher que des jeunes Libanais se fassent tuer en défendant le régime de Bachar el-Assad.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’occasion du lancement, par son parti, d’un livre en réponse à l’ouvrage intitulé L’acquittement impossible, publié par le Courant patriotique libre (CPL), l’ancien Premier ministre a assuré que son parti n’acceptera pas « la proposition de loi électorale dite du Rassemblement orthodoxe ».
« Les développements militaires et sécuritaires en cours en Syrie constituent pour nous et pour le peuple libanais la source d’inquiétude principale en raison de l’implication importante et déclarée du Hezbollah dans les combats en cours pour protéger le régime tyrannique face à son peuple. La participation massive du Hezbollah dans ces combats constitue une source de grand danger pour le Liban et le peuple libanais à cette étape. Il est nécessaire, avant tout autre chose, et pour protéger le Liban, sa paix civile et son unité interne, que le Hezbollah prenne l’initiative de retirer ses combattants de Syrie et cesse de participer aux combats », a estimé M. Siniora.
« Nul ne souhaite, au Liban, que ses enfants ou ses parents meurent pour défendre le régime syrien. La lutte sous la tutelle de l’État libanais contre Israël, l’ennemi qui occupe notre territoire, nous en sommes fiers. Cependant, la lutte pour la protection d’un régime contre son peuple est on ne peut plus honteuse. Il s’agit d’un crime impardonnable. Celui qui veut épargner au Liban les retombées de ce qui se produit en Syrie et l’implication dans une guerre qui ne le concerne pas n’envoie pas ses fils se battre au côté d’un tel régime oppresseur », a-t-il indiqué.
« J’appelle les autorités spirituelles et politiques, le président de la République, le président de la Chambre, le chef du gouvernement démissionnaire et le Premier ministre désigné, ainsi que tous les responsables et les députés, à faire attention à ces dangers qui menacent notre pays, à prendre l’initiative de briser le mur du silence et de la peur et à agir immédiatement pour demander le retrait des combattants et des miliciens qui sont envoyés par le Hezbollah en Syrie, ce dernier reconnaissant leur présence et se vantant de leur participation aux tueries », a-t-il noté.
Et Fouad Siniora de poursuivre : « Ce qui se produit actuellement est grave. Il est très grave qu’une force partisane libanaise s’implique au vu et au su de l’État libanais et de ses institutions militaires dans les combats face au peuple syrien et que nul ne proteste ou n’intervienne pour rejeter cette implication. J’appelle chaque mère, chaque père, chaque fille à élever la voix pour crier haut leur refus de cette participation aux combats en Syrie. Nous ne voulons pas que nos enfants meurent dans des batailles entre ce régime et le peuple syrien. Par ailleurs, nous sommes pour le fait de secourir et d’aider les réfugiés syriens, mais nous refusons que nos jeunes aillent se faire tuer en Syrie dans une bataille qui est en contradiction avec nos convictions, notre idéologie et nos valeurs. J’appelle les instances de la société civile au Liban à agir pour briser le mur du silence et de la peur et à refuser cette implication visant à faire triompher un régime d’assassins qui massacre son peuple et détruit son pays. »
« En raison de ces développements en Syrie, nous avons plus que jamais besoin d’un cabinet dont la mission principale serait de tenir les élections législatives pour protéger le Liban et ses institutions constitutionnelles. C’est pourquoi il faut assurer le soutien nécessaire au Premier ministre désigné Tammam Salam afin qu’il puisse, en coordination avec le président de la République Michel Sleiman, mener à bien cette mission délicate et fondamentale. Ce qui signifie ne pas mettre des bâtons dans les roues du processus de formation de ce cabinet qui doit être formé, selon nous, de non-partisans et de non-candidats aux législatives. Cette approche calme et rationnelle de la forme du prochain cabinet facilite sa formation, ce qui permettra de réduire le climat de tension dans le pays et de paver la voie à une nouvelle étape au cours de laquelle toutes les questions épineuses en suspens seraient réglées par le dialogue et avec sagesse. Il est nécessaire de soutenir la mission du Premier ministre désigné au niveau de l’organisation des élections », a ajouté l’ancien Premier ministre.

La « couverture impossible »
Et de souligner : « Un gouvernement formé de représentants de partis dont certains se battent en Syrie compliquera la formation du cabinet, sans compter le fait qu’il comportera dès le départ les éléments de son implosion et de son effondrement. Soyons réalistes. Il pourrait être impossible d’assurer une couverture politique à ceux qui se battent en Syrie aux côtés du régime syrien. C’est pourquoi un cabinet œuvrant pour la tenue des législatives formé de non-candidats est possible et plus que jamais requis. Il s’agit d’une proposition réaliste pour éviter au pays les retombées de ce qui se produit autour de nous (...). Ce qui est demandé, c’est une application effective et non sélective ou partielle de la politique de distanciation au Liban, à travers l’attachement à la déclaration de Baabda et la neutralité du Liban vis-à-vis de la politique des axes et des conflits régionaux et internationaux pour lui éviter des répercussions négatives. »
Concernant la loi électorale, Fouad Siniora a enfin dit : « Je proclame notre attachement à la convivialité et, partant, à une loi consensuelle pour les législatives assurant les intérêts de tous, la représentation saine et juste et la liberté de choix. Nous sommes ouverts à toute proposition concernant la loi mixte qui assurerait ces objectifs et préserverait la convivialité, qui est le point commun essentiel dans la rencontre entre les Libanais. Nous sommes également attachés à ce que ces élections aient lieu à la date la plus proche possible, maintenant qu’il s’avère impossible apparemment de les tenir dans les délais constitutionnels en raison des propositions et des projets sans consistance jetés de part et d’autre pour mettre les Libanais dans l’embarras et les détourner de leur cause essentielle, en l’occurrence l’attachement à leurs institutions constitutionnelles et à leur régime démocratique, ainsi qu’à la défense de l’unité, la souveraineté, la liberté, l’indépendance et la convivialité entre les Libanais. Qu’il soit évident, partant, que nous n’accepterons pas ce qui a été appelé le projet du Rassemblement orthodoxe parce qu’il est de nature à modifier le visage du Liban, lequel est fondé sur la vie commune exprimée dans le préambule de la Constitution, et qu’il sape le pacte de coexistence sur lequel est fondée cette patrie que nous avons choisie après de longues années de souffrances et de sacrifices. »
Le chef du bloc parlementaire du Futur, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, a appelé le Hezbollah à « retirer ses combattants de Syrie et mettre un terme à sa participation aux combats », estimant qu’il serait difficile de former un gouvernement avec des partis dont des membres se battent en territoire syrien. M. Siniora a exhorté les parents des combattants en Syrie à se...

commentaires (2)

Comme tout le monde sait, lorsque monsieur siniora parle, le Hezb exécute. allez dormir tranquillement monsieur siniora, Vos désirs sont des ordres.

Ali Farhat

23 h 31, le 09 mai 2013

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Commentaires (2)

  • Comme tout le monde sait, lorsque monsieur siniora parle, le Hezb exécute. allez dormir tranquillement monsieur siniora, Vos désirs sont des ordres.

    Ali Farhat

    23 h 31, le 09 mai 2013

  • M Siniora et son courant du Futur, ainsi que M Saad Hariri, bien sûr, représentent l'islam sunnite modéré qu'il faut abattre, comme y militent avec grands zèle et patriotisme sayyed Hassan Nasrallah et le général Aoun. Le Liban "a besoin" d'un islam comme celui du front al-Nosra, qui d'ailleurs nous fera l'honneur bientôt de ses visites, surtout à Dahié, en retour des visites de courtoisie du Hezbollah à Qousseir, toute la province de Homs, la tombe de sayyidat Zainab près de Damas etc. Les échanges de salamalecs sacrés, notamment en ce moment d'effervescence religieuse et fraternelle en Syrie et au Liban, sont un bien nécessaire et fructueux pour les deux pays et leurs peuples au destin commun.

    Halim Abou Chacra

    06 h 14, le 09 mai 2013

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