Lancement de la deuxième phase du principal plan d'aide de l'ONU aux Palestiniens

8.000 familles palestiniennes supplémentaires bénéficieront de la deuxième phase du Programme de promotion économique des familles démunies (DEEP), ont déclaré mardi les représentants du Programme des Nations Unies pour le développement et de l’Autorité Palestinienne.

Le programme, lancé après les opérations militaires israéliennes à Gaza en 2008, vise à réduire la pauvreté dans les territoires palestiniens. Il consiste en une série de subventions et de microcrédits à destination des familles les plus démunies et des entrepreneurs pauvres dans les territoires occupés.

« A partir d’aujourd’hui, ces familles ne seront plus laissées dans la misère », a déclaré mardi Frode Mauring, représentant spécial du PNUD dans les territoires occupés. Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a quant à lui salué « le soutien de long terme » du PNUD, ainsi que de la Banque Islamique de Développement, principal bailleur de fond du programme.

Le DEEP est en effet d’ores et déjà considéré comme une réussite. Selon les chiffres officiels, 12.000 familles et plus de 2.000 entrepreneurs (dont près de 50% de femme) ont eu accès depuis cinq ans aux aides du PNUD, contribuant pour plus de 20 millions d’euros par an au PIB palestinien. « Il s’agit d'une véritable “success story” », s’est enthousiasmé le ministre palestinien des Affaires Sociales Majida al-Masri.

La seconde phase du DEEP ciblera en priorité la construction de services publics locaux, afin de garantir une protection sociale efficace pour les plus démunis. L'opération coûtera près 50 millions de dollars et recevra une aide substantielle du Japon, de la Suède et de la Nouvelle-Zélande.

Mais le Programme de promotion économique des familles démunies  ne fait pour l’instant que combler les failles les plus béantes dans les territoires occupés. Selon la CNUCED (Commission des Nations Unies sur le commerce et le développement), près d’un Palestinien sur cinq vivrait aujourd’hui sous le seuil de pauvreté en Cisjordanie. Un chiffre qui serait deux fois plus élevé dans la bande de Gaza.