Rechercher
Rechercher

Liban

Bou Faour sur les réfugiés : L’État s’est affaibli lui-même

« Depuis le début de la crise syrienne, nous n’avons pas su gérer le dossier des réfugiés de ce pays. » C’est un constat sévère qu’a fait hier Waël Bou Faour lors d’une conférence sur « la nécessité d’adopter une stratégie libanaise pour le dossier des réfugiés syriens », organisée par le Mouvement du renouveau démocratique en son siège à Sin el-Fil.
Pour M. Bou Faour, « le problème des réfugiés syriens est le plus grave défi auquel le Liban doit faire face en tant qu’État ». Or ce n’est pas en État que le Liban a réagi, selon le ministre. « L’État libanais a été, depuis le début, le maillon faible dans cette crise, ou plutôt il s’est affaibli par ses dissensions et ses balbutiements dans ce dossier, a-t-il poursuivi. Il s’est affaibli en ne prenant pas de décisions radicales comme la construction de camps, d’où le fait que des camps marginaux ont poussé un peu partout comme des champignons. »
M. Bou Faour s’est demandé ce que serait l’avenir de cette crise, en une période de transition gouvernementale. Il a appelé à une vaste campagne diplomatique dirigée vers les pays donateurs, pour aider le Liban à faire face à la situation.
L’idée que le Liban ne devrait pas être seul à porter ce fardeau a également été exprimée, au cours de cette conférence, par Angelina Eichhorst, chef de la délégation de l’Union européenne au Liban. « Aucun pays au monde n’est capable d’accueillir un flot de réfugiés équivalant au quart de sa population, a-t-elle dit. Nous avons collecté la somme de 600 millions d’euros de l’UE, mais il faut adopter une stratégie nationale pour la solidarité avec les réfugiés. »
La gravité de la situation a été soulignée par Ninette Kelley, représentante du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR). Conseillant elle aussi au Liban de chercher de l’aide auprès des instances internationales, elle a affirmé que « le nombre de réfugiés augmente très vite et que leur situation est dramatique ». Selon les dernières statistiques, le nombre de réfugiés est actuellement de 987 000, comme l’a affirmé le général Pierre Salem, responsable de ce dossier au ministère de l’Intérieur. Il a assuré que le Liban les accueille tous, bien qu’une grande partie pénètre dans le territoire de manière illégale.
« Depuis le début de la crise syrienne, nous n’avons pas su gérer le dossier des réfugiés de ce pays. » C’est un constat sévère qu’a fait hier Waël Bou Faour lors d’une conférence sur « la nécessité d’adopter une stratégie libanaise pour le dossier des réfugiés syriens », organisée par le Mouvement du renouveau démocratique en son siège à Sin el-Fil.Pour M. Bou...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut