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Liban

Nasrallah affirme que l’Iran et le Hezbollah pourraient intervenir directement en Syrie

Le chef du Hezbollah a appelé l’opposition syrienne et les parties qui la soutiennent à ne pas miser sur la solution militaire en Syrie.

Dans une intervention télévisée, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a évoqué la situation dans la région, notamment la crise syrienne, appelant tous les protagonistes à orienter leurs efforts vers une solution politique qui, a-t-il dit, « est préférable en tous points à l’affrontement militaire, lequel, s’il se poursuit, deviendra extrêmement dangereux pour la région ».


Le dignitaire chiite, qui a préféré ne pas aborder cette fois-ci le dossier libanais, a axé son discours sur l’affaire du drone envoyé en Israël à partir du Liban, et sur la crise syrienne et ses répercussions régionales.
Évoquant l’envoi du drone, le chef du parti chiite a formellement démenti l’implication du Hezbollah sur ce plan, soulignant qu’Israël s’est dépêché de l’accuser sans véritablement apporter les preuves étayant ses accusations. Il en est de même pour certaines parties libanaises qui ont fait assumer au parti la responsabilité de cette initiative qui, a-t-il dit, fait actuellement l’objet de plusieurs hypothèses, dont aucune n’est véritablement fondée.
« D’ailleurs, il n’y a rien qui prouve que cet avion a été réellement envoyé. Je ne dis pas non plus que cela n’a pas eu lieu. Mais aucune preuve n’a été avancée à ce propos », a-t-il relevé.

 

(Reportage : Ces Libanais prêts à mourir pour le Hezbollah en Syrie...)


Le leader chiite a évoqué l’hypothèse selon laquelle ce serait les gardes révolutionnaires iraniens qui en seraient responsables, affirmant d’emblée que cette hypothèse « est fausse et irréaliste ».
Une autre hypothèse consiste à dire que ce serait l’œuvre d’une partie tierce « amie » du Hezbollah, palestinienne ou autre. « Mais il n’existe aucune indication encore dans ce sens », a affirmé Nasrallah.


Une troisième hypothèse consiste à dire qu’une partie adverse, mais non israélienne, serait à l’origine du drone, l’objectif étant de porter les accusations vers le Hezbollah dans l’espoir de provoquer une guerre entre le Liban et l’État hébreu. « Ceci est plausible mais non prouvé », a-t-il indiqué.


La quatrième hypothèse, enfin, fait assumer la responsabilité à Israël lui-même qui, « fort de ses réseaux actifs, aurait fait introduire le drone au Liban pour l’envoyer ensuite en Palestine ».
Hassan Nasrallah a ainsi prié ses adversaires libanais, notamment, à vérifier leurs informations avant de lancer des accusations en direction du parti. Et de conclure ce chapitre en mettant en garde tous ceux qui misent sur un éventuel affaiblissement du Hezbollah du fait des crises qui secouent la région, les invitant à déchanter et réitérant son conseil habituel à l’État hébreu en l’invitant à « ne pas sous-estimer la force et la détermination de la résistance ».
Sans jamais nier la participation des éléments du parti aux batailles dans certaines régions syriennes, le secrétaire général du Hezbollah a tenu à préciser que le nombre de victimes de son parti « est largement amplifié dans les médias », insistant sur le fait que le Hezbollah « n’a pas l’habitude de cacher ses martyrs ».


Selon lui, l’objectif derrière ce qui se passe en Syrie « ne consiste pas seulement à extirper ce pays de l’axe de la résistance ». « Le but est de détruire la Syrie et de l’épuiser pour la rendre totalement impuissante », a-t-il affirmé.
« Ce qui est actuellement demandé, c’est d’empêcher que ce pays continue d’avoir une influence régionale », a-t-il insisté, rappelant que les effets de ce conflit se feront ressentir « au Liban, en Palestine, en Jordanie, en Irak et en Turquie ».


S’adressant directement à l’opposition syrienne, le dignitaire chiite a assuré aux mouvements armés qui combattent le régime qu’ils ne pourront pas « faire chuter Damas » et qu’ils sont « incapables de faire chuter le régime par les moyens militaires quoi qu’en disent les médias arabes ».

 

 

(Pour mémoire : Le Liban dans le piège syrien, l'éclairage de Scarlett Haddad)

Une réponse implicite à Bogdanov
Pour la première fois, Hassan Nasrallah a laissé entendre que l’Iran et son parti pourraient intervenir directement dans le conflit, car les « amis de la Syrie », ne permettront pas la chute du régime de Bachar el-Assad. Ces propos, note-t-on, paraissent être une réponse indirecte au vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaël Bogdanov, qui a souligné explicitement, à l’issue de l’entretien qu’il avait eu à Meerab avec le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, qu’il avait conseillé au Hezbollah de retirer ses combattants de Syrie, précisant que « les affaires internes d’un pays sont de la responsabilité du pays en question ».


Évoquant donc l’implication de son parti dans la guerre syrienne, Hassan Nasrallah a déclaré : « La Syrie compte dans la région de vrais amis qui ne permettront pas que ce pays tombe dans les mains des États-Unis, d’Israël ou des groupes takfiri » (les fondamentalistes sunnites).
« Il y a actuellement des experts iraniens qui sont en Syrie depuis des dizaines d’années, mais pas de forces militaires iraniennes car c’est maintenant le peuple syrien qui combat, a affirmé Nasrallah. Mais si la situation devenait plus dangereuse, des États, des mouvements de résistance et d’autres forces seraient dans l’obligation d’intervenir de manière efficace dans la confrontation sur le terrain. »


Évoquant la situation à Qousseir, le leader chiite a reconnu, pour la première fois, la participation de ses troupes aux côtés de l’armée syrienne. « Un grand nombre de combattants (de l’opposition) se préparaient à prendre le contrôle de villages habités par les Libanais. Aussi, était-il normal d’offrir toute l’aide possible et nécessaire pour épauler l’armée syrienne, les comités populaires (milices locales prorégime) et les habitants libanais », a-t-il dit, insistant sur l’idée que le parti ne « lâchera pas » les Libanais qui vivent dans cette région.

 

 

(Lire aussi : Les multiples messages de Bogdanov, l'éclairage de Scarlett Haddad)



Le mausolée de saydé Zeinab
Le chef du Hezbollah a par ailleurs mis en garde les opposants, plus précisément les groupes salafistes, contre toute tentative de détruire, à Damas, le mausolée de saydé Zeinab, fille du premier imam chiite, Ali ben Abi Taleb, et petite-fille du prophète Mohammad.


« Il y a actuellement des combattants qui se trouvent à quelques centaines de mètres du mausolée à Damas, a précisé Nasrallah. C’est un lieu de culte extrêmement important dans son symbolisme, d’autant que les groupuscules armés ont menacé de le détruire une fois qu’ils auront mis la main sur cette localité », a affirmé Nasrallah qui a prévenu des « répercussions extrêmement dangereuses » si l’édifice était détruit. « Afin d’éviter la discorde, les États qui financent les groupuscules salafistes sont invités à les dissuader de s’en prendre à ce haut lieu symbolique », a-t-il lancé.
Hassan Nasrallah a par ailleurs affirmé qu’il « ne restera plus les bras croisés » dans l’affaire des otages de Aazaz, accusant certaines parties « de ne pas désirer leur libération en attendant un timing politique plus approprié ».


Réitérant la nécessité de ne pas voir la crise syrienne transposée au Liban, le chef du Hezbollah a dénoncé la participation de certains groupuscules libanais dans les affrontements à Qoussair. « Nous connaissons leurs noms. Mais nous n’avons pas réagi pour autant parce que nous nous sommes engagés à épargner au Liban tout conflit », a-t-il dit. Et de lancer un dernier cri exhortant les États influents à œuvrer ensemble en vue de la cessation de la guerre en Syrie.

 

 

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commentaires (18)

Quand il l'affirme c'est qu'il peut le faire; les bensaoudqatarosalafistes l'ont fait à Bahrein, personne n'aura rien à y ajouter.. suerte resistance !!

Jaber Kamel

14 h 01, le 02 mai 2013

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Commentaires (18)

  • Quand il l'affirme c'est qu'il peut le faire; les bensaoudqatarosalafistes l'ont fait à Bahrein, personne n'aura rien à y ajouter.. suerte resistance !!

    Jaber Kamel

    14 h 01, le 02 mai 2013

  • Mais je me demande : QUELLES NATIONS UNIES ? ça rime parfaitement avec : LES LIBANAIS UNIS (???) ! sans le Grand Sourire de B.K.M. et les BARBES de chez nous...

    SAKR LOUBNAN

    11 h 57, le 02 mai 2013

  • L'OPPOSITION LIBANAISE, S'ILS NE SONT PAS DES VAURIENS COMME LES AUTRES, FAUTE DE GOUVERNEMENT ET FAUTE D'ETAT, DEVRAIT FAIRE APPEL URGENT AUX NATIONS UNIES POUR SAUVER LE LIBAN !

    SAKR LOUBNAN

    10 h 53, le 02 mai 2013

  • En résumé, alors qu'ils se veut rassurant et sur de lui même, Hassan Nasrallah viens tout juste de confirmer le contraire mais aussi ce qui suit: 1- L'envoi du drone a partir du Liban. 2- La peur bleu du Hezbollah s'il est accusé d'en être l'instigateur. 3- La présence de combattants Pasdarans au Liban et sa main mise sur le parti "Divin". 4- La suprématie des services secrets de l'Etat d’Israël donc sa suprématie militaire y va de soi. 5- Que la situation en Syrie s'est tellement dégrader en sa défaveur qu'il s'est senti obligé de menacer si la baraque a Zeinab est détruite. 6- Le régime Syrien est tellement dans la mouise qu'il nous annonce une intervention directe en Syrie. Donc en bref, mère Chiite du Liban préparer vous a perdre vos maris et fils pour des prunes. Grace a Dieu, la fin semble se faire de plus en plus proches et malheureusement au prix du sang de nos compatriotes qui se sont fait berner jusqu'à la moelle des os. La bêtise s'extirpe du Liban au prix du sang.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 00, le 02 mai 2013

  • OU QUAND ON JOUE A LA ROULETTE RUSSE !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 36, le 02 mai 2013

  • Le Sayyed a donné le tempo! Et quand il dit quelque chose, ça a de l'importance sur le cours des évènements... demandez donc au criminels sionistes, même sur la dernière affaire de l''aéronef mystique... virage à 180 degrés (!!). D'ailleurs ça a de l'importance tout court.. contrairement aux hurleurs quasi journaliers souvent payés à la pièce... Trois limites claires et indiscutables ont été posées par l'alliance: la main mise sur Damas de la part des israéliens, des américains et des djihadistes takfirites... les autres bien sûr ne sont que des ubuesques exécutants dont quelques bouffons à sayda et ailleurs chez nous. La ligne de démarcation est désormais tracée et celui qui veut tenter sa chance...

    Ali Farhat

    18 h 55, le 01 mai 2013

  • Dommage ... que le gouvernement syriens ... en guerre civile et militaire contre son propre peuple ... ! avec l'appui de l'Iran en guerre à l'international ... contre tout ce qui ne ressemble pas a son idéologie . .. ! commandite Nasrallah pour perdre la guerre de l'honorabilité...les iraniens ayant compris que le vent tourne..., veulent ils en finalité ....se défausser sur les chiites libanais...? Wait and see

    M.V.

    18 h 03, le 01 mai 2013

  • BLABLABLABLA....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 49, le 01 mai 2013

  • Le TITRE, "intervention pour essayer de garder le régime au pouvoir", dit à quel point l'Irresponsabilité et les mauvais calculs peuvent CONDUIRE... QUI DÉCIDE, ET DE QUEL DROIT, POUR LES PRESQUE CINQ MILLIONS DE LIBANAIS, SANS LEUR ACCORD ?

    SAKR LOUBNAN

    13 h 38, le 01 mai 2013

  • Yâ Hassértéhhh, ils ne savent plus quoi Faiiire, les NIAIS !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 45, le 01 mai 2013

  • A peine le discours termine que l'entreprise d'escamotage se met en place. N'empeche, le titre deja , on avait jamais parle de gifle quand Obama s'etait couche sur la politique de colonisation de l'etat usrpateur, vrai puisque c'etait plus qu'une gifle, ensuite concernant le drone, quand l'etat usurpateur revoie ses accusations a la baisse par manqué de preuves, tous ceux qui avaient anticipe dans le sens du fait de la resistance devrait avoir la decence de se taire un peu, mais bon , la decence elle court pas les rues, ensuite quand on admet que ce qui se passe en Syrie n'est plus seulement un soulevement conte un dictateur, mais bien une entreprise de destruction calculee, pour empecher la Syrie de jouer son role de pays resistant au sionisme malfaisant, on a tout dit et on devrait permettre a ceux qui s'opposent a cette politique de resiter du mieux qu'il se doit !Qousseyr nettoye des salafo wahabo Qatari, normalement devrait soulager les democrates egalitaires et droits de l'homme, on voit que ca fait plutot enrager, enfin c'est pas parce que l'entreprise d'escamotage se met en place que la resistance va baisser les bras, je pense le contraire puisqu'elle se nourrit dans l'adversite, celle qui soutient l'injuste, et tant qu'elle vole de victoires en victoires, la bave du crapaud ..........

    Jaber Kamel

    11 h 53, le 01 mai 2013

  • Un leader, un vrai, d'une très grande sagesse et intelligence.

    Tina Chamoun

    10 h 48, le 01 mai 2013

  • Au moins UN de ce DUO drolatique la pratique déjà ! LA PREUVE : La foultitude d'Obsèques Organisées en Catimini....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 57, le 01 mai 2013

  • Les " NON VÉRITÉS ", pour ne pas employer le mot exact, sont si nombreuses dans le discours de HN qu'il vaut mieux ne pas y perdre son temps. Héros qui y trouve " une vérité " autre que celle que la Syrie et le Hezb sont ciblés...

    SAKR LOUBNAN

    09 h 44, le 01 mai 2013

  • En deux mots : Dans son discours d'hier, le Sayed a dit une vérité, " que la Syrie et le Hezb sont ciblés ". Mais pour toutes les autres supposées vérités, c'est leurs contraires qu'il a dit.

    SAKR LOUBNAN

    08 h 48, le 01 mai 2013

  • Le chef de cette milice armée multinationale ,ridiculise l'état et nous conduit directement dans les abysses ...Les fermes de Sheeba auraient elles été englouties...?

    M.V.

    08 h 29, le 01 mai 2013

  • Plus que jamais c'est um mollah d'Iran (sortant de chez son maître Khamenei) qui parle. Pour lui ni Etat libanais, ni gouvernement libanais, ni armée libanaise, ni Parlement libanais n'existent. Il y a wilayet el-faqih, maître absolu du jeu, le Hezbollah et la Syrie, "province même de l'Iran" comme l'a définie le plus proche mollah du Guide suprême, soit le régime alaouite d'Assad, qu'il faut sauver quel qu'en soit le prix. Les "martyrs du Hezbollah" en Syrie (loin du leurre des villages frontaliers libanais), on n'a pas besoin d'en gonfler le nombre, comme certains l'ont fait et le font, certes. Cheikh Sobhi Toufeily l'a révélé : "ils sont à ce jour au nombre de 138" -chiffre qui est d'ailleurs passé par mégarde sur la langue du sayyed. C'est très probablement le chiffre le plus exact. Avec toutes ces positions nettes et exagérées en faveur du régime de Damas, l'espoir de voir libérés les kidnappés chiites à Aazaz se dissipe complètement. Ce n'est pas une question importante. Normalement et logiquement les familles de ces citoyens devraient en conclure que tout ce qu'elles font devant l'ambassade et le centre culturel de la Turquie est hors du sujet.

    Halim Abou Chacra

    06 h 38, le 01 mai 2013

  • Ce regain d'agression ressemble à la danse du cygne avant...il faudra plus que l'Iran et son acolyte pour arreter la révolution syrienne... et surement plus qu'un drone innofensif; ah, il faut dire qu'avec les salafistes dont l'axe chiites est en grande partie responsable de l'actuelle émergence, les rois des attentats et des mensonges risquent bientot d'etre dépassés dans leur propre jeu!

    Dimitri Al Quandalaft

    04 h 04, le 01 mai 2013

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