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Culture - Installation

Dans les entrailles multicolores du « Mirazozo »

Atterri tel un ovni, sur la place Ajami, sous l’ancien immeuble de « L’Orient », voici le « Mirazozo », un labyrinthe de couleurs, un voyage sensoriel réalisé par le collectif Architects of Air, pour visiteurs en chaussettes.

« Mirazozo », un ovni gonflable, un bête à multitêtes, place Ajami.

À tiers chemin entre une sculpture, un gros ballon gonflable et un luminarium, le «Mirazozo» offre, à partir d’aujourd’hui, un parcours lumineux et coloré aux passants des Souks de Beyrouth. Un labyrinthe de toile, entièrement conçu à la main, dans les ateliers de Nottingham, qui fait voir à ses visiteurs de toutes les couleurs. Des couleurs obtenues uniquement grâce à la lumière naturelle (pour le jour) qui filtre à travers le vinyle très fin et grâce à des projecteurs la nuit car il est ouvert jusqu’à 22h.


Une vingtaine de modules et cinq dômes colorés le composent. Il mesure 55 mètres de long et 30 mètres de large. Sa hauteur atteint les 10 mètres au milieu. Il doit être dégonflé chaque nuit pour être remonté le lendemain.
L’architecte du «Mirazozo» et fondateur de Architects of Air, Alan Parkinson, a réalisé, depuis 1992, 22 structures. Le «Mirazozo» porte le numéro 18. Son nom est en référence à sa fille Zoé. Parkinson ne se considère pas comme un artiste. «Mon travail se situe plutôt dans le domaine de l’ingénierie esthétique.»


Il dit s’être lancé dans la construction des structures gonflables à la suite d’un travail réalisé avec des prisonniers faisant des projets communautaires avec des handicapés dans sa ville natale, Nottingham. «La structure gonflable sur laquelle on travaillait avait besoin de rapiècement, alors mes volontaires s’y sont mis et c’est ainsi que les premières structures esthétiques sont nées. Au fil du temps, ces objets purement fonctionnels ou ludiques ont remporté un succès de la part du grand public.» Il s’est alors attelé à explorer l’étendue des possibilités qu’offrent les pneumatiques pour optimiser la beauté des couleurs et des lumières à l’intérieur du luminarium.


Le visiteur (qui doit quand même débourser 12000LL par adulte et 7000 LL pour les étudiants) est invité à retirer ses chaussures avant d’être englouti par le «monstre». Une fois dedans, il peut déambuler à sa guise, s’asseoir, s’allonger, méditer, se faire photographier, baigné de la lumière naturelle, changeant, au gré de la procession, entre le bleu, le rouge l’orange ou le vert et les variations entre elles, offrant des nuances de turquoise, mauve, rose... À chaque dôme ou tunnel, son univers, sa couleur. Un parcours poétique, propice à la médiation, rythmé par une musique zen composée par David Bickley.


Le Mirazozo est, selon son auteur, d’inspiration orientale, «j’avais en tête les souks en Iran, avec leur structure modulaire», précise l’architecte
On y retrouve donc des éléments de l’architecture islamique, mais aussi des solides d’Archimède et des cathédrales gothiques, bien que l’intérieur ressemble plus au ventre d’une baleine ou à un vaisseau spatial et l’extérieur à un château gonflable bondissant. Quoi qu’il en soit, le Mirazozo qui a été monté dans une trentaine de pays, et visité par quelque 2 millions de curieux, est visible à Beyrouth jusqu’au 9 mai, de 12h à 22h.

À tiers chemin entre une sculpture, un gros ballon gonflable et un luminarium, le «Mirazozo» offre, à partir d’aujourd’hui, un parcours lumineux et coloré aux passants des Souks de Beyrouth. Un labyrinthe de toile, entièrement conçu à la main, dans les ateliers de Nottingham, qui fait voir à ses visiteurs de toutes les couleurs. Des couleurs obtenues uniquement grâce à la lumière...

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