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Culture - Rencontre

Présence libanaise au Carnegie Hall avec le « Requiem » de Gabriel Fauré

Basse-baryton, père Toufic Maatouk, avec la Chorale de l’Université antonine, a donné la réplique au Carnegie Hall de New York au New England Symphony, placé sous la direction de Joanna Nachef. Rencontre pour parler de musique sacrée et, en l’occurrence, du « Requiem en ré mineur op 48 » de Gabriel Fauré.

Le père Toufic Maatouk en solo sous la direction de maestro Joanna Nachef.

Un événement musical de poids vient de ponctuer le paysage culturel libanais outre-Atlantique. Fraîchement rentré de New York, le père Toufic Maatouk, directeur de l’École de musique de l’Université antonine, évoque avec fierté, émotion et enthousiasme cette prestation devant plus de deux mille personnes où le Liban avait une place de choix.
En ce mois d’avril, l’événement a eu lieu grâce à l’invitation de Mid America Production, direction artistique du Carnegie Hall, pour cette «berceuse de la mort», comme certains ont appelé ce magnifique Requiem, splendide appel sonore, avec soli, chœurs et orchestre, à une délivrance heureuse et une aspiration au bonheur de l’au-delà.
«Pour l’occasion, explique le père Toufic Maatouk, pour cette œuvre grandiose, il y avait dix chorales à part la nôtre. Soit 230 choristes en tout, dont trente-cinq libanais. Et la chorale libanaise était essentiellement composée de celle de l’Université antonine, de cinq choristes de la Chorale de l’AUB et de dix élèves de la Sagesse High School. Pour ma part, j’ai partagé le chant solo avec le soprano Amy Shoremount-Obra. En tant que basse-baryton, j’ai chanté l’Offertoire et le Liberame. Et cela sous la direction de maestro Joanna Nachef, première dame chef d’orchestre au Liban et au Moyen-Orient, qui vit depuis plus de trente-cinq ans à Los Angeles. Et qui a à son actif plus d’une direction de musique sacrée, dont le Messie de Haendle. C’est d’un effet inattendu que de se produire dans cette salle prestigieuse. Fierté de porter surtout les couleurs libanaises dans ce temple de la musique. Je crois que le violon de Claude Chalhoub m’a précédé en ces lieux... Mon cœur s’est rempli de bonheur quand j’ai vu mon nom sur l’affiche. Les étrangers, et surtout les Américains, aiment la spécificité des voix orientales. Nous avons la particularité d’une certaine rondeur, d’une certaine profondeur vocale. Cela me donnait de la force. Je n’ai pas eu le trac, certes, mais j’avais surtout le souci de la qualité du son à projeter. Comme dans l’Hostias. Un son plus rond, moins haut, la façon de respirer, telles étaient mes préoccupations! Je pense que ce sont des questions techniques qui me taraudaient tout le temps... Mais de toute façon, j’étais heureux car c’est un répertoire religieux que je chantais et j’aimais cela. J’étais touché car je m’exprimais aussi en tant que prêtre...»
Fort de ce succès, que réserve l’avenir à ce maître du chant, fidèle et zélé serviteur de Dieu?
«En effet, reprend père Toufic Maatouk, le lien est maintenu avec le Carnegie Hall de New York pour les concerts de la saison 2013. Nous avons déjà retenu des dates et établi un agenda de travail en qualité de soliste avec Les Vêpres solennelles de Mozart et le Dixit Dominus de Haendle. Par ailleurs, je suis appelé à être assistant du chef d’orchestre Francesco Lanzilotta, à Sophia, qui dirige une nouvelle production de La traviata de Guiseppe Verdi. Plus proche de nous, pour la fin du mois de mai à Beyrouth, je mets les dernières touches au Stabat Mater de Rossini dans le cadre des concerts en collaboration avec l’Orchestre philharmonique libanais.»
Pour tant de travail et de projets édifiants, à l’extérieur et sous le ciel du pays du Cèdre, quoi de plus naturel que de souhaiter bon vent à cet ambassadeur de la culture musicale, aussi bien profane que sacrée?
Un événement musical de poids vient de ponctuer le paysage culturel libanais outre-Atlantique. Fraîchement rentré de New York, le père Toufic Maatouk, directeur de l’École de musique de l’Université antonine, évoque avec fierté, émotion et enthousiasme cette prestation devant plus de deux mille personnes où le Liban avait une place de choix.En ce mois d’avril, l’événement a...

commentaires (1)

Bravo, c'est beau

Eddy homsi

12 h 08, le 27 avril 2013

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Commentaires (1)

  • Bravo, c'est beau

    Eddy homsi

    12 h 08, le 27 avril 2013

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