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Culture - Photo

Le Liban à l’honneur au Festival Photomed

Pour sa troisième édition, le Festival de la photographie méditerranéenne (Photomed), qui se tiendra du 23 mai au 16 juin, à Sanary-sur-Mer, dans le Var, a choisi de mettre le Liban à l’honneur.

Serge Akl et Tony Hage ont à cœur de promouvoir les talents libanais à l’étranger. Photo Michel Sayegh

À l’affiche de ce jeune mais déjà très couru festival, une exposition consacrée aux images du Liban de Fouad el-Khoury, présentée dans le cadre des hommages aux grandes figures de la photographie, ainsi qu’un accrochage collectif d’œuvres de Caroline Tabet, Émile Issa, Tanya Traboulsi, Mazen Jannoun, Ghadi Smat, Lara Zankoul, Joanna Andraos. Une brochette de nouveaux talents photographiques du pays du Cèdre sélectionnés par l’œil expert du commissaire – et photographe exposant – Tony Hage.
Créé en 2011, Photomed s’est imposé, en deux ans d’existence, comme le rendez-vous incontournable de la photographie méditerranéenne. Avec, pour ligne éditoriale, la présentation au public de «photographes méditerranéens ou de la Méditerranée», aussi bien artistes de renom que jeunes talents, «il a pour vocation d’aider à mieux comprendre le monde méditerranéen et à mettre en lumière ce que les peuples des deux rives ont en commun» (dixit Philippe Heullant et Philippe Sérénon, personnalités reconnues dans le milieu de l’image en France et cofondateurs de ce festival).


Chaque année, Photomed met à l’honneur un photographe et un pays. Cette année, Jean-Luc Monterosso (fondateur et directeur de la Maison européenne de la photographie et directeur artistique de Photomed) a souhaité dédier l’édition 2013 au grand photographe italien récemment disparu Gabriele Basilico, qui avait réalisé à différentes étapes de sa vie des «relevés à la fois précis et poétiques de neuf villes méditerranéennes», dont de remarquables vues de Beyrouth avant, pendant et après sa reconstruction.
Et, côté pays, son choix s’est porté sur le Liban. Pour faire écho aux photos beyrouthines de Basilico, Monterosso a d’abord choisi d’exposer une «symphonie subtile de paysages intérieurs et spirituels» du photographe libanais de renommée internationale Fouad el-Khoury. Puis il a décidé de présenter les univers multiples de la jeune génération de photographes libanais, dont il a laissé le choix à Tony Hage, photographe franco-libanais, cofondateur de l’agence de photographie Toromoro et auteur de nombreux portraits de people.

De Sanary-sur-Mer à Beyrouth peut-être
En fait c’est ce dernier, invité à participer à cet événement (à travers un accrochage de ses œuvres de jeunesse : des portraits de stars, comme Marcello Mastroianni, Catherine Deneuve ou Dizzy Gillespie, réalisés au tout début des années quatre-vingt), qui a proposé au directeur artistique de Photomed d’y inviter la jeune garde de la photographie libanaise. «Il a tout de suite été d’accord, d’autant qu’il avait prévu de consacrer une édition au Liban, et m’a donc chargé de m’en occuper», indique Tony Hage. Lequel, convaincu qu’il y avait là l’opportunité de mettre en lumière les talents libanais, «surtout ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion d’exposer à l’étranger», s’est aussitôt tourné, pour le parrainage de cette initiative, vers l’Office du tourisme du Liban à Paris, dont le directeur, Serge Akl, est connu pour son «acharnement» à promouvoir les diverses facettes culturelles et artistiques de son pays. Ce dernier, qui avait déjà soutenu l’introduction de la photo libanaise aux Rencontres d’Arles en 2007 ainsi qu’à Paris-Photo en 2009, s’est immédiatement porté partenaire pour la coorganisation du volet libanais de Photomed (avec le sponsoring de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth et de BankMed).


«Parler de la photographie au Liban, c’est parler d’une scène contemporaine, dynamique et inventive. De la génération des photographes d’avant-guerre à la génération montante, la photographie libanaise est traversée par la vitalité des différents regards portés sur un pays en perpétuelle mutation, affirme le directeur de l’OTL. Aujourd’hui, en étant partenaire officiel de Photomed 2013, l’Office du tourisme parisien met l’accent, à travers ces jeunes photographes prometteurs, sur le renouveau artistique du Liban.» Par ailleurs, fidèle à son ambition de construire toujours plus de «ponts culturels entre la France et le Liban», Serge Akl a convaincu les organisateurs de Photomed de faire voyager cet événement dans sa section libanaise et ses plus importantes expositions à Beyrouth (où il est venu prospecter les lieux et partenaires possibles) à l’automne prochain.


Du 23 mai au 16 juin, la photographie libanaise sera donc à l’honneur au Festival Photomed de Sanary-sur-Mer. Dans cette petite ville portuaire, très pittoresque et accueillante, proche de Toulon, les photographes libanais rendront compte à travers leurs œuvres – «qui tournent beaucoup autour de personnages errants ou mis en scène», indique Tony Hage – du monde dans lequel ils s’inscrivent, mais aussi de celui à venir et dans lequel ils se projettent. Un monde méditerranéen d’où sont issues de grandes figures de l’image, comme Basilico, Nino Miglioriet, Fouad el-Khoury ou encore Costa-Gavras – qui y dévoilera, pour la première fois, ses photos de tournages –, auxquelles cette édition rend hommage!

 

Pour mémoire

« Beyrouth Objets trouvés »... dans un album-coffret

 

Samer Mohdad, conteur en images des mutations de Beyrouth

 

À l’affiche de ce jeune mais déjà très couru festival, une exposition consacrée aux images du Liban de Fouad el-Khoury, présentée dans le cadre des hommages aux grandes figures de la photographie, ainsi qu’un accrochage collectif d’œuvres de Caroline Tabet, Émile Issa, Tanya Traboulsi, Mazen Jannoun, Ghadi Smat, Lara Zankoul, Joanna Andraos. Une brochette de nouveaux talents...

commentaires (1)

Au milieu de tant de merdes servies jusqu'à la nausée par les partis et hommes politiques du Liban sans exception (en six mois ils n'arrivent pas à élaborer une loi électorale décente et qui fasse oublier un peu leur indécence), L'Orient-Le Jour nous sert constamment une note culturelle optimiste qui caractérise le Liban, qui fait respirer un peuple meurtri, mais persévérant dans la volonté de vivre en dignité et créativité, malgré toutes les impostures et les imposteurs. Ouf !!....

Halim Abou Chacra

06 h 44, le 25 avril 2013

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Commentaires (1)

  • Au milieu de tant de merdes servies jusqu'à la nausée par les partis et hommes politiques du Liban sans exception (en six mois ils n'arrivent pas à élaborer une loi électorale décente et qui fasse oublier un peu leur indécence), L'Orient-Le Jour nous sert constamment une note culturelle optimiste qui caractérise le Liban, qui fait respirer un peuple meurtri, mais persévérant dans la volonté de vivre en dignité et créativité, malgré toutes les impostures et les imposteurs. Ouf !!....

    Halim Abou Chacra

    06 h 44, le 25 avril 2013

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