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Moyen Orient et Monde - Séisme

La terre tremble en Iran : panique à Karachi, Dubaï, New Delhi...

Les difficultés de communication avec les zones touchées rendent impossible d’établir un bilan des victimes ; 34 morts au Pakistan.

Dans la plus grande ville du Pakistan, Karachi, de nombreuses personnes ont précipitamment quitté terrorisées les bâtiments. Athar Hussain/Reuters

Un violent tremblement de terre a frappé hier le sud-est de l’Iran, près de la frontière avec le Pakistan, sans qu’il soit possible de dresser un bilan exact des victimes en raison des difficultés de communication avec les zones touchées. La secousse a été ressentie aussi à Islamabad où des bâtiments ont tremblé. Dans la plus grande ville du Pakistan, Karachi, de nombreuses personnes ont précipitamment quitté les bâtiments terrorisés, selon des témoins. Les secousses provoquées par le séisme, de magnitude 7,8 degrés, ont été ressenties jusqu’à New Delhi, la capitale indienne, et dans les États du Golfe. À New Delhi, où de fortes secousses ont ébranlé les hauts bâtiments, des gens se sont précipités dans les rues. Des bâtiments ont également été évacués au Qatar et à Dubaï. Le séisme a également fait trembler la terre au Koweït, notamment dans les zones côtières, à Bahreïn où les immeubles ont été évacués dans le centre financier de Manama, dans l’est de l’Arabie saoudite et Oman, selon des habitants.
Selon l’Institut américain de géologie (USGS), le séisme s’est produit à 10h44 GMT, à une profondeur de 15,2 km. Son épicentre a été localisé dans une zone montagneuse et désertique, à 200 km au sud-est de la ville de Zahedan et à 250 km au nord-ouest de celle de Turbat, au Pakistan. « C’est le plus fort tremblement de terre en Iran depuis quarante ans et nous nous attendons à des centaines de morts », a déclaré un responsable iranien qui a requis l’anonymat. La télévision iranienne fait état d’au moins 40 morts, mais reconnaît que ce bilan n’est pas officiellement confirmé. Il n’y a pas de victimes, a dit pour sa part le gouverneur du Sistan et Baloutchistan, Hatam Narouyi. Un responsable du centre de crise iranien, Morteza Akbarpour, cité par l’agence de presse ISNA, a lui aussi dit que le séisme n’avait « pour l’instant pas fait de victimes ». Un élu du Sistan et Baloutchistan a déclaré que le nombre des victimes n’était « pas élevé », d’après ce qu’il avait « entendu dire des gens dans les zones touchées ». « J’ai parlé aux gens de Zabul, Saravan, Khash et d’autres zones touchées par le séisme et ils ont dit que le tremblement de terre n’était pas du genre de ceux qui causent de nombreux morts », a dit Hamid Reza Pashang. Il n’a pas dit comment il les avait joints, compte tenu des informations selon lesquelles le courant et les communications sont coupés dans la région concernée. Au Pakistan, 34 personnes ont été tuées et des centaines de maisons détruites.

État d’urgence
Quand le séisme a frappé, les rues de Zahedan ont été envahies par la foule, rapporte l’agence Fars. Elle précise que la ville de Saravan, située près de l’épicentre du séisme, n’a pratiquement pas subi de dégâts. Un responsable du Croissant-Rouge a indiqué que des équipes de sauvetage avaient pu être dépêchées dans les zones touchées. Les autorités y ont déclaré l’état d’urgence.
Il s’agit du second gros tremblement de terre en Iran en une semaine. Le 9 avril, un tremblement de terre d’une magnitude de 6,3 avait fait 37 morts et 850 blessés dans le sud de l’Iran, non loin de la centrale nucléaire de Bouchehr, la seule du pays. La centrale n’a pas été endommagée par le nouveau séisme, a déclaré un responsable d’Atomstroyexport, la société russe qui a construit l’édifice. La plupart des sites nucléaires iraniens sont situés dans le centre et l’ouest du pays. Selon une carte américaine de l’Institute for Science and International Security, il n’y a pas de sites nucléaires dans le sud-est de l’Iran. « C’est loin de Bouchehr et des autres sites liés au nucléaire », explique l’expert iranien Ali Vaez, du cercle de réflexion International Crisis Group. « Toutefois, ces récentes secousses rappellent de manière inquiétante quelle est la nature du sol iranien et l’importance cruciale pour le gouvernement iranien d’être préparé à une urgence nucléaire », ajoute-t-il.
L’Iran, situé sur des lignes de failles majeures, a connu plusieurs séismes dévastateurs, dont un d’une magnitude de 6,6 qui a rasé la ville de Bam en 2003 et fait plus de 25 000 morts.
(Sources : agences)
Un violent tremblement de terre a frappé hier le sud-est de l’Iran, près de la frontière avec le Pakistan, sans qu’il soit possible de dresser un bilan exact des victimes en raison des difficultés de communication avec les zones touchées. La secousse a été ressentie aussi à Islamabad où des bâtiments ont tremblé. Dans la plus grande ville du Pakistan, Karachi, de nombreuses...
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