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À La Une - Environnement

La valeur écologique et économique de la forêt méditerranéenne typique

La troisième semaine forestière méditerranéenne, qui a eu lieu en mars dernier à Tlemcen, en Algérie, organisée par la FAO et d’autres organisations mondiales, a mis en évidence l’importance mondiale des forêts de cette région.

Un magnifique chêne-liège dans la réserve de Tlemcen. Photo Richard Riachy

C’est pour la préservation des forêts méditerranéennes typiques – 2% des forêts mondiales – qu’un grand nombre d’experts étaient réunis le mois dernier en Algérie pour un troisième grand congrès régional sur le sujet. Un sujet loin d’être anodin, même à un niveau mondial: les forêts typiquement méditerranéennes sont, comme les définit un rapport sur leur état actuel publié cette année même par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Plan bleu, un «point chaud» de la biodiversité mondiale. Elles sont constituées de plus de 25000 espèces de plantes, dont beaucoup endémiques (caractéristiques de leur milieu), quelque 250 types de bois (dont près de 160 sont endémiques)... Le bois constitue 35% de la valeur économique de ces forêts, toujours selon le même rapport, même si cette région reste aussi importatrice de cette matière.


Le bois n’est cependant pas la seule richesse de ces milieux forestiers: les forêts de cette partie du monde se distinguent en effet par leur production d’une exceptionnelle variété de produits non ligneux (liège, plantes médicinales et aromatiques, champignons, pignons de pin, dont le Liban est le second producteur dans cette région, etc.).
Et ces produits ne sont pas le seul «service» que rendent ces forêts, au nord comme au sud de la Méditerranée, aux populations locales. La semaine forestière a accordé une grande place à ce que les experts ont qualifié de «biens et services» de ces forêts, avec l’idée que la valorisation économique de ces sites exceptionnels contribuera à leur préservation. Parmi les services n’ayant rien à voir avec la production forestière proprement dite, il y a les activités récréatives qu’elles offrent aux populations locales, le contrôle de l’érosion, l’absorption de l’eau, sans oublier le stockage du carbone pour la lutte contre le changement climatique...


Ce dernier phénomène, justement, frappe durement cette région, comme le met en relief un rapport publié par la GIZ (coopération allemande). Ce document souligne la pression que subissent ces forêts en raison d’une pluviométrie plus capricieuse (moins de pluies ou sur une période plus courte de l’année, d’où la prolongation des périodes de sécheresse), des événements extrêmes (comme les fléaux des espèces invasives, la multiplication des feux de forêts...), et de la perte de la biodiversité qui s’ensuit. Sans compter la pression démographique croissante sur ces sites, surtout au sud et à l’est de la Méditerranée.


Le congrès a discuté des moyens de faire face à tous ces défis, notamment par le développement du cadre institutionnel de la gestion des forêts et de la coopération régionale, la mise en valeur des biens et services que représentent ces milieux naturels, et l’accent a été mis sur l’étude des ressources génétiques forestières (voir textes par ailleurs).

 

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