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À La Une - Négociations

Les discussions sur le nucléaire iranien dans l'impasse

Les positions des grandes puissances restent "très éloignées" de celles de Téhéran.

Le négociateur en chef iranien, Saeed Jalili. Photo AFP

Les pourparlers entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire controversé de Téhéran se sont une nouvelle fois terminés sans avancée notoire samedi au Kazakhstan au terme de deux jours de discussions intensives.

 

Catherine Ashton, porte-parole de la diplomatie européenne habilitée à s'exprimer au nom du groupe P5+1 qui discute avec Téhéran (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, plus l'Allemagne), a fait savoir que les positions restaient très éloignées.

"En deux jours de discussions, nous avons eu des échanges longs et intensifs (...)", a déclaré la Haute-Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères lors d'une conférence de presse. "Il est apparu clairement que nos positions restaient très éloignées."

 

Ce nouveau cycle de pourparlers était le deuxième de l'année 2013. Indice de tout progrès tangible au cours de ces deux derniers jours à Almaty, la grande ville du Kazakhstan, aucune date n'a semble-t-il été fixée pour un prochain rendez-vous.

 

Un responsable américain a toutefois souligné que le contact était maintenu. "Il n'y a pas eu d'avancée, mais pas non plus de rupture", a déclaré ce responsable qui a requis l'anonymat. "Notre intention est de poursuivre", a-t-il dit.

 

Le négociateur en chef iranien, Saeed Jalili, a reconnu des différences entre les deux parties. "Nous avons proposé notre plan d'action et l'autre partie n'était pas prête. Ils ont demandé du temps pour étudier l'idée", a déclaré lors d'une conférence de presse distincte.

 

Le négociateur russe, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, a semblé plus optimiste. Il a estimé que ces deux jours de discussions constituaient "véritablement un pas en avant" malgré l'absence de date fixée pour une nouvelle session.

 

Les adversaires de l'Iran l'accusent de chercher à se doter des moyens de produire l'arme atomique. L'Iran dément et souligne que son programme n'a que des visées civiles.

 

Inaliénable

Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire de la région, considère le programme nucléaire de Téhéran comme une menace potentielle pour son existence et a menacé de bombarder les sites iraniens pour empêcher Téhéran d'accéder à la bombe.

Toutes les parties aux discussions étant conscientes d'un risque de guerre en cas d'impasse prolongée, personne à Almaty n'a parlé d'abandonner la carte diplomatique.

 

Catherine Ashton a souligné que pour la première fois il y avait eu "un véritable va-et-vient entre nous où nous avons pu discuter des détails, poser des questions et obtenir des réponses directement. De ce point de vue, cela a été un élément très important."

 

Avant même d'entamer ces pourparlers, les espoirs d'une avancée notable étaient ténus en raison de la perspective de l'élection présidentielle du 14 juin en Iran, qui complique toute prise de décision du côté iranien.

Les négociateurs iraniens ont accentué cette impression en refusant d'accepter ou de rejeter la proposition faite en février par le groupe P5+1 d'un allègement des sanctions internationales en échange d'un arrêt des activités nucléaires les plus sensibles de la part de la République islamique.

 

Ali Bagheri, numéro deux de la délégation iranienne, a pour sa part assuré que son pays avait fourni "une réponse détaillée à toutes les questions".

Alors que le P5+1 demande à l'Iran de cesser d'enrichir l'uranium à 20% en gage de sa bonne foi, Ali Bagheri a déclaré que la République islamique souhaitait savoir quand et comment ses propres exigences seraient examinées avant d'effectuer le moindre geste.

 

L'Iran réclame la levée des principales sanctions économiques, notamment celles qui frappent son pétrole et son secteur bancaire, et la reconnaissance de son droit à enrichir de l'uranium.

"Nous considérons l'enrichissement comme un droit inaliénable de la nation iranienne", a déclaré Saeed Jalili.

 

Les six puissances soulignent pour leur part que ce droit ne saurait être reconnu à l'Iran alors qu'il ne laisse pas les inspecteurs de l'Onu examiner ses installations nucléaires à leur guise.

Les pourparlers entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire controversé de Téhéran se sont une nouvelle fois terminés sans avancée notoire samedi au Kazakhstan au terme de deux jours de discussions intensives.
 
Catherine Ashton, porte-parole de la diplomatie européenne habilitée à s'exprimer au nom du groupe P5+1 qui discute avec Téhéran (les cinq membres...

commentaires (1)

D'impasse en Impasse... ça risque de se terminer avec une "passe" en réponse à une autre "passe" ! et Ramasse QUI Ramasse...

SAKR LEBNAN

12 h 28, le 07 avril 2013

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Commentaires (1)

  • D'impasse en Impasse... ça risque de se terminer avec une "passe" en réponse à une autre "passe" ! et Ramasse QUI Ramasse...

    SAKR LEBNAN

    12 h 28, le 07 avril 2013

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