Rechercher
Rechercher

Liban - Nations unies

Au Liban, l’indice du développement humain est en hausse mais beaucoup reste à faire sur le plan de l’égalité homme-femme

Le rapport du PNUD sur le développement humain a été publié la semaine dernière. Le Liban figure à la 72e position du classement, sur 187 pays et territoires qui figurent dans cette étude annuelle.

Le document, publié chaque année depuis 1990, mesure l’indice du développement humain (IDH), qui inclut notamment le PIB, le taux d’alphabétisation, la longévité et la santé féminine. Il varie entre 0 et 1.
La publication, qui a pour thème cette année « L’essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié », souligne que « l’essor du Sud est en train de modifier radicalement l’aspect du monde du XXIe siècle, grâce aux nations en développement qui mènent la croissance économique, extirpant des centaines de millions de personnes de la pauvreté et propulsant des milliards de personnes supplémentaires dans une nouvelle classe moyenne mondiale. Cet essor se produit à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l’histoire les conditions de vie et les perspectives d’avenir de tant de personnes n’avaient changé si radicalement et si vite ».


Le rapport 2013 souligne que « ce phénomène va bien au-delà de celui du dénommé BRICS, des pays au revenu moyen, souvent représentés par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Le document montre que plus de 40 pays en développement ont enregistré des hausses de la valeur de leur IDH. Ces accomplissements sont largement attribuables à un investissement soutenu dans l’éducation, la santé et les programmes sociaux, ainsi qu’à un engagement ouvert avec un monde de plus en plus interconnecté ».


Concernant le classement, la Norvège, l’Australie et les États-Unis sont en tête des 187 pays et territoires que le rapport englobe, tandis que la République démocratique du Congo, déchirée par les conflits, et le Niger, touché par la sécheresse, obtiennent les scores les plus faibles en termes d’accomplissements nationaux dans les domaines de la santé, de l’éducation et du revenu. Cependant, l’étude montre que le Niger et la République démocratique du Congo, malgré les défis de développement constants auxquels ils sont confrontés, figurent parmi les pays qui ont fait le plus de progrès en termes d’amélioration de l’IDH depuis 2000.


Pour en venir au Liban, la valeur de l’IDH est de 0,745. Le pays a donc un indice de développement élevé, occupant la 72e place au classement. Cette place est partagée avec l’île de la Dominique, la Géorgie et Saint- Christophe et Niévès, un archipel des petites Antilles.
Entre 2005 et 2012, l’IDH du Liban est passé de 0,714 à 0,745, soit une augmentation de 4 pour cent ou une croissance annuelle moyenne d’environ 0,6 pour cent.
Le Liban montre des progrès dans chacun des indicateurs de l’IDH. Entre 1980 et 2012, l’espérance de vie à la naissance a augmenté de 6,2 années et les années de scolarisation ont augmenté de 2,9 ans.
L’IDH du Liban de 0,745 en 2012 est inférieur à la moyenne de 0,758 pour les pays du groupe de développement humain élevé et supérieur à la moyenne de 0,652 dans les États arabes.
La plus importante ombre au tableau est l’indice d’inégalité des genres (IIG), qui reflète les inégalités fondées sur le sexe dans les trois dimensions : la santé reproductive, l’autonomisation et l’activité économique. La santé reproductive est mesurée par la mortalité maternelle et le taux de fécondité des adolescentes ; l’autonomisation est mesurée par la proportion de sièges parlementaires occupés par chaque sexe et le niveau de l’enseignement secondaire et supérieur de chaque sexe, alors que l’activité économique est mesurée par le taux de participation au marché du travail pour chaque sexe.


Le Liban a une valeur de 0,433 GII, ce qui le classe 78e sur 148 pays dans l’indice 2012. Au Liban, 3,1 pour cent des sièges parlementaires sont occupés par des femmes, et 53 pour cent des femmes adultes ont atteint un niveau secondaire ou supérieur de l’éducation par rapport à 55,4 pour cent de leurs homologues masculins.
Concernant les pays arabes, deux États de la région – le Qatar et les Émirats arabes unis – se trouvent dans le groupe de développement humain très élevé. Huit – Bahreïn, le Koweït, l’Arabie saoudite, la Libye, le Liban, le sultanat d’Oman, l’Algérie et la Tunisie – appartiennent au groupe de développement humain élevé. Six – la Jordanie, les Territoires palestiniens, l’Égypte, la Syrie, le Maroc et l’Irak – sont dans le groupe à développement humain moyen, alors que les trois qui restent – le Yémen, Djibouti et le Soudan – font partie du groupe à faible développement humain.
Le monde arabe a le ratio emploi/population le plus bas (52,6 %), ce qui est bien inférieur à la moyenne mondiale de 65,8 %.


La région du monde arabe est classée quatrième sur six régions de pays en développement analysées dans le rapport. Elle est au-dessous des moyennes de l’Asie de l’Est et du Pacifique, de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale, de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Son rang est supérieur à celui de l’Asie du Sud et de l’Afrique sub-saharienne.

 

Pour mémoire

Participation des femmes à la vie politique : le Liban à la traîne

 

Women in Front, une ONG qui milite pour une forte présence des femmes au parlement libanais

 

Coup d’envoi d’un projet médiatique pour soutenir la candidature des femmes aux législatives

Le document, publié chaque année depuis 1990, mesure l’indice du développement humain (IDH), qui inclut notamment le PIB, le taux d’alphabétisation, la longévité et la santé féminine. Il varie entre 0 et 1.La publication, qui a pour thème cette année « L’essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié », souligne que « l’essor du Sud est en train de modifier...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut