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À La Une - Liban

Réfugiés syriens : C'est le point de saturation, avertit Sleiman

Le quart des habitants du pays du Cèdre, sont désormais des réfugiés.

Une petite Syrienne fait la queue devant les bureaux du HCR, à Tripoli, au Liban nord, le 7 mars 2013. AFP /JOSEPH EID

Le président de la République, Michel Sleiman, a demandé hier une aide internationale pour le Liban afin qu’il puisse supporter le fardeau du flux des réfugiés syriens qui fuient les combats dans leur pays.
 Dans une interview à l’agence de presse Reuters, le chef de l’État a comparé la guerre civile en Syrie à « un immense feu dans le voisinage ». « Quand un feu se déclare près de votre maison, vous devez supposer qu’il se propagera et faire en sorte d’éviter cela », a déclaré M. Sleiman, soulignant dans ce contexte l’importance de la déclaration de Baabda qui stipule la distanciation du gouvernement libanais vis-à-vis de la crise syrienne.
 « Le présence d’un million de réfugiés syriens en plus des 500 000 réfugiés palestiniens fait que le quart des habitants du Liban sont désormais des réfugiés », a lancé le chef de l’État, qualifiant ces chiffres de « supérieurs à ce que tout pays peut supporter ». Et de poursuivre : « Le problème ne réside pas uniquement dans l’aide matérielle nécessaire pour assister ces réfugiés, mais dans la capacité géographique et démographique qui arrive à saturation, ainsi que dans les problèmes résultant de cette vague de réfugiés qui déferle sur le Liban et qui affectent le pays sur les plans social, économique et sécuritaire. »
 « Pour des raisons humanitaires, nous ne pouvons pas arrêter le flot des réfugiés (...) mais que pourrions-nous faire en cas d’épidémie ou de famine ? »

 

(Pour mémoire : Bouchra, la « réfugiée millionième » de la guerre syrienne)


 De ce fait, Michel Sleiman a appelé à une conférence internationale dans le but de trouver les moyens de répartir les réfugiés sur d’autres pays, comme le prévoit la convention de Genève de 1979 en vertu de laquelle plusieurs pays étrangers sont convenus de répartir les dizaines de milliers de réfugiés fuyant à l’époque la guerre au Vietnam.
 « Le monde devrait penser à soulager le Liban de ce fardeau », a insisté M. Sleiman.
 Sur le plan politique, le chef de l’État a affirmé que « la partition de la Syrie serait une catastrophe pour la région, mais elle n’aura pas lieu », ajoutant que « l’Europe, la Russie, les États-Unis et d’autres puissances majeures devraient s’entendre sur une solution et l’imposer aux Arabes et aux Syriens ».
 Combien de temps Bachar el-Assad peut-il encore tenir ? a-t-on demandé au président, qui a répondu : « Plus qu’un mois. » Relancé sur la possibilité qu’il puisse tenir des années, M. Sleiman a répondu : « Peut-être. »

 

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