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À La Une - Politique

Sarkozy pourrait revenir en politique "par devoir pour la France"

L'ex-président demeure le candidat idéal des Français de droite pour le scrutin de 2017.

L'ex-président français Nicolas Sarkozy au stade du Parc des Princes à Paris lors d'un match de football, le 24 février 2013. AFP / MIGUEL MEDINA

"Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France". C'est avec ces mots que l'ex-président français Nicolas Sarkozy a annoncé, dans un entretien avec l'hebdomadaire Valeurs Actuelles à paraître jeudi, qu'il pourrait revenir en politique.

L'ancien chef de l'Etat, battu par le socialiste François Hollande lors de l'élection présidentielle du 6 mai 2012 a affirmé qu'il ne veut pas revenir en politique mais qu'il pourrait être "obligé d'y aller", à cause de la gravité de la situation.
"Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : +avez-vous envie ?+ mais +aurez-vous le choix ?+ (...) Dans ce cas, je ne pourrai pas continuer à me dire : je suis heureux, j'emmène ma fille à l'école, et je fais des conférences partout dans le monde. Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller", a déclaré M. Sarkozy.


Depuis son départ de l'Elysée l'an dernier, l'ancien président a quitté la politique et se consacre à sa vie de famille avec son épouse Carla Bruni et leur fille Giulia, et donne des conférences.
M. Sarkozy a aussi indiqué qu'il n'a "pas envie d'avoir affaire au monde politique qui (lui) procure un ennui mortel", selon d'autres propos rapportés dans l'article de Valeurs Actuelles.


Interrogé sur un sentiment de revanche qu'il pourrait avoir, il a répondu que "c'est un très mauvais sentiment". "Et puis quelle revanche ce serait ? Pour reprendre la France dans l'état où les socialistes la laisseront (...) Donc franchement est-ce que j'ai envie de revenir ? Non", a-t-il également affirmé.

Son ancien Premier ministre, François Fillon, interrogé mercredi sur BFMTV et qui a déjà fait part de son ambition présidentielle, a estimé que "ce n'est pas un casting, le sujet aujourd'hui!".

Refusant de commenter les propos de Nicolas Sarkozy, il a rappelé que l'heure était plutôt à "l'examen de conscience, de regarder ce qui, dans la manière dont on a gouverné, a fonctionné" ou pas, de regarder aussi "les expériences autour de nous". "La seule chose qui compte, c'est qu'on ait un projet politique. On verra après qui est le mieux à même de porter" ce projet, a-t-il fait valoir.

 

Le 26 février dernier, M. Fillon avait déclaré qu'il allait "tout faire pour être (candidat à la présidentielle, ndlr), en faisant en sorte que cela soit utile à mon pays".

 

 

Sondages
Selon deux sondages, Nicolas Sarkozy demeure le candidat idéal pour les Français de droite pour l'élection présidentielle de 2017, pour 56% d'entre eux, selon une enquête Ifop pour le site Atlantico et pour 54%, selon une étude BVA, alors que François Fillon n'obtient que 17% et 16% de soutien.


Du côté du gouvernement socialiste actuel, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a rétorqué mercredi aux critiques de M. Sarkozy sur la situation économique de la France : "Ces difficultés ne sont pas là par hasard" ce sont "le fruit des choix de politique fiscale, budgétaire" du précédent quinquennat. "Pour réformer notre pays", il faut éviter "la méthode autoritaire, brutale", a-t-il encore dit, vantant l'adoption par le Conseil des ministres du projet de loi sur le marché du travail.

 

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a de son côté souligné que M. Sarkozy avait "laissé une France avec une croissance de 0%, en cinq ans 600 milliards d'euros de déficit en plus, un million de chômeurs en plus". "Nous menons une politique de redressement et s'il y a redressement, c'est parce qu'il y a eu dégradation, il (M. Sarkozy) parle en expert", a ironisé le ministre.

 

Interrogée sur un éventuel retour en politique de l'ex-président, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a elle répondu : "ce n'est pas vraiment au cœur de nos préoccupations d'aujourd'hui... sauf si M. Sarkozy est candidat à signer un contrat de génération".

"Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France". C'est avec ces mots que l'ex-président français Nicolas Sarkozy a annoncé, dans un entretien avec l'hebdomadaire Valeurs Actuelles à paraître jeudi, qu'il pourrait revenir en politique.L'ancien chef de l'Etat, battu par le socialiste François Hollande lors de l'élection présidentielle du 6 mai 2012 a affirmé qu'il...

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