Ce visage mutilé de Aisha Mohammadzai, en couverture de Time Magazine, relève désormais du passé...
En 2009, son mari lui coupe le nez et les oreilles parce qu'elle ose s'enfuir après des années de torture. Son visage mutilé en couverture de "Time magazine" fait alors le tour du monde. Trois ans plus tard, le visage de Aisha Mohammadzai fait de nouveau le tour du monde. Un visage reconstruit.
Mariée de force à un proche des talibans à 12 ans par ses parents qui devaient s’acquitter d'une "dette de sang", la jeune Afghane a présenté mardi son nouveau visage à la chaîne britannique Itv, après plusieurs opérations de chirurgie réparatrice.
"J'étais quotidiennement abusée, aussi bien moralement que physiquement, par mon mari et sa famille. Le jour où c'est devenu insupportable, j'ai pris la fuite, raconte la jeune femme de 22 ans. Ils m'ont rattrapée et j'ai été emprisonnée pendant cinq mois". Suite à la décision d'un juge de la renvoyer au domicile familial, le mari et le beau-frère de la jeune Afghane emmènent Aisha dans les montagnes et lui attachent les mains et les pieds. "Ils m'ont dit qu'en guise de châtiment, ils me couperaient le nez et les oreilles. Et ils l'ont fait", poursuit-elle.
Ignorée par sa famille, Aisha est finalement sauvée par un proche qui l'emmène dans un hôpital de l'armée américaine en Afghanistan. Deux mois plus tard, elle est hébergée dans un centre destiné aux femmes afghanes battues, à Kaboul, un refuge secret. Aisha est ensuite transférée aux Etats-Unis où elle entame son long traitement. Après plusieurs mois passés entre New York et la Californie, Aisha choisit de vivre au Maryland, "là où elle aime vivre", dit-elle.
Aujourd'hui, la vie de Aisha s'est métamorphosée, comme son visage. La jeune Afghane vit désormais avec une famille afghane. Pour elle, son père adoptif dit qu'il "ferait tout. Il dit aussi : "Elle a rendu notre vie plus complète".
Il lui a fallu du temps pour reprendre goût à la vie. Selon CNN, Aisha a, dans un premier temps, eu beaucoup du mal à accepter les opérations chirurgicales. Il lui arrivait de faire des crises, de se frapper.
Aujourd'hui, Aisha a tourné la page et se dit "heureuse" de son nouveau nez. Elle est surtout heureuse de pouvoir raconter aujourd'hui une autre histoire, une histoire d'espoir : "Je veux dire à toutes les femmes abusées d'être fortes. Ne laissez jamais tomber, ne perdez jamais espoir."
Pour mémoire
Mariée de force à un proche des talibans à 12 ans par ses parents qui devaient...
commentaires (4)
Lorsque je vous dis que je suis POUR la peine de mort?? C'est pour ce cas de figure entres autres... Allez nous bassiner encore avec vos théorèmes à la noix pour l'abolition de la peine de mort !!!! et singer l'occident...On ne doit pas laisser vivre des sauvages qui martyrisent des personnes faibles. Ces faibles ont besoin de nous. Non de nos idées pompeuses creuses et qui donnent l'impression que nous sommes civilisés. Non. Ces assassassins ne méritent que la pendaison avec tout le supplice qu'il faudra.
Jean-Pierre EL KHOURY
18 h 18, le 28 février 2013