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Culture - Marseille, capitale culturelle 2013

Koudelka expose son « Beyrouth en ruine »

Le célèbre photographe franco-tchèque a promené sa haute silhouette notamment à Beyrouth.

Encore et toujours sur les traces de ce qui risque de disparaître, Josef Koudelka montre pour la première fois plus de 20 ans de travail passés à photographier les sites archéologiques gréco-romains, dans une exposition montée à Marseille, capitale européenne de la culture 2013.
En Libye, en Algérie, à Rome, en Albanie, à Orange et au Liban, bien sûr, dont la dernière visite remonte à avril 2012..., le célèbre photographe franco-tchèque, aujourd’hui âgé de 75 ans, a visité depuis 1991 dix-neuf pays méditerranéens, certains plusieurs fois, certains où il veut encore retourner, car le projet se poursuit.
«C’est une exploration sans équivalent des sites de la Méditerranée (plus de 200 visités!), la première fois qu’un artiste contemporain donne à voir au plus grand public ce qui reste des sociétés grecque et romaine», ce paysage à l’origine des cultures européennes, relève le cocommissaire de l’exposition, Bernard Latarjet. « Une campagne de travail aussi longue » est tout autant une rareté dans l’histoire de la photographie.
Koudelka a promené sa haute et mince silhouette «partout»: «il n’a pas fait de choix, il est allé partout». Sa méthode de travail? «Le temps, la durée, l’exploration... Il peut rester trois jours sur un site, coucher sur place, revenir trois ans après...»
À Marseille, aux murs du Centre de la Vieille Charité, 20 tirages panoramiques noir et blanc aspirent le visiteur dans des paysages fascinants, toujours montrés sans homme, mais toujours œuvres
humaines.
Pavés romains mouillés de pluie, plongée vertigineuse sur Petra, colonnes de Delphes des plus graphiques... autant de tableaux magnifiés encore par la taille des tirages.
Sur le sol, 39 photos ont été installées sur des socles, comme autant de ruines posées ça et là – dispositif moins évident et pas toujours éclairé comme il le mériterait. Plus loin, 180 clichés défilent via une installation vidéo.
C’est un travail sur «les traces», sur «ce qui risque de disparaître, ces restes d’une culture dont les valeurs doivent rester fortes», poursuit Bernard Latarjet, parlant aussi au nom du photographe, qui goûte peu l’exercice de l’interview. Contrairement aux peintres du XIXe siècle fascinés par les ruines, «il n’y a ici aucune mélancolie, mais un hommage à la force de cette culture».
L’auteur de la célèbre série Les Gitans s’intéresse depuis longtemps aux paysages menacés, mais durablement façonnés par l’homme: paysages industriels du nord de la France, pour la Datar dans les années 80 (époque de sa rencontre avec Bernard Latarjet qui, pour le convaincre, lui remit un appareil panoramique dont il ne se dessaisira plus), mines d’Europe centrale, ou Beyrouth en ruine.
Pas question pour autant d’une œuvre documentaire, prévient le photographe de Magnum, qui veut travailler d’abord «sur la beauté, pour la beauté».
«Jamais sans doute un photographe n’aura observé autant de levers et de couchers de soleil, jamais autant regardé les constellations du ciel sur la nuit des temples», dit-il à propos de ce projet méditerranéen, relevant que«les bâtisseurs avaient toujours choisi les plus beaux emplacements».
«Mon projet n’est pas achevé. Au long de toutes ces années de périple, jamais l’intérêt ne s’est érodé, toujours il s’est accru», dit-il, désireux cependant de montrer désormais ses premiers résultats. Après Marseille, l’exposition devrait donc voyager, si possible en version plus développée.
«Vestiges 1991-2012», exposition coproduite par la ville de Marseille, Magnum Photos et Marseille Provence 2013 - Centre de la Vieille Charité, jusqu’au 15 avril.
Encore et toujours sur les traces de ce qui risque de disparaître, Josef Koudelka montre pour la première fois plus de 20 ans de travail passés à photographier les sites archéologiques gréco-romains, dans une exposition montée à Marseille, capitale européenne de la culture 2013.En Libye, en Algérie, à Rome, en Albanie, à Orange et au Liban, bien sûr, dont la dernière visite remonte...

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