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À La Une - liban

Mikati : Les élections auront lieu à la date prévue

Le Premier ministre libanais se montre résolument optimiste au sujet de la réforme de la loi électorale.

Le Premier ministre s’adressant au personnel du Grand Sérail. Photo Dalati et Nohra

Le chef du gouvernement, Nagib Mikati, a annoncé hier que les élections législatives prévues en juin prochain se dérouleront dans les délais constitutionnels et s’est montré optimiste quant à l’éventualité d’une réforme électorale.
M. Mikati a abordé à deux reprises la question des législatives, une fois lors d’une rencontre avec les fonctionnaires et les journalistes accrédités au Grand Sérail et une autre fois à l’issue d’un entretien à Aïn el-Tiné avec le président de la Chambre, Nabih Berry.
« Les élections se dérouleront en temps prévu en 2013 en vertu d’une loi moderne que tout le monde souhaite », a déclaré M. Mikati au Grand Sérail. « Les représentants de toutes les parties politiques se réuniront au début de l’année pour se mettre d’accord sur une législation moderne pour les élections », a-t-il ajouté, en référence à la sous-commission parlementaire ad hoc en charge de la loi électorale.

 

(Pour mémoire : Les travaux de la commission sur la loi électorale reprendront le 8 janvier)


À Aïn el-Tiné, le Premier ministre a souligné que les élections « ne sont pas un sujet ouvert aux paris. C’est une échéance constitutionnelle qui se déroulera à la date prévue ».
« Il y a une brèche positive qui a été ouverte par l’accord sur la réunion de la sous-commission. Si Dieu le veut, il y aura une entente sur une loi moderne que tout le monde acceptera », a-t-il ajouté, affirmant que le président de la Chambre est soucieux de dégager une unanimité à ce sujet.
Pour sa part, le président de la République, Michel Sleiman, a déclaré au journal al-Joumhouriya qu’il allait tout faire pour que les élections se déroulent à la date prévue, quelle que soit la loi électorale en vigueur.
M. Sleiman a toutefois proposé qu’en cas de déroulement du scrutin sur la base de la loi de 1960, la nouvelle législature qui en serait issue soit « de transition » dans l’attente d’un consensus sur un nouveau texte. « Cette législature serait une solution temporaire. Lorsqu’une nouvelle loi sera adoptée, la Chambre sera dissoute et un nouveau Parlement pourra être élu », a-t-il dit, réaffirmant, par ailleurs, sa préférence pour le mode de scrutin proportionnel.


De son côté, le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a annoncé hier que tous les préparatifs logistiques et administratifs pour la tenue des élections ont été parachevés et que le ministère était désormais prêt. Il a par ailleurs précisé que les émigrés pourront voter en cas d’adoption du projet de loi électorale présenté par le gouvernement. « En cas de changement, les données seraient différentes », a-t-il dit.


Dans les rangs de la majorité, Alain Aoun, député de Baabda du bloc du Changement et de la Réforme, s’est montré sceptique quant aux intentions du 14 Mars en matière de réforme électorale. « Jusqu’ici, il n’y a que des mots en provenance de l’opposition et à aucun moment ces mots n’ont été traduits en volonté réelle de changer la loi électorale », a estimé M. Aoun, accusant une nouvelle fois les chrétiens du 14 Mars d’avoir « abandonné leurs engagements précédents contractés dans le cadre des réunions de Bkerké ».
« Aujourd’hui, ils négocient leurs sièges avec le chef de l’opposition, Saad Hariri, au lieu de chercher à les gagner par les voix chrétiennes », a-t-il ajouté, estimant qu’il ne faudrait « pas plus d’une semaine pour tester le sérieux des intentions de l’opposition quant à une solution au sujet de la loi électorale ».
Sur le point de savoir si le 8 Mars allait boycotter le scrutin en cas de maintien de la loi de 1960, M. Aoun a dit : « Nous espérons que nous n’arriverons pas à cette étape. Il n’y a pas (jusqu’ici) de décision de boycottage. »


Son collègue du même bloc Naji Gharios, également député de Baabda, a affirmé pour sa part que « les prochaines élections ne se dérouleront pas sur la base de la loi de 1960 car toutes les parties souhaitent une nouvelle loi ». Il a dans le même temps estimé qu’il n’y avait pas de « nécessité d’ajourner la tenue du scrutin ».
Toujours au sein de la mouvance aouniste, le député Farid el-Khazen (Kesrouan) a réaffirmé l’attachement de son bloc au projet de loi présenté par le gouvernement et fondé sur la proportionnelle, tout en soulignant que le nombre de circonscriptions retenu pourrait s’élever de 13 à 15.
M. Khazen a par ailleurs laissé entendre qu’il y aurait cette fois-ci quelques changements dans les listes que présenterait le CPL au Kesrouan et dans d’autres régions.


Du côté du Hezbollah, le ministre de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, a estimé, à l’issue d’une visite chez le général Michel Aoun à Rabieh, que l’accord sur la réunion de la sous-
commission parlementaire était « important », mais que « ce qui est plus important, c’est que le 14 Mars soit sérieux et sincère dans sa position au sujet de l’adoption d’une nouvelle loi électorale en remplacement de l’actuelle, qui n’est pas valable ».


Dans les rangs de l’opposition, on fait part des mêmes craintes, mais dans le sens inverse. Ainsi, le chef du PNL, Dory Chamoun, a souligné que le 14 Mars a « concédé ce qu’il devait céder au sujet de la reprise des réunions de la sous-commission » et qu’il est « disposé à discuter de toutes les propositions de loi électorale, à condition que la partie adverse considère les législatives comme une échéance démocratique constitutionnelle qu’il n’est pas possible d’ajourner sous n’importe quel prétexte ».
Même son de cloche chez le député Joseph Maalouf (Zahlé), membre du bloc des Forces libanaises. « L’opposition a fait assez de concessions. Il est temps que le 8 Mars en fasse autant », a-t-il dit.
Quant au député de la Jamaa islamiya, Imad el-Hout, il s’est dit sceptique quant à la possibilité que des dénominateurs communs puissent être trouvés entre les deux camps lors des tractations de la sous-commission.

 

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