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Moyen Orient et Monde

Les partis loufoques se multiplient en Israël, histoire de se faire entendre le temps d’un scrutin

Face à la dizaine de partis certains de gagner des sièges aux élections israéliennes du 22 janvier, près de 25 listes se présentent dans la seule intention de faire parler de leur programme, parfois original, faute de pouvoir entrer à la Knesset (Parlement). La commission électorale parlementaire doit décider le 23 décembre quelles listes parmi les 34 existantes ont le droit de se présenter à la Knesset, mais en attendant, la plupart des candidats ont démarré leur campagne.
Les membres du parti « Nous sommes tous des amis » sont ainsi présents partout dans le pays depuis des années, dansant au milieu de la rue et distribuant des textes de leur maître, Rabbi Nahman de Breslev, un rabbin hassidique décédé en Ukraine il y a deux siècles. Le programme du groupe est assez simple. « Nous voulons ramener le peuple juif et toute l’humanité vers la pensée de Rabbi Nahman et vers Dieu », explique le numéro un de la liste, Sharon Knafo. « Il ne faut jamais désespérer, et rester heureux en toute circonstance, c’est la ligne de notre parti », précise-t-il. Le parti a déjà connu une scission, l’un de ses fondateurs ayant quitté la formation sur une question doctrinale épineuse : la plate-forme politique ne comprenait pas l’acheminement d’Ukraine en Israël des ossements de Rabbi Nahman. « Ramener Rabbi Nahman en Israël, c’est amener la paix dans la région, c’est la seule raison d’être de ce parti », affirme donc Israël Bitton, qui a été désavoué par la direction du parti.
Comme dans plusieurs pays européens, un parti « Pirate » a vu le jour, avec à sa tête un ancien candidat à la Knesset sur une liste appelant à la légalisation du cannabis et à l’aide aux rescapés de la Shoah. Les « Pirates » israéliens, à l’instar de leurs collègues européens, appellent à la défense des libertés individuelles et à une véritable démocratie, en s’engageant à ne pas voter de lois sans consulter leurs électeurs par le biais d’Internet. Interrogé sur le programme de son parti, Dan Biron, un réalisateur de télévision retraité qui tient un bar populaire du centre de Jérusalem et numéro trois sur la liste, explique que « tout ce qui est libéral est bon pour nous », ajoutant qu’il espère que d’ici à quatre ans, son parti sera vraiment connu.
Parmi les autres listes dont l’entrée à la Knesset tiendrait du miracle, on trouve un parti soutenu par un rabbin que ses fidèles qualifient de messie, un autre appelant ses électeurs à dire « Oui au Dieu d’Israël », un parti qui veut lutter contre « le pouvoir de l’argent », un autre qui veut faire « le printemps arabe » en Israël, des listes écologiques, des listes d’extrême gauche et d’extrême droite.
David Abebe, un chauffeur de bus d’origine éthiopienne, a, lui, décidé de se présenter pour « défendre les droits des juifs éthiopiens ». Cet ancien militant du Likoud évoque « la purification ethnique » contre sa communauté en Israël. « Chaque parti présente un Éthiopien sur sa liste, mais c’est comme au cinéma, il y a toujours un Noir de service, mais ces sont les Blancs qui ont les bons rôles », s’insurge-t-il. Il reconnaît que ses chances d’être élu sont minces, mais juge que « l’important est de profiter de la campagne pour mettre à l’ordre du jour des questions essentielles ».
Le seuil d’éligibilité est assez élevé, s’approchant des 75 000 voix pour entrer à la Knesset, puis de 25 000 voix pour chaque siège. Plus de 5,6 millions d’Israéliens ont le droit de voter pour les élections législatives qui se déroulent tous les 4 ans.
(Source : AFP)
Face à la dizaine de partis certains de gagner des sièges aux élections israéliennes du 22 janvier, près de 25 listes se présentent dans la seule intention de faire parler de leur programme, parfois original, faute de pouvoir entrer à la Knesset (Parlement). La commission électorale parlementaire doit décider le 23 décembre quelles listes parmi les 34 existantes ont le droit de se...

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