Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Révolte

Négociations pour tenir Yarmouk à l’écart du conflit syrien

Quelque 100 000 réfugiés palestiniens, sur les 150 000 résidents, auraient fui le camp situé au sud de Damas.

Des réfugiés palestiniens font tamponner leurs documents au poste-frontière de Masnaa, entre le Liban et la Syrie. Des milliers de déplacés de Yarmouk, fuyant les combats à Damas et les raids contre leur camp, ont trouvé refuge au pays du Cèdre. Joseph Eid/AFP

Des négociations étaient en cours hier pour faire sortir les rebelles syriens du camp palestinien de Yarmouk à Damas et le tenir à l’écart du conflit, après de violents combats entre partisans et opposants du régime, selon une organisation de secours palestinienne. « Des organisations palestiniennes neutres parrainent actuellement des négociations entre (les rebelles de) l’Armée syrienne libre (ASL) et l’armée syrienne afin d’éloigner le conflit du camp, mais elles n’ont pas abouti pour le moment », a indiqué cette organisation qui n’a pas souhaité que son nom soit dévoilé. Il s’agit de faire en sorte que les combattants de l’ASL tout comme les miliciens palestiniens prorégime quittent le camp et que la sécurité soit confiée à des personnalités palestiniennes « neutres », a ajouté cette source, ainsi que des habitants et des militants impliqués dans les négociations. « Le camp Yarmouk est un asile, un refuge pour les Palestiniens et aucune des parties en conflit (en Syrie) ne devrait y pénétrer », a ajouté un des négociateurs, sous le couvert de l’anonymat. Il a précisé que par « organisations neutres », il entendait des militants n’étant ni pour le régime ni engagés avec la rébellion.
Selon le quotidien al-Watan, « l’armée syrienne continuait à envoyer des renforts aux abords du camp de Yarmouk pour y pénétrer, alors que des soldats ont fermé les routes y conduisant pour préserver la sécurité des citoyens ». Mardi, plusieurs raids avaient visé le camp, abritant habituellement 150 000 Palestiniens, tandis que des combats et des bombardements se déroulaient dans le quartier proche de Tadamoun, ainsi que dans d’autres secteurs pauvres du sud de la capitale. Un premier raid dimanche avait fait huit morts dans le camp, suivi de violents combats lundi.

L’appel de Abbas
Des dizaines de milliers de Palestiniens ont fui les violences dans le camp et se sont installés dans des jardins publics et des places à Damas, ne trouvant pas où loger et ne pouvant louer des maisons à cause des prix élevés. Selon une responsable de l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa), quelque 100 000 personnes ont fui le camp de Yarmouk. « Les gens fuient toujours en masse », a ainsi déclaré Lisa Gillian, responsable adjointe du personnel de l’agence onusienne, qui participait à une conférence de presse sur les besoins de l’ONU pour la Syrie en 2013. Mais avec « les événements (...) les deux tiers pourraient avoir fui », a-t-elle expliqué, soulignant que le chiffre de 100 000 personnes était une estimation. Certains se sont réfugiés dans les bureaux de l’Unrwa. Mais, dans la très grande majorité des cas, les Nations unies sont restées sans nouvelles. « Nous ne savons pas où ils sont », a dit Mme Gillian. De son côté, réagissant à cette catastrophe humanitaire qui touche son peuple, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé hier l’ONU et la communauté internationale à laisser entrer dans les territoires palestiniens les réfugiés palestiniens fuyant les combats en Syrie. Israël, qui contrôle la totalité des frontières extérieures des territoires palestiniens, à l’exception du terminal de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Égypte, n’a pas réagi dans l’immédiat à cette demande.
Ailleurs en Syrie, les violences ont causé hier la mort d’au moins 93 personnes, selon un bilan provisoire de l’Organisation syrienne des droits de l’homme (OSDH). Depuis le début il y a 21 mois de la révolte populaire, plus de 44 000 personnes ont péri, selon la même ONG.

Le grand mufti
Par ailleurs, l’ONU a lancé un appel pour 1,5 milliard de dollars afin d’aider près de cinq millions de réfugiés syriens. Les fonds demandés correspondent aux besoins de quelque 55 organisations humanitaires. En outre, le Conseil de sécurité a demandé aux forces gouvernementales syriennes de ne pas intervenir dans la zone tampon sur le Golan et a dénoncé la présence d’opposants armés syriens dans cette zone. Il a prolongé de six mois, jusqu’au 30 juin 2013, le mandat de la Force de l’ONU chargée de l’observation du désengagement sur le Golan (FNUOD).
D’autre part, après le vice-président Farouk el-Chareh, le grand mufti de Syrie, cheikh Ahmad Badreddine Hassoun, a lui aussi appelé à un règlement négocié et à un dialogue « pour un changement du régime ». Le dignitaire religieux sunnite a appelé les opposants à en « prendre l’initiative » et « tous ceux qui portent les armes à cesser leurs pratiques, à jeter les armes, car changer le régime ne se fait pas par la force, mais par le dialogue ». Le grand mufti, considéré comme un proche du président Assad – un alaouite –, a demandé à toutes les composantes de l’opposition à « rentrer en Syrie, à écouter les doléances du peuple et à ne pas demander l’aide de pays connus pour leur hostilité historique à cette région ». Parallèlement, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a estimé que la fin du régime syrien n’était « qu’une question de temps » et appelé la communauté internationale à rendre la transition vers un nouveau régime « aussi rapide que possible ». Il a précisé toutefois qu’il ne soutenait pas, par là, l’idée d’une intervention militaire étrangère en Syrie.
(Sources : agences et rédaction)
Des négociations étaient en cours hier pour faire sortir les rebelles syriens du camp palestinien de Yarmouk à Damas et le tenir à l’écart du conflit, après de violents combats entre partisans et opposants du régime, selon une organisation de secours palestinienne. « Des organisations palestiniennes neutres parrainent actuellement des négociations entre (les rebelles de) l’Armée...

commentaires (2)

Les mercenaires se voyant faits comme des rats à l'intérieur du camp, encerclés par l'armée légitime, ont vite fait d'appeler au secours pour desserrer l'étau, voilà la vérité de ce qui s'est passé dans ce camp. Mais la propagande dira n'importe quoi du moment que l'osdh (??) fait la pluie et le beau temps informationel pour les révoltés du divan.

Jaber Kamel

09 h 26, le 20 décembre 2012

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Les mercenaires se voyant faits comme des rats à l'intérieur du camp, encerclés par l'armée légitime, ont vite fait d'appeler au secours pour desserrer l'étau, voilà la vérité de ce qui s'est passé dans ce camp. Mais la propagande dira n'importe quoi du moment que l'osdh (??) fait la pluie et le beau temps informationel pour les révoltés du divan.

    Jaber Kamel

    09 h 26, le 20 décembre 2012

  • Voila la derniere cartouche d'Assad...les palestiniens...il est pret a les exiler ou les massacrer pour sa survie..alors le vrai ennemi de la fameuse cause palestinienne..et la memanaa...c'est bien lui et ses allies le Hezb et l'Iran...alors basta qu'ils arretent de nous raconter qu'ils se battent pour le droit au retour des palestiniens...

    Houri Ziad

    02 h 56, le 20 décembre 2012

Retour en haut