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À La Une - Liban

Mikati annonce un plan d’action « fin prêt » pour l’assistance aux réfugiés syriens

L’ONU lancera demain à Genève son plan global. Il allouera des fonds à l’État libanais sur base de la stratégie d’assistance aux réfugiés syriens, finalisée par les autorités libanaises.

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati a appelé à « trouver les solutions possibles pour aider ces déplacés, plus particulièrement au niveau de leurs besoins essentiels (...) mais aussi à adopter des démarches d’assistance à long terme ».

Le Premier ministre Nagib Mikati a annoncé hier que le plan d’action du gouvernement libanais pour l’assistance aux réfugiés syriens est fin prêt, à l’heure où des cas de tuberculose ont été détectés parmi les réfugiés, comme l’a annoncé le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil. C’est au cours de la deuxième réunion des pays donateurs au Grand Sérail sur le soutien à la stratégie du gouvernement libanais, pour l’assistance aux réfugiés syriens, que le Premier ministre a tenu ces propos.


Cette réunion s’est déroulée avec la participation des ministres des Affaires sociales, Waël Bou Faour, de la Santé, Ali Hassan Khalil, et de l’Éducation, Hassan Diab, du coordinateur spécial du secrétaire général des Nations unies au Liban, Derek Plumbly, du coordinateur résident des Nations unies au Liban, Robert Watkins, et du secrétaire général du Haut Comité de secours, le général Ibrahim Bachir. Également parmi les participants, l’ambassadrice de l’Union européenne, Angelina Eichhorst, la représentante du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Liban (HCR), Ninette Kelley, la représentante de l’Unicef au Liban, Annamaria Laurini, ainsi que de nombreuses personnalités diplomatiques, notamment les ambassadeurs de France, d’Allemagne, du Canada, de Grande-Bretagne, de Suisse, de Chine, de Norvège, du Japon, de Belgique, d’Arabie saoudite, du Koweït, du Qatar...

300 millions de dollars à trouver
M. Mikati a mis l’accent sur « la grande affluence des déplacés syriens au Liban ». « Notre réunion vise à trouver les solutions possibles pour aider ces déplacés, plus particulièrement au niveau de leurs besoins essentiels (...) mais aussi à adopter des démarches d’assistance à long terme », a-t-il dit.

 

(Eclairage : La présence des réfugiés syriens, un problème à plusieurs dimensions)


De son côté, le ministre Bou Faour a affirmé que cette deuxième réunion a permis la présentation de la stratégie de l’État libanais, après maintes discussions. Cette stratégie concernant les déplacés syriens « est enfin prête et sera insérée dans le plan global des Nations unies à Genève ». Demain, mercredi, l’ONU lancera son plan à Genève et demandera des fonds pour l’État libanais, « dont les contributions restent minimes ». « Nous attendons cette séance ainsi que les sommes réunies », a-t-il précisé.


Selon Waël Bou Faour, « l’UE a informé le Premier ministre et les personnes réunies de l’augmentation de sa contribution financière à 30 millions d’euros à la région en général – Turquie, Syrie, Jordanie et Liban ». « Je ne connais pas la somme réservée au Liban », a-t-il ajouté. Et d’indiquer, à titre d’exemple, que « le PNUD a annoncé sa volonté d’accorder un million de dollars au gouvernement libanais ».


Et le ministre des Affaires sociales d’observer que « le dossier des déplacés devient de plus en plus difficile », notant au passage « l’arrivée d’un grand nombre de déplacés palestiniens, venant de Syrie ». Consulté sur les charges incombant à l’État libanais, M. Bou Faour a estimé que « selon les listes détaillées les besoins se chiffrent à 300 millions de dollars ».

 

(Reportage : De Syrie au Liban, le second exil des Palestiniens)


À son tour, le ministre de l’Éducation, Hassan Diab, a évoqué les défis de son ministère face à l’afflux des enfants syriens dans les écoles publiques. « Ces derniers, dont le nombre s’élève à 30 000, représentent désormais plus de 10 % des élèves », a-t-il affirmé.

Le Liban, premier pays hôte...
Par ailleurs, Derek Plumbly a salué la stratégie présentée par l’État libanais et estimé qu’elle couvre l’ensemble des besoins des déplacés de Syrie, ainsi que ceux des sociétés libanaises d’accueil. « Ces dernières méritent nos félicitations », a-t-il fait remarquer, évoquant la grande solidarité des familles d’accueil. M. Plumbly a ajouté que le plan d’action s’est également penché sur les besoins des déplacés palestiniens de Syrie. Il a toutefois fait part de sa crainte que la crise ne s’amplifie et que les fonds ne suffisent pas. « Le secrétaire général des Nations unis craint que les fonds ne soient pas suffisants, d’autant que les appels au financement n’ont permis de récolter que 15 % des sommes nécessaires », a-t-il indiqué.


Se basant sur les chiffres des organisations onusiennes, Ninette Kelley a estimé que le Liban est un petit pays qui a accueilli plus de 150 000 réfugiés en l’espace d’un an. « Aujourd’hui, c’est le Liban qui accueille le plus grand nombre de déplacés, par rapport aux pays d’accueil de la région », a-t-elle noté. « C’est aussi le pays qui souffre le plus de la crise syrienne », a-t-elle indiqué. Et de rappeler que le Liban a déjà déclaré à plusieurs reprises « qu’il ne pouvait en aucun cas être un pays d’accueil ». La représentante du HCR n’a pas manqué de saluer la générosité des familles d’accueil libanaises, qui hébergent les réfugiés chez elles, malgré des capacités financières limitées.


À son tour, la représentante de l’Union européenne, Angelina Eichhorst, a estimé la situation délicate, avec l’augmentation du nombre de réfugiés syriens et palestiniens qui affluent de Syrie, et l’apparition du froid. Elle a indiqué que l’UE a accordé jusque-là la somme de 400 millions d’euros à la crise syrienne, dont la moitié a été versée par les 22 États membres et l’autre moitié par la Commission européenne. Concernant le plan d’action présenté par le Liban, elle a indiqué que l’UE pourrait augmenter les sommes allouées au pays du Cèdre, début 2013, conformément aux besoins estimés.

 

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