Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a entamé ce matin, à la tête d'une délégation ministérielle, une visite officielle à Paris.
Ce lundi matin, M. Mikati et son homologue français, Jean-Marc Ayrault, ont signé à Matignon des protocoles de coopération franco-libanais en matière de culture et de communication, a annoncé Matignon. Au cours de cette rencontre a été signée une "convention de coopération" entre la Bibliothèque nationale de France et le ministère libanais de la Culture, selon les services du Premier ministre. Un "protocole d'accord" a aussi été signé entre Marie-Christine Saragosse, présidente de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), et le ministre libanais de l'Information, Walid Daouk.
M. Mikati doit également être reçu par le président François Hollande, qui avait effectué, début novembre, une visite-éclair à Beyrouth, pour rappeler, entre autres, son soutien aux institutions libanaises et son souci d'éviter la contamination au Liban du conflit syrien.
Dans une interview publiée lundi par le quotidien français Le Figaro, M. Mikati déclare avoir l’intention de "demander à Paris son soutien à la politique de distanciation du Liban par rapport au conflit syrien".
Revenant sur les tensions qui prévalent au Liban, en rapport avec la crise syrienne et accentuées par l’assassinat, le 19 octobre, du chef des renseignements de la police, Wissam el-Hassan, le Premier ministre libanais indique que le gouvernement fait de son mieux pour empêcher les tensions entre sunnites et chiites. Le 11 novembre dernier, des affrontements meurtriers ont opposé des partisans du cheikh salafiste libanais, Ahmed el-Assir à des membres du Hezbollah chiite à Saïda, au Liban-Sud.
"Je ne crois pas que le langage des armes aboutisse à quoi que ce soit de positif pour les uns ou les autres. Il faut cependant considérer les choses de façon relative : jusqu'à présent, la stabilité du pays est préservée. Sans notre politique de distanciation, ces violences auraient été exacerbées", indique M. Mikati au Figaro. Dénonçant à nouveau toute utilisation par le Hezbollah de ses armes sur la scène intérieure, le Premier ministre libanaise rejette toute radicalisation sunnite, estimant que "la solution à ce problème dépend d'un règlement régional".
Alors que l’opposition appelle, depuis l’attentat ayant coûté la vie à Wissam el-Hassan, à un changement de gouvernement, M. Mikati dit être prêt à "(se) ranger à toute solution, avec ou sans moi, de nature à éviter que le Liban soit entraîné vers le pire. Ma question reste la même : quelle est l'alternative proposée?".
Plusieurs responsables politiques libanais et internationaux ont mis en garde contre un vide politique au Liban.
Quant aux répercussions au Liban de l’offensive israélienne contre Gaza, Nagib Mikati indique ne pas croire que "quiconque ait la volonté de déstabiliser le sud du Liban pour l'instant » et rappelle que « le Hezbollah s'est engagé à maintenir le calme".
Ce lundi matin, M. Mikati et son homologue français, Jean-Marc Ayrault, ont signé à Matignon des protocoles de coopération franco-libanais en matière de culture et de communication, a annoncé Matignon. Au cours de cette rencontre a été signée...
commentaires (3)
C'est Très, Très Intéressant pour UN homme d'affaires....
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
15 h 27, le 19 novembre 2012