Il faut noter que le ministre Khalil a indiqué lundi que « 99 % des médicaments mis en cause ont été retirés du marché ».
Le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Atef Majdalani, s’est réuni hier avec le juge Hatem Madi pour discuter de cette affaire. À l’issue de la réunion, M. Majdalani a dit avoir été rassuré par le juge « qui assure qu’il suivra cette affaire jusqu’au bout en explorant toutes les pistes ». Le député a souligné le fait que des commissions rogatoires ont été lancées contre les suspects, dont le frère du ministre Fneich, assurant que « des mesures strictes et dissuasives seront bientôt prises à l’encontre des compagnies et de leurs dépôts ».
Et M. Majdalani d’ajouter : « J’ai demandé que ces mesures soient prises dans un délai de 72 heures, surtout que le traitement de ce dossier a accusé un retard certain. Il aurait fallu fermer les bureaux de ces compagnies et leurs dépôts dès le premier jour. Il y a donc eu négligence. L’important est que cette négligence ne se poursuive pas, et que les mesures prises contribuent à rassurer les Libanais et pénaliser les coupables. »
Le député a nié s’être constitué partie civile au nom du peuple libanais dans ce procès. « L’affaire est entre les mains du procureur général, le ministère a porté plainte au nom du peuple libanais contre plusieurs compagnies, et le procès suivra son cours », a-t-il expliqué. À la question de savoir si les médicaments sont périmés ou contrefaits, ou si l’affaire se résume à une falsification de documents, M. Majdalani a répondu : « Il est clair que les dossiers du laboratoire de l’Université arabe ont été falsifiés dans le cas de tests sur plus de cent médicaments. Mais qui falsifie des documents portant sur des médicaments ? Si le médicament est sain et conforme aux critères, pourquoi falsifier les papiers ? » Il a souligné que les autorités ont tardé à retirer les médicaments des pharmacies, et que c’est dorénavant chose faite. « Mais qu’en est-il des hôpitaux et, surtout, des dispensaires, sachant que ces derniers vendent des médicaments alors que la loi les en empêche ? Sont-ils sous contrôle ? » a-t-il ajouté.
En réponse à une question sur la commission rogatoire contre Fneich et si cela signifie que le suspect est en fuite, le député a dit simplement que « les recherches et l’enquête viennent d’être lancées aujourd’hui (hier) ». Il a ajouté que l’enquête sur le laboratoire de l’Université arabe vient elle aussi de commencer, sachant que des enquêteurs ont été dépêchés au ministère de la Santé pour y consulter tous les dossiers.
Le scandale des médicaments a suscité hier d’autres réactions d’hommes politiques, notamment celle de l’ancien ministre Wi’am Wahhab. Celui-ci a salué la mesure prise par le procureur général à l’encontre des suspects, la qualifiant de « très positive ». Cette mesure, selon lui, « va dans le bon sens, celui d’un État et d’une justice qui mettent un terme aux agissements qui nuisent à la vie des habitants ».
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HÂMÎHAH HARAMÎHAH !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
08 h 58, le 14 novembre 2012