M. Hout est en outre revenu sur les exploits réalisés en 2012, à savoir le renouvellement du contrat d’exclusivité de la MEA sur une période de 12 ans. Il a à cet égard loué les efforts du ministre des Travaux publics et des Transports Ghazi Aridi dans le renouvellement de ce contrat. Parallèlement, le président de la MEA a rappelé que le transporteur aérien national avait rejoint Skyteam, l’alliance globale de compagnies aériennes offrant plusieurs avantages à ses membres ainsi qu’à leurs passagers. « L’alliance Skyteam avait également cette année signé un mémorandum d’entente avec la compagnie Airbus en vertu duquel l’avionneur européen livrerait 10 Airbus de la famille A320 Neo et A321 Neo d’une valeur d’un milliard de dollars, avec l’option de commander huit appareils supplémentaires. Les 10 avions seront livrés au transporteur national entre 2018 et 2021.
Parallèlement, Mohammad el-Hout s’est félicité dans son entretien du déplacement depuis quelques semaines du pape Benoît XVI sur un des avions de la MEA.
Pour ce qui est de la politique du ciel ouvert, le président de la MEA a réitéré que ce qui semble freiner l’expansion du transport aérien, c’est surtout la réticence des pays arabes à libéraliser le secteur, en d’autres termes pratiquer des politiques de ciel ouvert « open sky », des politiques qui visent à faciliter les modalités en termes de circulation aérienne. Mohammad el-Hout qui ne manque pas une occasion pour souligner la nécessité de régulariser cette libéralisation afin de protéger la compagnie nationale des pratiques de compétition déloyale. Car, rappelons-le, mis à part le Koweït, le Liban est le seul pays à avoir adopté une politique de ciel ouvert, et ce à partir de 2002. « Il est nécessaire d’avoir un traitement équivalent », a souligné le président de la MEA qui donne l’exemple de vouloir ajouter un troisième vol quotidien à destination de Dubaï, mais la MEA n’a pas obtenu les horaires de vols requis. Même obstacle pour un deuxième vol à destination de l’aéroport de Heathrow à Londres.
Baisse des prix...
M. Hout s’attend à des chiffres qui ressemblent à ceux enregistrés en 2011, vu « la conjoncture régionale », a-t-il indiqué, en précisant que l’objectif de la MEA est de limiter la baisse des profits.
Interrogé quant à la possibilité de réactiver la ligne directe Beyrouth-New York, le président de la MEA a indiqué que cette possibilité n’est pas à l’odre du jour. « Ce dossier a besoin d’un travail de longue haleine avec l’administration américaine », a-t-il en outre précisé.
Pour ce qui est des prix pratiqués par la compagnie, Mohammad el-Hout a souligné que les prix des billets avaient baissé de 23 % entre 2008 et 2012, et que la MEA travaillait toujours sur la mise en place d’une filiale low-cost.
Par ailleurs, revenant sur la possibilité de présenter 25 % des actions de la MEA à la Bourse de Beyrouth en 2013, Mohammad el-Hout a expliqué que, vu la situation politico-sécuritaire du pays et de la région, le projet ne sera pas mis en place dans l’immédiat.
Enfin, le président de la MEA a souligné que si la conjoncture domestique et régionale n’est pas au beau fixe, elle aurait pu être pire. « Nous avons augmenté notre flotte de 9 à 16 avions. Ces exploits sont dus en grande partie aux efforts du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé », a-t-il précisé. Quant au débat autour de la réouverture de l’aéroport de Kleïate, M. Hout a indiqué que c’était une décision qui revenait au gouvernement libanais.
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