Après une interruption d’une semaine, le secrétariat général du 14 Mars a tenu hier sa réunion régulière à l’issue de laquelle le coordinateur du secrétariat général, l’ancien député Farès Souhaid, a mis l’accent, en réponse à une question, sur la fin du litige avec les Kataëb. « Les rangs du 14 Mars ont toujours été unis, a-t-il déclaré. Notre différend avec le parti Kataëb est apparu seulement au niveau de la forme. Nous avons aujourd’hui l’intention de tourner cette page, afin que toutes les forces, et à leur tête les Kataëb, soient au cœur du 14 Mars, aussi bien au niveau du commandement que de la coordination. »
Le communiqué lu par Farès Souhaid a réitéré les fondements de la stratégie de l’opposition à l’égard de l’actuel gouvernement, assurant que « la formation d’un nouveau cabinet constitue la seule issue possible vers la stabilité attendue ». Le secrétariat général a précisé que « le gouvernement de substitution doit être formé de ministres qui ne relèvent ni du 8 ni du 14 Mars, et qui ne soient pas non plus des candidats potentiels aux prochaines législatives ». Le but de ce gouvernement serait de « contribuer à sortir le pays de la situation marquée par les assassinats et la crise, en rétablissant une forme de vie acceptable et en organisant les législatives sans report et en vertu des normes constitutionnelles ».
Le secrétariat général a insisté par ailleurs sur la détermination du 14 Mars à « maintenir la pression sur le gouvernement, à travers les manifestations civiles pacifiques à Beyrouth et à Tripoli, ainsi que le boycott parlementaire de tout ce qui a trait aux projets de l’actuel gouvernement ».
Étaient présents au siège du secrétariat général les anciens députés Farès Souhaid et Moustapha Allouch ainsi que MM. Eddy Abillama, Nadi Ghosn, Youssef Doueihy, Rached Fayed, Naufal Daou, Élias Bou Assi, Hrair Hovivian, Wajih Norbatlian, Walid Fakhreddine et Élie Mahmoud, aux côtés desquels se trouvaient également les responsables des comités estudiantins relevant du 14 Mars, avec des activistes de la société civile. C’est d’ailleurs dans ce cadre que le communiqué du secrétariat général a mis l’accent sur « l’importance de maintenir l’unité du mouvement indépendantiste, d’autant que nous traversons aujourd’hui une phase transitoire par excellence, non seulement aux niveaux local et régional, mais peut-être aussi international ». Préserver cette unité passe nécessairement par « la consolidation des points forts de ce mouvement pour l’indépendance, en renforçant notamment son opinion publique, attachée à sa requête d’un État de droit et à des institutions au service de tous ». Estimant que « la demande d’un minimum de stabilité sécuritaire, financière, économique et sociale est une demande légitime », le secrétariat général du 14 Mars a salué « les prises de position souverainistes du président de la République ». « Il est important d’inciter constamment toutes les parties à réagir en faveur des conditions et des intérêts de l’État, et non de susciter un dialogue entre deux agendas opposés, souligne le communiqué. Pareil dialogue n’aura pour résultat qu’une nouvelle consécration du triptyque armée-peuple-résistance, autrement dit un gouvernement qui couvre la machine à tuer et légitime l’impunité, en se soumettant aux instructions syriennes et iraniennes. »
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commentaires (3)
14 Mars SAIN, musulmans et chrétiens ! GARE au MAUVAIS ŒIL....
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
12 h 32, le 08 novembre 2012