Le monde du 7e art est un domaine dans lequel les Libanais s'imposent de plus en plus. Qu'ils soient réalisateurs, producteurs ou même sujets d'un film, dans les festivals internationaux, ils font souvent parler d'eux.
"A World not ours" ("Un monde qui ne nous appartient pas")
C'est le cas du réalisateur libano-palestinien, Mehdi Fleyfel, qui a remporté le prix Black Pearl du meilleur documentaire au Festival du film d'Abu Dhabi (ADFF) qui s'est tenu du 11 au 20 octobre.
"A World not ours" raconte l'exil de trois générations de réfugiés palestiniens au Liban. Le réalisateur, né à Dubai mais qui a lui-même grandi dans le camp de Aïn el-Heloué (Liban-Sud), a dédié le succès de son premier long-métrage à son père récemment décédé. "Je suis sûr qu'il me regarde ce soir", a déclaré M. Fleyfel très ému en recevant son prix, rapporte le site du Gulfnews.
Le documentaire, une coproduction entre la Grande-Bretagne, le Danemark et le Liban, a été projeté en avant-première, en septembre dernier, au Festival international du film de Toronto (TIFF).
La bande-annonce du film "A world not ours".
"Kayan" ("Existence")
C'est le cas également du film "Kayan" de la réalisatrice canadienne d'origine iranienne, Maryam Najafi, qui a remporté le prix New Currents, une catégorie consacrée à la découverte et réservée aux cinéastes asiatiques, au Festival international du film de Busan (BIFF).
"Kayan", une coproduction libano-canadienne, suit le parcours d'une divorcée libanaise qui essaie tant bien que mal de concilier les exigences de sa famille, celles du restaurant qu'elle gère et sa vie privée.
La 17e édition du BIFF, la grande fête du cinéma en Asie, a programmé, du 4 au 13 octobre, dans 37 salles de Busan, ville portuaire et balnéaire de la Corée du Sud méridionale, plus de 300 films de 75 pays dont une centaine de premières mondiales.
"Women in the Syrian Revolution" (Les femmes dans la révolution syrienne)
C'est le cas enfin de la journaliste et écrivaine libanaise Nada Abdel Samad dont le film "Women in the Syrian Revolution" a été pré-sélectionné pour participer à la 17e édition du PriMed, le Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen, organisé à Marseille (France), du 17 au 21 juin 2013.
La liste des films retenus pour les phases finales sera publiée en décembre 2012.
"Women in the Syrian Revolution" dresse le portrait de trois Syriennes qui ont manifesté lors des cinq premiers mois de la révolution contre le régime de Bachar el-Assad. Recherchées par les autorités, ces trois femmes ont dû quitter leur pays. "Le film n'a donc pas été filmé en Syrie", explique Mme Abdel Samad à Lorientlejour.com.
Le film participera également au festival international du film pour les droits de l'homme, Watch Docs, en décembre à Pologne.
Nada Abdel Samad, derrière sa caméra. Photo Nada Abdel Samad.
Il y a un mois, les réalisateurs libanais étaient à l'honneur au Festival international du film de Toronto (TIFF) qui s'est déroulé du 6 au 16 septembre.
Lors de ce grand festival du film en Amérique du Nord, la réalisatrice libano-américaine Rola Nashef a reçu le prix Grolsch Film Works Discovery et la somme de 10.000 dollars pour son film "Detroit Unleaded".
Autre réalisateur libanais, Ziad Doueiri a projeté son film "L'attentat" (The attack) dans le cadre d'une Présentation spéciale au TIFF. C'est à Toronto, l'année dernière, que la réalisatrice libanaise Nadine Labaki a remporté le prix du jury pour son deuxième long-métrage, "Et maintenant on va où".
En juin dernier, le cinéma libanais était également à l'honneur lors d'un autre événement du festival de Toronto, le TIFF Cinémathèque. Sous le thème "Il était une fois, le Liban : visions d'après-guerre dans le nouveau cinéma libanais" (Once upon a time, Lebanon : Visions of postwar in new lebanese cinema), 15 films libanais (8 long-métrages et 7 courts) ont été projetés du 14 au 17 juin au TIFF Bell Lightbox, à Toronto.
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