Amnesty International a appelé mardi l'Arabie saoudite à respecter le droit des Saoudiens à manifester pacifiquement, après une mise en garde de Riyad contre les sit-in de proches de détenus d'el-Qaëda.
"Le droit des gens à protester pacifiquement doit être respecté et les forces de sécurité doivent cesser de détenir ou de recourir à la force excessive contre ceux qui pratiquent ce droit", a souligné l'organisation.
"Les autorités saoudiennes doivent cesser leurs actions répétées pour étouffer les tentatives de protestation contre le recours à une large échelle aux détentions arbitraires dans le pays", a ajouté Amnesty dans un communiqué.
Riyad a menacé jeudi dernier d'agir "avec fermeté" contre des sit-in organisés récemment dans le royaume, où les manifestations sont interdites, pour réclamer la libération de prisonniers, souvent des militants d'el-Qaëda.
"Certains exploitent la question des personnes arrêtées ou condamnées pour des crimes de la minorité déviante (el-Qaëda, ndlr) en organisant de petits rassemblements pour réclamer leur libération", a dénoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Parmi les personnes dont les protestataires réclament le libération, le ministère a cité Hila al-Qassir, surnommée "Madame el-Qaëda", la première Saoudienne condamnée pour implication dans des activités terroristes (15 ans de prison), et Mohamed Ben Saleh al-Bajadi, condamné à quatre ans de prison pour intelligence avec l'étranger.
Or Amnesty a considéré, dans son communiqué, M. Bajadi comme un "prisonnier de conscience" qui a été condamné pour son "action en faveur des droits de l'Homme" et demandé sa libération.
"Le droit des gens à protester pacifiquement doit être respecté et les forces de sécurité doivent cesser de détenir ou de recourir à la force excessive contre ceux qui pratiquent ce...
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