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Présidentielle US 2012 - États-Unis

Romney lance un nouvel appel à armer les rebelles syriens

Le candidat républicain Mitt Romney a prononcé, le 8 octobre 2012, un discours très critique sur le bilan de Barack Obama au Moyen-Orient. AFP/Jim WATSON

Le candidat républicain à la Maison-Blanche Mitt Romney a accusé hier Barack Obama de ne pas avoir montré la voie sur la Syrie et lancé un nouvel appel à armer l’opposition, lors d’un discours très critique sur le bilan du président américain au Moyen-Orient. « En Syrie, nous travaillerons avec nos partenaires pour identifier et organiser les membres de l’opposition qui partagent nos valeurs et nous ferons en sorte qu’ils obtiennent les armes dont ils ont besoin pour vaincre les tanks, hélicoptères et chasseurs d’Assad », a ainsi déclaré Mitt Romney à l’Institut militaire de Virginie, dans l’est des États-Unis. Qualifiant la politique de Barack Obama d’échec, le républicain a rappelé que « plus de 30 000 hommes, femmes et enfants ont été massacrés par le régime de (Bachar) el-Assad ces 20 derniers mois ». Le candidat avait déjà appelé à armer l’opposition dans des précédents discours.


Prenant comme point de départ l’attaque du consulat américain de Benghazi, dans l’est de la Libye, le 11 septembre, Mitt Romney a cherché à illustrer la « passivité » et l’absence de « leadership » du président sur la scène internationale en balayant de nombreux dossiers chauds diplomatiques, du Moyen-Orient à la Russie. « Je mettrai en place des défenses antimissiles pour (nous) protéger contre les menaces. Et sur ce point, il n’y aura aucune flexibilité avec Vladimir Poutine », a ainsi lancé Mitt Romney, pesant ses mots pour marquer le contraste avec le président, qui avait déclaré en avril au président russe d’alors, Dmitri Medvedev, qu’il aurait « plus de flexibilité » à ce sujet s’il était réélu le 6 novembre. Moscou s’oppose en effet à la mise en place par l’OTAN d’un bouclier antimissiles en Europe, destiné à protéger l’Europe de tirs provenant du Moyen-Orient, en particulier d’Iran, et dont une première partie est déjà active.
Contre l’Iran, le républicain renforcerait les sanctions pour faire plier le régime dans son programme nucléaire. Il s’en est aussi pris à Barack Obama pour avoir laissé se développer une « situation dangereuse » par sa distance supposée avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. « Les relations entre le président des États-Unis et le Premier ministre israélien, notre plus proche allié dans la région, ont connu de fortes tensions. »


« Il est temps de changer de cap au Moyen-Orient », a ainsi martelé Mitt Romney. Le candidat a aussi cherché à rassurer sur le dossier du conflit israélo-palestinien. Une vidéo, filmée à son insu lors d’une soirée de levée de fonds, l’avait rappelons-le montré affirmant qu’une solution était « impensable ». « Je réengagerai l’Amérique avec l’objectif d’un État palestinien démocratique, prospère et vivant aux côtés de l’État hébreu, en paix et dans la sécurité », a pourtant déclaré le candidat.


Par ailleurs, Barack Obama a perdu l’avance dans les intentions de vote dont il disposait sur Mitt Romney après le débat qui les a opposés mercredi, selon la livraison quotidienne de l’enquête Gallup hier. Dans l’enquête, MM. Romney et Obama sont donc à égalité dans les intentions de vote, à 47 %, alors que le sortant avait maintenu un écart de quatre à six points sur son adversaire avant le débat, remporté par M. Romney pour 72 % des personnes interrogées par Gallup dans un autre sondage.


Même si ce sondage ne préjuge pas du résultat de l’élection du 6 novembre, dans un système électoral organisé État par État et où M. Obama garde à l’heure actuelle l’avantage, la nette chute du dirigeant sortant semble confirmer l’évaluation négative que l’opinion a eu de sa prestation face à M. Romney la semaine dernière.

Le candidat républicain à la Maison-Blanche Mitt Romney a accusé hier Barack Obama de ne pas avoir montré la voie sur la Syrie et lancé un nouvel appel à armer l’opposition, lors d’un discours très critique sur le bilan du président américain au Moyen-Orient. « En Syrie, nous travaillerons avec nos partenaires pour identifier et organiser les membres de l’opposition qui partagent...