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Moyen Orient et Monde - Assemblée générale de l’ONU

Baptême du feu pour Morsi ; Ahmadinejad égal à lui-même

Une force d’intervention au Mali à l’ordre du jour.

Mahmoud Ahmadinejad prônant un nouveau « mode de pensée ».  Lucas Jackson/Reuters

L’Iran est menacé d’une action militaire de la part de « sionistes barbares » et les grandes puissances recourent à la menace contre certains pays afin de les asservir, a déclaré hier Mahmoud Ahmadinejad à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Israël laisse planer la menace d’un bombardement des installations nucléaires iraniennes car il soupçonne la République islamique de chercher à se doter secrètement de l’arme atomique, ce que Téhéran nie catégoriquement. Le Premier ministre israélien a réagi en promettant de répondre avec fermeté au président iranien en prenant la parole aujourd’hui à la même tribune. « En ce jour où nous prions pour être inscrits dans le Livre de la vie, une tribune a été offerte au régime tyrannique d’Iran qui saisit chaque occasion pour nous condamner à mort », écrit-il dans une lettre ouverte publiée à l’occasion de Yom Kippour, la fête juive du Grand Pardon.
S’exprimant pour la huitième fois devant l’Assemblée générale de l’ONU donc, Ahmadinejad a ensuite abordé des thèmes déjà évoqués lors de ses précédentes interventions dans cette enceinte. Il a ainsi réclamé la création d’une « commission d’enquête indépendante » pour établir la « vérité » sur les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Dans la foulée, il a dénoncé l’« actuel ordre mondial tyrannique » dans lequel « la pauvreté est imposée aux nations et où les grandes puissances poursuivent leurs ambitions et leurs buts soit par la tromperie, soit par la force ».

« Nouvel ordre »
« Il ne fait aucun doute que le monde a besoin d’un nouvel ordre et d’un nouveau mode de pensée », a-t-il ajouté, en dénonçant le matérialisme et l’absence de valeurs morales dans le monde actuel. Sans citer les États-Unis, le président iranien a dénoncé l’influence américaine sur l’évolution du monde : « Allons-nous croire que l’intérêt des peuples du monde tient à cœur à ceux qui dépensent des centaines de millions de dollars pour des campagnes électorales ? » Le président iranien a réservé aussi quelques piques à l’ONU, dont le Conseil de sécurité, a-t-il dit, « est sous la domination d’un nombre limité de gouvernements, empêchant ainsi les Nations unies de remplir leurs responsabilités de manière juste et équitable ». Mais il a consacré l’essentiel de son discours à de longues considérations philosophiques et religieuses, prédisant avec lyrisme l’arrivée imminente d’un « sauveur suprême », l’iman Mahdi. Le président iranien s’exprimait aux cris de « Ahmadinejad, non, non, non » scandés par plusieurs milliers de personnes qui manifestaient contre lui dans les rues de new-yorkaises adjacentes au Palais de Verre.
Les représentants des États-Unis, du Canada et d’Israël n’ont pas assisté à ce discours, en raison des propos tenus lundi par le président iranien sur Israël et en raison de Yom Kippour, a dit Erin Pelton, porte-parole de la représentation américaine à l’ONU. « Les fois précédentes, nous avions quitté la pièce en raison de son antisémitisme, de ses menaces contre Israël et de ses théories du complot sur le 11-Septembre. Cette année, son seul crime a été l’incohérence », a dit un diplomate européen ayant requis l’anonymat.

Très applaudi
Le nouveau président égyptien Mohammad Morsi a également critiqué hier Israël pour ses menaces implicites contre les installations nucléaires iraniennes et pour ses « activités de colonisation » dans les territoires palestiniens. M. Morsi a été très applaudi pour cette première apparition à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies depuis qu’il a accédé à la présidence en juin. Sans mentionner explicitement l’arsenal d’Israël, puissance nucléaire non déclarée, M. Morsi a affirmé que le Proche-Orient « ne peut pas tolérer plus longtemps » le refus d’un pays, quel qu’il soit, de rejoindre le Traité de non-prolifération, « surtout si cela s’accompagne de politiques irresponsables ou de menaces arbitraires ». M. Morsi a aussi estimé que le conflit israélo-palestinien devait être une priorité pour la communauté internationale, avant même la crise syrienne.

Urgence
Par ailleurs, la communauté internationale a admis hier la gravité et l’urgence de la situation au Mali, dont le nord est sous la coupe de groupes extrémistes, mais la constitution d’une force internationale réclamée par Bamako semble encore lointaine. Lors d’une réunion en marge de l’Assemblée générale de l’ONU consacrée à la crise sahélienne mais largement centrée sur le Mali, le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a répété la demande de Bamako, officiellement envoyée la semaine dernière au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. « Nous sollicitons l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité pour la mise en place d’une force militaire internationale composée de tous ceux qui veulent et peuvent nous aider à reconquérir les territoires occupés dans le nord », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’« agir vite ».
Cette demande pressante du Mali a été relayée par plusieurs responsables africains, et, côté occidental, par la France qui a d’importants intérêts en jeu dans la région. Mais le reste de la communauté internationale semble dans l’expectative. « Toute solution militaire pour résoudre la crise sécuritaire dans le nord du Mali devrait être envisagée avec une extrême prudence. Elle pourrait avoir de graves conséquences humanitaires », avait ainsi averti d’entrée de jeu le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en ouvrant la réunion.

(Sources : agences)
L’Iran est menacé d’une action militaire de la part de « sionistes barbares » et les grandes puissances recourent à la menace contre certains pays afin de les asservir, a déclaré hier Mahmoud Ahmadinejad à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Israël laisse planer la menace d’un bombardement des installations nucléaires iraniennes car il soupçonne la...

commentaires (1)

Ce qui est sûr, c'est que ce n'est absolument pas lui "le sauveur suprême!?" ; le néjjéééd. Il se prend pour un maître nageur ou quoi !

Antoine-Serge KARAMAOUN

22 h 17, le 26 septembre 2012

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Commentaires (1)

  • Ce qui est sûr, c'est que ce n'est absolument pas lui "le sauveur suprême!?" ; le néjjéééd. Il se prend pour un maître nageur ou quoi !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    22 h 17, le 26 septembre 2012

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