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La visite de Benoît XVI au Liban - Repère

Le Liban, seul pays de la région a être dirigé par un président chrétien

Le Liban, où se rend vendredi le Pape, est le seul pays du monde arabe a être dirigé par un président chrétien même si cette communauté a perdu de son pouvoir et est devenue minoritaire au fil des décennies.

Benoît XVI sera ainsi reçu par Michel Sleimane de confession maronite, c'est à dire lié à l'Eglise de Rome, alors que tous ses homologues du monde arabe sont musulmans.

Ce pays montagneux, jadis refuge idéal pour les minorités opprimées, abrite 14 communautés chrétiennes, dont 13 sont reconnues officiellement par l'Etat.

S'ils sont deuxième en nombre après les coptes en Egypte, qui ont leur propre église et leur pape, les chrétiens libanais bénéficient d'un pouvoir beaucoup plus large.

Le pays du Cèdre, créé après la Première guerre mondiale et la défaite ottomane, a été fait sur mesure pour les chrétiens par la puissance mandatrice française.

Il n'y a plus eu de recensement depuis 1932, à l'époque où cette communauté représentait 51% de la population de ce nouveau pays. Il est peu probable qu'il y ait un nouveau décompte de la population car un tel acte pourrait entraîner un changement des rapports de force, voire un nouveau conflit meurtrier, après la guerre civile (1975-90).

Sur cette base et au terme d'un pacte non écrit, le chef de l'Etat est toujours maronite, le Premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement chiite. En outre, le nombre de députés est partagé pour moitié entre chrétiens et musulmans. Il en va de même pour toute la fonction publique.

Mais en réalité, les chrétiens représentent aujourd'hui à peine 35% selon une étude minutieuse menée à partir des registres d'Etat civil par le chercheur Youssef Chahid Doueihi, de la Fondation maronite dans le monde, basée à Beyrouth.

Il y a six églises d'Orient qui dépendent de Rome, parmi lesquelles le patriarcat maronite est le plus important. Il y a quatre églises orthodoxes, trois sectes protestantes et l'Eglise copte, la dernière à être reconnue.

L'Eglise maronite trouve son origine au IVe siècle avec le moine Saint Maron, qui trouva refuge dans la vallée libanaise de la Qadicha, dans le nord de l'actuel Liban, après avoir fui les persécutions byzantines. Cette confession s'est unie à Rome en 1736, mais garde ses propres traditions et sa liturgie en ancien syriaque.

Si les Maronites étaient concentrés dans les montagnes, les orthodoxes se considèrent comme la véritable aristocratie car ils ont pour la plupart vécu dans les villes à côté des sunnites.

Les Arméniens, qui ont fui les massacres de Turquie durant la Première guerre mondiale, sont divisés entre les orthodoxes majoritaires, les catholiques et les protestants.

Les Chaldéens (catholiques) et les Assyriens (orthodoxes) sont venus au Liban dans les années 50, après la chute de la royauté en Irak, attirés par la liberté qui y régnait alors que leur pays était soumis à une dictature militaire.

Les Maronites, qui sont moins d'un million, étaient la principale communauté du pays avant la guerre civile. Leur influence a diminué car la majorité s'est regroupée dans ce qui s'est appelé le "pays chrétien" à Beyrouth et sa banlieue nord et est, et à cause d'une émigration massive.

Les chrétiens sont aujourd'hui 1,6 million, un peu plus que leurs coreligionnaires en Syrie (1,1 million).
Le Liban, où se rend vendredi le Pape, est le seul pays du monde arabe a être dirigé par un président chrétien même si cette communauté a perdu de son pouvoir et est devenue minoritaire au fil des décennies.Benoît XVI sera ainsi reçu par Michel Sleimane de confession maronite, c'est à dire lié à l'Eglise de Rome, alors que tous ses homologues du monde arabe sont musulmans.Ce pays...

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