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À La Une - Film anti-islam

Obama condamne l'attaque "scandaleuse" qui a tué l'ambassadeur US en Libye

Le Pentagone annonce le déploiement d'une équipe de Marines spécialisés dans la lutte antiterroriste en Libye.

Barack Obama et Hillary Clinton lors d'une conférence de presse à la Maison blanche le 12 septembre 2012. Mandel NGAN /

Quatre Américains dont l'ambassadeur en Libye, Christopher Stevens, ont été tués dans une attaque contre leur consulat à Benghazi par des hommes armés en colère contre un film anti-islam. 

Cinq civils américains ont été blessés selon un responsable américain. Des agents de sécurité libyens ont également été tués, d'après un diplomate libyen à l'ONU.

 

Une agression jugée "choquante" par le président Barack Obama.

"Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus forts cette attaque scandaleuse et choquante. Nous oeuvrons à mettre nos diplomates en sécurité avec le gouvernement libyen", a dit M. Obama lors d'une intervention solennelle dans la Roseraie de la Maison Blanche, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton à ses côtés.

Il a tenu à distinguer les assaillants et les Libyens, en soulignant que nombre de ces derniers avaient tenté d'aider les Américains pendant l'attaque, et avaient transporté la dépouille de l'ambassadeur à l'hôpital. "L'attaque ne rompra pas les liens entre les Etats-Unis et la Libye". M. Obama, qui a aussi promis que les auteurs de l'attaque rendraient des comptes, a en outre donné l'ordre de mettre les drapeaux américains en berne sur les édifices publics jusqu'à dimanche.

 

De son côté, Mme Clinton a fermement condamné un "attentat choquant pour toutes les consciences" et accusé "un petit groupe sauvage" de l'attaque.

 

La dernière attaque ayant coûté la vie à un ambassadeur américain en poste remonte au 14 février 1979, quand Adolph Dubs a été tué dans l'assaut donné par les forces gouvernementales pour le libérer après son enlèvement à Kaboul par des islamistes.

 

Les autorités libyennes ont présenté leurs excuses aux Etats-Unis et pointé du doigt à la fois les partisans du régime déchu de Mouammar Kadhafi et Al-Qaïda, après cette attaque survenue mardi soir, jour du 11e anniversaire des attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis commis par le réseau islamiste.

 

Le Pentagone a annoncé le déploiement d'une équipe de Marines spécialisés dans la lutte antiterroriste en Libye, après cette attaque dénoncée à travers le monde.

 

Les protestations contre ce film polémique dans les pays musulmans commencent à faire tâche d'huile avec des rassemblements devant des représentations américaines à Casablanca, Tunis et à Khartoum, alors qu'une manifestation de Coptes est prévue en soirée au Caire.

En Egypte, la perception répandue par les médias et des prédicateurs fondamentalistes est qu'il a été réalisé par des Coptes vivant aux Etats-Unis. L'Union des jeunes de Maspéro souligne quant à elle que "les Coptes qui ont pris part à la production du film en question ne sont pas représentatifs de la grande majorité des Coptes".

Les Frères musulmans, première force politique d'Egypte, ont également appelé mercredi manifester pacifiquement à travers le pays vendredi, le gouvernement insistant pour que la population fasse preuve de retenue.

 

Le gouvernement afghan a, de son côté, indiqué avoir bloqué le site de visionnage de vidéos Youtube dans le pays pour empêcher le diffusion du film et l'Iran a "fermement " condamné "l'insulte (faite) à l'islam".

 

Le film "Innocence of Muslims" se veut une description de la vie du prophète Mahomet, et évoque les thèmes de l'homosexualité et de la pédophilie. Il est signé par un Israélo-américain, Sam Bacile, qui décrit l'islam comme un "cancer".

 

Selon le Wall Street Journal, le film a été réalisé par un Israélo-Américain, Sam Bacile. Il a aussi donné lieu à une manifestation mardi devant l'ambassade américaine au Caire, lors de laquelle des protestataires ont remplacé le drapeau américain par un étendard islamique. Après la manifestation du Caire, le réalisateur a déclaré au quotidien américain : "l'islam est un cancer". Selon l'agence américaine Associated Press, le réalisateur est Israélien et réside en Californie.

 

La diffusion du film et les violences qu'il a entraînées rappellent celles qui avaient eu lieu en 2005 après la diffusion de caricatures de Mahomet par un dessinateur danois.

 

 

Salafistes 

Des témoins ont indiqué à l'AFP que des manifestants ont arraché le drapeau américain et ont mis le feu au consulat, ajoutant que des affrontements ont eu lieu entre des forces de sécurité et des hommes armés.

 

Le vice-Premier ministre Libye, Abou Chagour, a indiqué à Reuters que l'ambassadeur américain et les trois autres membres du personnel ont été tués par des tirs de roquettes alors qu'ils étaient en chemin vers un lieu plus sûr, fuyant l'attaque du consulat. Il a précisé qu'ils se trouvaient alors dans leur voiture. 

 

Mais une source de sécurité a indiqué à l'AFP que le décès de l'ambassadeur serait dû à une asphyxie au monoxyde de carbone. Surpris par la violence de l'attaque, des membres des services de sécurité libyens chargés de la surveillance du consulat ont quitté les lieux, selon une autre source de sécurité.

 

Un témoin a indiqué que des salafistes se trouvaient parmi les assaillants, faisant état d'actes de pillage et de vandalisme.

Considérée comme fief des islamistes radicaux, Benghazi, deuxième ville du pays et bastion de la révolution, a connu une vague de violences ces derniers mois, avec des attaques contre des Occidentaux et des assassinats d'officiers de l'armée ou de la sécurité.

 

Interrogé par France 24, un témoin libyen raconte : "En nous approchant du consulat, nous avons réalisé que des islamistes armés avaient bloqué les rues. Ils étaient équipés de fusils automatiques, de lance-roquettes et de grosses mitrailleuses montées sur des voitures. C’était évident qu’il s’agissait d’islamistes car ils avaient tous de longues barbes. Je leur ai dit que j’étais membre d’une brigade de sécurité, mais ils ont refusé de me laisser passer. Il y avait de mon côté une foule de civils, beaucoup leur demandaient de cesser les violences. Mais ils criaient qu’ils voulaient tuer tout le monde dans le consulat".

 

 

L'ambassadeur américain Christopher Stevens et le chef du Conseil national

transitoire, Mustafa AbdelJalil en juin dernier. AFP /MAHMUD TURKIA

 


Incapacité des autorités libyennes à assurer la sécurité dans le pays

 

La mort de l'ambassadeur illustre une fois de plus l'incapacité des autorités libyennes à assurer la sécurité dans le pays, où des milices armées font la loi, près d'un an après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

 

Hillary Clinton a d’ailleurs indiqué s'être entretenue avec le président du CGN, Mohamed al-Megaryef, des moyens de mieux protéger les Américains travaillant en Libye.

Le CGN a, lui, exprimé dans un communiqué, toujours avant l'annonce de la mort de l'ambassadeur américain, son "indignation" et "sa condamnation dans les termes les plus forts" de l'attaque "criminelle".

Il a annoncé l'"ouverture immédiate d'une enquête" et a indiqué que le président du Congrès avait appelé à une réunion d'urgence avec le gouvernement d'Abdelrahim al-Kib.

 

Les autorités libyennes, déjà dépassées par la recrudescence des violences et la prolifération d'armes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre dernier, se sont trouvées depuis quelques semaines face à une montée en puissance de la mouvance salafiste qui a notamment détruit des mausolées musulmans.

 

Les attaques en Libye et en Egypte ont eu des répercussions sur la campagne électorale aux Etats-Unis, où le candidat républicain à la présidentielle Mitt Romney a accusé le président Barack Obama de sympathie pour les extrémistes musulmans.

 

Réactions


L'ONU a "condamné dans les termes les plus forts" l'attaque de Benghazi, tandis que l'Union européenne a appelé Tripoli à prendre sans délai des mesures pour protéger les diplomates et employés étrangers.

 

A Tripoli, le président du Congrès général national (CGN), plus haute autorité politique du pays, Mohamed al-Megaryef, a "présenté (ses) excuses aux Etats-Unis, au peuple américain et au monde entier" pour cette "attaque lâche".

"Ce qui s'est passé hier, coïncide avec le 11 septembre et a une signification claire", a-t-il dit, en allusion à Al-Qaïda qu'il n'a pas cité nommément. Plus tôt, il a pointé du doigt également les partisans de l'ancien régime kadhafiste, tombé en octobre 2011.

 

Malgré tout, le CGN a maintenu pour mercredi soir l'élection du chef du gouvernement dont la principale tâche sera justement de mettre en place une armée et une police professionnelles.

 

Le Vatican a condamné mercredi "les offenses injustifiées et les provocations" contre les musulmans, tout en jugeant la violence "inacceptable", dans une allusion claire à l'attentat perpétré à Benghazi et au film jugé insultat envers l'islam.

 

Michael Melchior, un rabbin orthodoxe et ancien membre du gouvernement israélien, a lui aussi condamné le film. "Bien que la liberté d'expression et le droit à la satire soient des principes sacrés de la démocratie, ces libertés ne doivent pas être utilisées comme une excuse pour répandre des ordures et de la boue", a estimé M. Melchior, un avocat du dialogue inter-religieux, dans un communiqué. "Le film de Sam Bacile, qui se présente comme un Juif et un Israélien, diffusé sous le prétexte de la +guerre contre le terrorisme+ est en fait un film qui foule aux pieds la foi et la dignité de centaines de millions de croyants musulmans et porte atteinte à Mahomet, le prophète de l'islam, de la manière la plus dégradante et la plus laide qui soient", a-t-il ajouté.

Quatre Américains dont l'ambassadeur en Libye, Christopher Stevens, ont été tués dans une attaque contre leur consulat à Benghazi par des hommes armés en colère contre un film anti-islam. 
Cinq civils américains ont été blessés selon un responsable américain. Des agents de sécurité libyens ont également été tués, d'après un diplomate libyen à l'ONU.
 
Une agression jugée...

commentaires (6)

Ce film est du même acabit que la série les "Protocoles des Sages de Sion" des iraniens mollahs et leurs sbires "illuminés" du hézébblah !

Antoine-Serge KARAMAOUN

14 h 26, le 12 septembre 2012

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Commentaires (6)

  • Ce film est du même acabit que la série les "Protocoles des Sages de Sion" des iraniens mollahs et leurs sbires "illuminés" du hézébblah !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    14 h 26, le 12 septembre 2012

  • Je voulais dire XXI ème siècle,bien entendu...mais compte tenu de la nature des évènements l'erreur était presque juste!

    GEDEON Christian

    12 h 47, le 12 septembre 2012

  • VIVE LE PRINTEMPS ARABE.

    sylvie.baaklini

    12 h 39, le 12 septembre 2012

  • Pauvre vieux...il avat une bonne tête...le XI ème démarre comme le siècle de tous les outrages...Ce Sam Bacile porte bien son nom...c'est un bacile néfaste,et il n'est pas seul...des comme lui,chez les fous de Dieu à kippa,il y en a des milliers...les Fous de Dieu...quand je pense que certains les justifient avec des arguments à la mord moi le noeud,d'un côté comme de l'autre...

    GEDEON Christian

    11 h 16, le 12 septembre 2012

  • C'est ce que le réalisateur sioniste veut. Et ils sont tous, les fanatiques, tombés la tête basse, comme des idiots qu'ils sont.

    SAKR LEBNAN

    09 h 43, le 12 septembre 2012

  • Cet ambassadeur paie les frais de cet imBacile de réalisateur !

    Robert Malek

    07 h 52, le 12 septembre 2012

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